Philosophie
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Ce que la philosophie doit aux femmes : L'histoire oubliée de la pensée, des origines à nos jours
Laurence Devillairs, Laurence Hansen-Love, Collectif
- Robert Laffont
- 5 Septembre 2024
- 9782221273708
Les femmes sont-elles des philosophes comme les autres ?En dépit de leur oubli et de leur effacement, les femmes ont contribué à l'histoire de la philosophie, en lui apportant les idées qui pouvaient lui manquer.
Cet ouvrage vise à leur rendre justice, en mettant en avant leur pensée et leurs apports décisifs. Qu'elles aient été féministes ou non, elles ont ouvert à la philosophie de nouveaux territoires. Les auteures et chercheures qui ont collaboré à cette autre histoire de la philosophie ont consacré leurs travaux à faire connaître cette part oubliée de l'histoire de la pensée, d'Hypathie à Simone de Beauvoir, en passant par Rosa Luxemburg, Jeanne Hersch et Hannah Arendt, jusqu'aux débats récents après #Metoo.
Laurence Devillairs et Laurence Hansen-Løve analysent ce que la philosophie doit aux femmes, avec les contributions des philosophes Sandrine Alexandre, Annabelle Bonnet, Marie Chartron, Estelle Ferrarese, Geneviève Fraisse, Marie Garrau, Isabelle Koch, Catherine Larrère, Catherine Malabou, Maud M'Bondjo et Camille de Villeneuve.
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Un ouvrage remarquable, tant par la qualité des coautrices que par son contenu et sa visée.
Libération -
La philo, c'est la vie : Comprendre le monde et se comprendre soi-même
Gabrielle Pozzo di Borgo
- Robert Laffont
- 4 Avril 2024
- 9782221274927
" La philosophie n'est pas qu'une épreuve de bac. Nous vivons des situations philosophiques au quotidien. Savoir les reconnaître m'a bouleversée, et m'a donné une force que je voudrais partager avec vous.
J'ai cinq ans lorsque, dans la cour de récréation, je bloque devant mon amie. Pourquoi est-ce que je suis moi, et pas elle ? Je suis à peine adolescente quand je perds mes grands-parents, même pas adulte quand je vis ma première rupture amoureuse. Est-ce qu'il faut avoir peur de la mort ? Comment accepter que les choses se terminent ? Alors que j'ai aujourd'hui 25 ans, la philosophie m'accompagne dans mes engagements écologiques, anti-racistes, et féministes. Avec elle, les films, les séries, les mangas, et toutes les histoires qui me sont chères, m'aident à penser.
Dans ce livre, je souhaite montrer la formidable alliance entre fiction et philosophie... Et que tout le monde peut devenir philosophe à vie (c'est le nom de mes comptes sur les réseaux).
Imaginiez-vous comprendre l'existentialisme en regardant The Crown ? Comment les autres nous impactent en lisant Naruto ? Ou encore pourquoi une expérience est désagréable grâce à Barbie ?
Je vous propose des clés accessibles et ludiques pour aborder et illuminer la vie grâce à la philo, un formidable couteau suisse, une compagne de route discrète, qui surgit quand on a besoin d'elle. " -
Quel est l'esprit des Lumières et leur signification pour nous ? Dans un va-et-vient constant entre passé et présent, Tzvetan Todorov dégage les grandes lignes de cette pensée, sans détacher son regard de notre époque.
Après la mort de Dieu, après l'effondrement des utopies, en quoi croyons-nous ? De quel cadre conceptuel peuvent se réclamer nos actes de citoyens et d'individus ? Pour répondre à ces questions, Tzvetan Todorov a interrogé un courant de pensée et de sensibilité qu'on pourrait décrire comme le versant humaniste des Lumières. Non que les auteurs du xviiie siècle aient trouvé les solutions aux problèmes qui ont surgi depuis et nous troublent chaque jour. Mais cette époque, ces trois-quarts de siècle situés à peu près entre 1715 et 1789, a vu se produire un grand basculement dont nous sommes tous les héritiers. Mieux comprendre cette transformation peut nous aider à mieux vivre aujourd'hui.Quel était le projet des Lumières ? Quelles idées fondamentales se trouvent à leur source ? Autonomie, humanité, universalité... Que faut-il entendre par là ? Au-delà du rejet ou de l'invocation, qu'en est-il exactement des répercussions des Lumières sur le déroulement de l'Histoire ? Quelles clefs ce mouvement nous offre-t-il pour trouver des solutions aux problèmes politiques d'aujourd'hui ? Dans l'esprit du Nouveau désordre mondial, Tzvetan Todorov écrit un livre de réflexion, aussi synthétique que brillant, à mi-chemin entre philosophie politique et actualité.En mars 2006, Tzvetan Todorov est le commissaire de l'exposition " Lumières ! Un héritage pour demain ", à la Bibliothèque nationale de France. -
C'est une chose étrange à la fin que le monde
Jean d' Ormesson
- Robert Laffont
- Roman
- 4 Novembre 2010
- 9782221123362
Qu'est-ce que la vie et d'où vient-elle ? Comment fonctionne l'univers ? Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? Des mathématiciens aux philosophes grecs, à Einstein et à la théorie des quanta, en passant par Newton et Darwin, voilà déjà trois mille ans que les hommes s'efforcent de répondre à ces questions. L'histoire s'est accélérée depuis trois ou quatre siècles. Nous sommes entrés dans l'âge moderne et postmoderne. La science, la technique, les chiffres ont conquis la planète. Il semble que la raison l'ait emporté. Elle a permis aux hommes de remplacer les dieux à la tête des affaires du monde. Où en sommes-nous aujourd'hui ? Dieu est-il à reléguer au musée des gloires étrangères et des puissances déchues ? La vie a-t-elle un sens ou est-elle une parenthèse entre deux néants ? Est-il permis d'espérer quoi que ce soit au-delà de la mort ? Avec les mots les plus simples et les plus clairs, avec une rigueur mêlée de gaieté, Jean d'Ormesson aborde de façon neuve ces problèmes de toujours et raconte au lecteur le roman fabuleux de l'univers et des hommes.
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Le sport est-il un jeu ?
Philippe Descola
- Robert Laffont
- Homo Ludens
- 29 Septembre 2022
- 9782221265956
Anthropologie du sport.En matière de football, chez les Achuar, en Amazonie, il ne s'agit pas du tout que l'un des camps triomphe sur l'autre. Comme dans de nombreuses sociétés non modernes, ce qui compte, c'est le jeu en soi, capturer la balle et marquer un but tout en s'arrangeant pour qu'il n'y ait pas d'inégalités au terme du jeu. Philippe Descola, grande figure de l'anthropologie contemporaine, place face à notre rapport au sport et au jeu celui des sociétés amérindiennes. L'Occident a imposé au reste du monde le modèle du sport de compétition, qui porte en lui inégalités, individualisme et sentiment national, tout en créant un sens du commun.
Dans la lignée de sa réflexion sur le dualisme nature-culture, l'auteur s'empare de la question de l'hybridation de l'homme et de la machine. -
Je t'aime à la philo ; quand les philosophes parlent d'amour et de sexe
Olivia Gazalé
- Robert Laffont
- 15 Mars 2012
- 9782221131336
Qu'est-ce qu'un coup de foudre ? Sommes-nous biologiquement programmés pour aimer ? Peuton promettre la fidélité éternelle ? Pourquoi l'amour fait-il tant souffrir ? Le mariage d'amour est-il la première cause de divorce ? Faut-il envier le libertin ? La révolution sexuelle a-t-elle tué l'érotisme ? Le mot amour a-t-il le même sens pour l'homme et pour la femme ? Ce livre est le premier à répondre à ces questions, et à bien d'autres, en croisant la philosophie et la littérature, mais aussi la religion, l'histoire, la sociologie, la psychanalyse et la biologie. Empruntant à chaque auteur ce qu'il a apporté de décisif sur le sujet, il fait ainsi dialoguer Platon et Nietzsche, Saint Augustin et Foucault, Lucrèce et Kundera, Schopenhauer et Stendhal, Spinoza et Proust, Descartes et Freud, Sartre et Beauvoir, pour ne citer qu'eux... Olivia Gazalé nous guide pas à pas dans ce labyrinthe amoureux tout en proposant un cheminement personnel. Un point de vue moderne, un ton enlevé, et parfois drôle, illuminent cet ouvrage indispensable à tous ceux qui souhaitent se réapproprier le questionnement le plus essentiel de leur vie en évitant le triple écueil de la naïveté, du cynisme et du conformisme.
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Plus de deux millions d'exemplaires vendus dans le monde, best-seller aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne : l'essai qui crée l'événement. " Imaginez, avec John Lennon, un monde sans religion... Pas de bombes suicides, pas de 11 Septembre, pas de Croisades, pas de chasses aux sorcières, pas de Conspiration des poudres, pas de partition de l'Inde, pas de guerres israélo-palestiniennes, pas de massacres de musulmans serbo-croates, pas de persécution de juifs, pas de " troubles " en Irlande du Nord, pas de " crimes d'honneur ", pas de télévangélistes au brushing avantageux et au costume tape-à-l'oeil. Imaginez, pas de talibans pour dynamiter les statues anciennes, pas de décapitations publiques des blasphémateurs, pas de femmes flagellées pour avoir montré une infime parcelle de peau... " R. D. Dans une attaque frontale contre la religion et la barbarie qu'elle a trop souvent engendrée, Richard Dawkins dénonce " l'illusion de Dieu ". Jugeant que de trop nombreux scientifiques " s'inclinent lâchement devant les théologiens ", il estime que l'hypothèse de Dieu doit être analysée avec les mêmes outils rationnels et le même scepticisme que n'importe quelle autre. Il s'attache donc à faire la démonstration de la " probabilité extrêmement faible de son existence ". Amoureux de la nature, le scientifique invite son lecteur à se tourner vers la splendeur du monde réel. Comprendre le monde du vivant, apprécier son extrême richesse expliquée avec une " élégance irrésistible " par la sélection naturelle de Darwin, voilà qui, selon Richard Dawkins, devrait permettre d'abandonner toutes les formes de superstition. Et notamment celles remises au goût du jour par le créationnisme qui sévit dans de nombreux pays, en particulier aux États-Unis.Le réquisitoire d'un grand scientifique contre la religion.
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Selon le principe du Journal hédoniste, ce volume rassemble une quinzaine de textes conçus comme des réflexions instantanées sur les événements et débats du moment, des lectures ou des spectacles, des amitiés, ou évocations plus intimes liées à l'engagement de philosophe de Michel Onfray comme à sa vie personnelle. Le premier de ces textes, " Penser comme un cheval ", est un hommage à Bartabas, chez qui Michel Onfray retrouve le signe de cette sagesse des premiers âges qu'il rattache au panthéisme : la communion de l'homme avec l'animal. Ce lien essentiel qui l'unit à la nature est souligné dans deux autres chroniques sur la lumière et les oiseaux. La pensée politique de Michel Onfray, indissociable de sa réflexion philosophique, s'exprime avec force dans un éloge de Proudhon et de son " anarchie positive ", modèle à ses yeux d'une révolution qui peut s'accomplir sans violence. Il reprend cette même idée dans un très beau texte sur Camus, " Célébration de l'Algérie ", y rappelant l'aspiration de l'auteur de L'Étranger à une révolution politique qui ne soit pas dogmatique. Michel Onfray prend là le parti de Camus contre Sartre et la " légende sartrienne ", inscrivant ce " maître de sagesse " dans la lignée de ceux qui " pensent pour vivre " - Montaigne, Pascal, Diderot, Nietzsche... - et non pour seulement philosopher. Michel Onfray appartient à cette même famille, fidèle aux enseignements de son " vieux maître ", Lucien Jerphagnon, dont il salue l'oeuvre et la mémoire dans des pages émouvantes. Au " nihilisme contemporain qui consiste à aborder la plupart des problèmes sous l'angle du pire ", Michel Onfray oppose l'esprit des Lumières, le meilleur garant pour lui d'une indépendance et d'une vitalité intellectuelles dont il fournit dans ce Journal un exemple éclatant.
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Par l'auteur de la Lettre d'un Hussard de la République.Certains ne lui accordent qu'une place secondaire ou voudraient même l'effacer. D'autres prétendent en faire un absolu.
Mais de quoi parle-t-on quand on dit " nation ", et que recouvre ce mot ? De la culture d'un peuple ? De sa volonté de vivre ensemble, de partager un destin et un idéal communs, et de faire valoir un héritage ? Ou bien de tout autre chose : de l'institution de services publics découlant de la reconnaissance du principe de dignité humaine ?
Peut-on concevoir un individu sans nation, et, réciproquement, une nation sans individus ? Quelle relation la nation et l'État doivent-ils entretenir ? Sans une réelle souveraineté de la nation, l'État ne risquet- il pas de devenir un organe technocratique se détournant de l'intérêt général et de la justice sociale ?
Cet essai propose de lever les confusions les plus répandues, à droite comme à gauche. En remettant la nation à sa juste place, notre démocratie ne pourrait-elle pas surmonter les divisions qui la minent, qui sapent la société et qui l'exposent à la tentation totalitaire ? -
Métamorphoses de la jeune fille : oppression, échappées et émancipation à travers les siècles et les histoires
Pierre Péju
- Robert Laffont
- 13 Avril 2023
- 9782221264768
La vraie Jeune Fille n'existe pas ! Elle n'est qu'une image, séduisante pour les hommes comme pour les femmes, élaborée par un imaginaire essentiellement patriarcal.Dans cette étude très personnelle, Pierre Péju va à la rencontre de personnages de Jeunes Filles qui, dans les mythes, contes, tragédies, récits bibliques, romans classiques et films contemporains, ont élaboré des stratagèmes pour fuir, au moins passagèrement, ce que l'ordre masculin leur imposait comme unique destin. De la beauté soumise aux " échappées belles " ! Antigone, Judith, Daphné, Ondine, Charlotte, Jeanne, Albertine, et tant d'autres... Avec courage, joie, intelligence, créativité, les Jeunes Filles se " métamorphosent " : autant de tentatives d'émancipation, autant de désirs de liberté qui existent depuis toujours chez les filles et auxquels les grands récits ont offert d'inoubliables images.
Avec les émancipations contemporaines, si légitimes, si tardives et si fragiles, la figure de la Jeune Fille a été enfin remise en question. Si elle est toujours puissante et charmante, le patriarcat n'a plus la possibilité de l'imposer. Sauf dans les lieux du monde où s'exerce encore son funeste pouvoir. La Jeune Fille du XXIe siècle éclate en mille figures, porteuses de nouvelles inquiétudes et de nouvelles promesses, et désormais, les filles jeunes, quand elles échappent au diktat du consumérisme, peuvent librement s'inventer. -
La plus belle histoire de la philosophie
Luc Ferry, Claude Capelier
- Robert Laffont
- 9 Janvier 2014
- 9782221141342
De l'Antiquité à nos jours, la grande aventure des explorateurs de la pensée racontée par l'un de nos meilleurs philosophes.Une longue épopée engagée depuis l'Antiquité, une conquête menée au cours des siècles par une poignée d'explorateurs qui, soudain, découvrent une nouvelle clef pour donner un sens à la condition humaine et bouleversent notre manière de penser... Telle est l'histoire de la philosophie, vue et racontée par Luc Ferry. Comment les grands concepts se sont-ils succédé ? Comment et pourquoi Platon, Descartes, Schopenhauer, Marx, Nietzsche, Heidegger et quelques autres ont-ils eu l'intuition qui a tout changé ? Dans un dialogue limpide avec Claude Capelier, Luc Ferry déroule le fil chronologique des origines à nos jours et décrit les cinq étapes décisives qui nous ont ouvert un autre univers.
C'est la belle originalité de ce livre que de nous faire apparaître la philosophie comme une quête essentielle, à la fois millénaire et furieusement actuelle, qui nous rapproche progressivement de l'essence de l'homme. Où en est-on à l'heure de la globalisation et des intégrismes recyclés d'un autre âge ? Comment répondre à notre désarroi face à un monde qui, encore et toujours, nous glisse entre les doigts ? Par l'amour, suggère le philosophe, ce concept à la fois si banal et si complexe, susceptible de nous offrir une meilleure compréhension de notre temps, et peut-être de nous-mêmes. -
Le sport : trop vite, trop haut, trop fort ?
Jean-Michel Besnier
- Robert Laffont
- Homo Ludens
- 28 Octobre 2021
- 9782221257531
N'avons-nous d'autre obsession que celle de courir, un jour, le 100 mètres en trois secondes ?
" Avant d'acclamer bientôt sur les stades les prouesses d'exosquelettes, ne conviendrait-il pas de nous réconcilier avec notre imperfection et notre finitude ? Contrairement aux machines, nous sommes des êtres sensibles et fragiles. Et si c'était là précisément notre privilège ? Vouloir rendre parfait l'imparfait ne nous conduit-il pas insidieusement à vouloir nous débarrasser du corps - ce corps qui nous résiste ? Entre Prométhée et Terminator, jusqu'où ira le sport ? "Jean-Michel Besnier interroge nos désirs de performances et de records, en rencontrant notamment le courant de pensée du post-humanisme. Trop vite, trop haut, trop fort ? La question est sans doute aujourd'hui moins incongrue qu'il n'y paraît. -
La fabrication de l'ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi
Pierre Conesa
- Robert Laffont
- Le monde comme il va
- 15 Septembre 2011
- 9782221127360
Comment les hommes en viennent-ils à se massacrer légalement ? "Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi !" avait prédit en 1989 Arbatov, conseiller diplomatique de Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un "bon" ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance. L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. C'est pourquoi les États, les services de renseignements, les think tanks stratégiques et autres faiseurs d'opinion "fabriquent" consciencieusement de l'ennemi, qu'il soit rival planétaire (Chine), ennemi proche (Inde-Pakistan), ennemi intime (Rwanda), Mal absolu, ennemi conceptuel ou médiatique. Certains ennemis sont bien réels, d'autres, cependant, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels. Conséquence : si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une question politique.
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Pourquoi la beauté nous fascine-t-elle ? Pourquoi avons-nous tant besoin du plaisir particulier qu'elle nous donne ?
Un paysage naturel vous offre l'apaisement, une mélodie vous redonne soudain foi en vous-même, un tableau vous emporte dans quelque chose de plus grand que vous, un visage contemplé vous invite à voir le monde autrement... Chaque fois que la beauté nous touche, elle nous réapprend à nous faire confiance, à nous écouter, à ne pas nous laisser enfermer dans notre quotidien, à nous ouvrir à la promesse d'un Absolu. Dans le plaisir esthétique, nous réussissons même à nous confronter à ce qui d'habitude nous effraie : le mystère des choses, notre propre obscurité... C'est le pouvoir de la beauté : elle nous donne la force d'aimer ce qui est, en même temps que celle d'espérer ce qui pourrait être. Croisant la pensée des grands philosophes, l'oeuvre des artistes d'hier et d'aujourd'hui, puisant aussi dans son expérience personnelle, Charles Pépin éclaire l'énigme de la beauté et montre en quoi sa fréquentation peut nous aider à vivre. -
Le mythe de la virilité ; un piège pour les deux sexes
Olivia Gazalé
- Robert Laffont
- 12 Octobre 2017
- 9782221145401
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes. Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le " sous-homme ", le " pédéraste "...). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une " crise de la virilité ". Les masculinistes accusent le féminisme d'avoir privé l'homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l'émancipation des femmes n'en est pas la cause. La virilité est tombée dans son propre piège, un piège que l'homme, en voulant y enfermer la femme, s'est tendu à lui-même. En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l'appétit de conquête et l'instinct guerrier, il a justifié et organisé l'asservissement des femmes, mais il s'est aussi condamné à réprimer ses émotions, à redouter l'impuissance et à honnir l'effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Le devoir de virilité est un fardeau, et " devenir un homme " un processus extrêmement coûteux. Si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.
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Voltaire contre-attaque revisite le plus extraordinaire - le plus contemporain - des attentats littéraires jamais commis en France. Candide ou l'Optimisme. Un petit livre à trente sous. Une bombe. Candide, enfant du hasard, devant le monde qui s'ouvre comme un gouffre, orphelin de " Vestphalie ", donc de nulle part, est le héros de notre temps.Candide livre la plus hilarante des odes à la liberté, un hymne magistral à la tolérance, dont les philosophes, réactionnaires comme progressistes, n'ont cessé de minorer l'impact. Glucksmann l'érige en discours de la méthode d'une Europe post-idéologique qui, pour survivre, doit identifier les périls qui l'assaillent et les errances qui la définissent. Face à l'ignorance de soi, face aux démissions irraisonnées devant tant de dictatures actuelles, face aux " infamies ", aux fanatismes et aux nihilismes, quelques injections de lumières voltairiennes peuvent aider. " Lis Candide et connais-toi toi-même. "
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Biologiste mondialement reconnu, Rémy Chauvin a consacré toute sa carrière à étudier le comportement animal, et plus spécialement celui des insectes, mais il s'est intéressé aussi à la parapsychologie, dépassant ce qu'il appelle « une guerre de religions » où s'affrontent croyants et incroyants, pour aborder la controverse dans une démarche scientifique. Or, ce qui est démontré ici, avec une parfaite clarté et non sans un certain humour sarcastique, c'est que « la fonction psy » existe bel et bien. Mieux, elle est entrée aujourd'hui dans l'ère des applications scientifiques, que ce soit dans la médecine, l'archéologie ou même la police. Il fallait Rémy Chauvin, grand trublion scientifique devant l'Éternel, pour pénétrer hardiment dans ce monde qui « sent le soufre » et y bousculer les idées reçues. C'est chose faite avec ce livre passionnant qui ne laissera personne indifférent.
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Les secrets des chefs-d'oeuvre
Magdeleine Hours
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- 4 Février 2019
- 9782221224205
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Destin cosmique ; pourquoi la nouvelle cosmologie place l'homme au centre de l'univers
Primack Joel R
- Robert Laffont
- 10 Juillet 2014
- 9782221132876
" La vie intelligente n'est ni fortuite ni négligeable ; elle occupe dans l'Univers une place particulière insoupçonnée. " Décryptant les découvertes les plus récentes de l'astronomie et de la physique, Joel R. Primack, cosmologiste renommé, et Nancy Ellen Abrams, philosophe et écrivain, nous proposent une vision radicalement différente du cosmos : il n'est pas tout là-haut, il est ici même ! Pour les auteurs, nous sommes la première génération à pouvoir scientifiquement démontrer que l'homme occupe une place centrale dans l'Univers. La cosmologie actuelle, qui appréhende l'Univers comme un Tout, sait nous dire de quoi ce dernier est fait, comment il est né, comment il évolue... Les deux auteurs nous expliquent de quelle façon la science la plus sophistiquée, à l'image des mythes de jadis, replace l'homme au centre du monde : nous sommes composés du matériau le plus rare, nous vivons à une époque intermédiaire - à la moitié de la vie de la Terre -, notre cerveau et son intelligence sont au sommet de la complexité universelle. Renouant avec d'anciennes métaphores, Primack et Abrams ont créé une série de symboles contemporains exprimant ce lien entre l'homme et le cosmos. Quand elle aura finalement lieu, la " prise de conscience cosmique " moderne pourrait bien avoir des implications révolutionnaires sur la vision que chacun d'entre nous a de lui-même, de la Terre, de son futur et de celui de ses enfants." En comprenant mieux l'Univers, nous commençons à mieux nous comprendre nous-mêmes. "
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à la poursuite de l'enfant parfait ; l'avenir de la procréation humaine
Benoît Bayle
- Robert Laffont
- 28 Octobre 2010
- 9782221122259
Quels sont les risques pour l'être humain à être conçu, manipulé, sélectionné, consommé, en un mot produit, via l'aide des technologies biomédicales ?
Quelle est l'origine du monde ? L'origine de la vie ? L'origine de l'être humain ? Depuis la nuit des temps l'homme n'a de cesse de pouvoir chercher la réponse à ces questions. Et pourtant il faut attendre le milieu des années 1850 pour que soit observée, sous l'oeil du microscope, la rencontre fécondante chez l'oursin ! Un siècle et demi plus tard, la médecine de la reproduction - ou procréatique - accomplit autant de " miracles " hier inconcevables. De fait, l'homme sait désormais instrumentaliser sa propre création : donner des enfants à des couples stériles ou à des couples homosexuels ; donner naissance à des enfants en bonne santé au sein de familles touchées par de gravissimes maladies génétiques ; bientôt peut-être programmer des enfants-médicaments destinés à soigner un grand frère ou une grande soeur... Parallèlement, la perspective d'une médecine régénérative s'ouvre et suscite les espoirs les plus fous grâce à l'utilisation d'embryons surnuméraires, la création de lignées de cellules souches à partir de ces embryons permettrait des greffes inédites dans l'histoire de la médecine... Mais cette société procréatique, favorable à l'égalité entre les hommes et les femmes, ne semble pas aussi idyllique qu'on le croit et laisse bon nombre de questions en suspens : le désir de maîtriser la procréation des individus de son espèce ne fait-il pas encourir à l'homme le risque d'instrumentaliser son semblable ? Ce désir ne masquerait-il pas quelque volonté d'emprise et de domination sur l'homme ? Faut-il penser que l'avènement de la gestation artificielle soit souhaitable ? Une telle éthique révolutionnaire de la procréation humaine serait-elle au service de la société ou bien risquerait-elle de mener à la destruction de l'humanité ? Peut-on ignorer ce que l'on sait du développement psychologique de l'embryon humain ?Refusant de prendre pour acquis les dogmes et les croyances de la société procréatique, Benoît Bayle, psychiatre et philosophe, propose une troisième voie qui, entre un passéisme peu idéalisable et un progressisme à outrance, postule la dignité de l'embryon humain. -
Une grande enquête sur un sujet universel : le pardon, vu sous l'angle psychologique, médical, historique, philosophique, théologique.
Pour la première fois, une grande enquête (interviews, entretiens, histoires vécues) sur un sujet de tous lieux et de tous temps : le pardon. Guillemette de Sairigné donne la parole à celles et ceux qui ont eu à donner ou à recevoir un pardon. Au-delà des concepts très actuels de repentance et de résilience, voici des hommes et des femmes dont la vie a basculé une fois, puis une seconde fois selon qu'ils avaient ou non pardonné. Grâce à leurs étonnants témoignages, on appréciera la complexité et la diversité de leurs comportements, on comprendra la part centrale de cette expérience dans une existence.Pardonner à son ennemi, à son bourreau, à l'assassin de son enfant, à des parents mal traitants, à qui vous a trahi, calomnié, transmis le sida... Autant de situations douloureuses, autant de réactions. Certains réussiront à pardonner, d'autres pas, d'autres encore vivent déjà comme une victoire leur indifférence à l'égard de l'agresseur.Et Guillemette de Sairigné d'élargir la notion de pardon à des recherches aussi passionnantes que méconnues. Le sujet intéresse les philosophes, les médecins, les juristes, les psychologues, les sociologues, les historiens autant que les prêtres, les pasteurs, les imams et les rabbins. C'est pourquoi, dans chacun de ces domaines, un grand " esprit ", susceptible d'éclairer notre lanterne est interrogé longuement. On retrouve, entre autres, le psychiatre Christophe André, le philosophe René Girard de l'Académie française, Théo Klein, ancien président du CRIF, la psychologue Maryse Vaillant, le théologien Monseigneur Bruguès, président de la commission doctrinale des évêques de France... -
Ce livre est une profession de foi philosophique. Michel Lacroix, inlassable défenseur de la " réalisation de soi ", nous fait partager les valeurs qui ont orienté sa vie : la confiance dans la raison, l'exigence de liberté, la passion de l'éducation, le souci de l'esprit. À l'opposé de ceux qui s'acharnent à dénigrer notre héritage occidental, il proclame son attachement à la civilisation qui a forgé l'idéal, universellement valable, de la personne éclairée et autonome, c'est-à-dire libre de ses jugements et de ses actes. Aujourd'hui, cet idéal d'émancipation est menacé par des obscurantismes, des aliénations, des fanatismes nouveaux. La notion même d'universalisme est remise en question. En nous exposant sa " philosophie de l'homme ", Michel Lacroix ne nous offre pas seulement un témoignage sur ses convictions personnelles, il nous donne aussi des repères pour affronter le périlleux XXIe siècle.
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Notre monde va très mal, va trop vite ? L'injustice et la violence règnent sans partage ? Pourtant, il n'y a aucune fatalité, ni naturelle ni divine, qui mène nécessairement au pire, au déficit de repères, à l'incapacité de nous projeter vers le futur. L'histoire est ce qu'en font les hommes ! D'où l'importance qu'il y a à redonner aux valeurs universelles la place centrale qu'elles méritent, à embrasser dans un même mouvement de pensée la globalité du monde et la subjectivité individuelle. D'où la nécessité aussi de renouveler nos idées et nos concepts et de transformer la crise en débats et conflits producteurs de sens.Un éclairage stimulant sur la vie intellectuelle contemporaine, une pensée profonde tendue vers l'avenir.
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Comment vivre l'absolu dans un monde de plus en plus matérialiste ? Comment concilier quête d'absolu et quête du bonheur ? Pendant des millénaires notre rapport à l'absolu, notre besoin de plénitude, a été vécu dans le cadre de l'expérience religieuse. Puis la référence au monde divin à cédé sa place à des valeurs humaines. Aujourd'hui, l'aspiration à la plénitude (au sacré, au sublime, à l'infini...), à une qualité de vie supérieure fait partie du "projet de vie" de chacun. Mais comment la mener ? Où doit-elle nous conduire ? Parmi les tentatives contemporaines extraordinairement variées de toucher à l'absolu, Tzvetan Todorov a voulu en retenir une : celle qui interprète cette expérience comme une quête de la beauté et l'art comme le moyen d'y accéder. Et il s'est attaché à trois serviteurs de la beauté ? Oscar Wilde, Rainer Maria Rilke, Marina Tsvetaeva ?qui ont toute leur vie aspiré à une forme de perfection, et en ont fait le projet de leur existence. Dans un livre qui nous rappelle Mémoire du mal, tentation du bien, Tzvetan Todorov ne nous offre pas seulement une triple et passionnante biographie, mais aussi une réflexion sur l'art de vivre. Le culte de la beauté et la pratique des arts ne suffisent pas à organiser l'ensemble d'une vie, conclut-il au terme de son cheminement. Nous sommes des êtres imparfaits, non des anges, et ne pouvons vivre dans une extase continuelle, dans le seul ravissement de la plénitude. La voie ne serait-elle pas de trouver une beauté dans le quotidien qui permette de découvrir le sens de la vie ? Dans leur quête, Wilde, Rilke et Tsvetaeva ont connu l'échec, mais ils ont montré le chemin.