Sciences sociales / Société
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Pionnière du féminisme, Louise Michel écrit dans ses Mémoires : « La question des femmes est, surtout à l'heure actuelle, inséparable de la question de l'humanité. » Ce Carnet propose de rassembler les textes et pamphlets féministes de l'auteur dont Le Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris en est l'emblême. Son souhait le plus cher est d'apporter aux femmes une aussi bonne éducation que les hommes, elle leur enseigne tout : les mathématiques, le théâtre, les sciences naturelles jusqu'à l'éducation sexuelle.
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Auteur au style singulier, misanthrope, vivant une relation d'amour et de haine avec son pays, Thomas Bernhard est un des auteurs les plus importants de la littérature germanique d'après-guerre. La publication de ce Cahier, présentant des textes inédits, offre la possibilité d'explorer son oeuvre, d'éclairer la genèse de son écriture et de prendre la mesure de son importance dans le monde actuel.
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" Parlons donc du monde d'où l'homme a disparu. Il s'agit de disparition, et non pas d'épuisement, d'extinction ou d'extermination.
L'épuisement des ressources, l'extinction des espèces, ce sont là des processus physiques ou des phénomènes naturels. Et là est toute la différence, c'est que l'espèce humaine est sans doute la seule à avoir inventé un mode spécifique de disparition, qui n'a rien à voir avec la loi de la nature. Peut-être même un art de la disparition. " -
Balzac accordait aux choses de la bouche la part essentielle qui leur revient dans l'étude des moeurs individuelles et collectives. Son approche est toujours analytique et les comportements sociaux sont rapportés à ce qui les motive : de sa nourriture et de ses régimes peuvent dépendre les destinées d'un peuple... Il examine, dans ce traité, qui préface La Physiologie du goût de Brillat-Savarin (1838), cinq substances : l'eau-de-vie, le café, le thé, le sucre, le tabac, leur impact sur nos sens et celui sur l'organisme. Les risques encourus par le « désir de satisfaire tel ou tel plaisir », et par la consommation de ces excitants : « maladies, et abréviation de la vie ».
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Cet essai sur les courses de taureaux entend "penser" tout à la fois la corrida et notre comportement vis-à-vis du monde animal à la lumière de la pensée philosophique et de l'éthique. Démontant les arguments des écologistes et des animalistes, il démontre qu'on ne saurait, sans tomber dans un anthropomorphisme dépassé, mettre sur le même plan la conscience humaine et la condition animale.
Le prétexte à cette réflexion est le débat parlementaire au sein du gouvernement autonome de Catalogne sur les corridas, qui a abouti à leur interdiction sur tout le territoire catalan.
Il dénonce, à ce sujet, la collusion entre le politique et l'animalisme, et pose, en philosophe, le problème de notre attitude morale envers les animaux.
Avec science et aussi beaucoup de verve et d'humour, Fernando Savater nous livre ici un essai à la fois savant et savoureux qui, dans une époque de fluctuation, voire de confusion des valeurs, ne manquera pas d'avoir un sérieux impact, sans nuire à notre plaisir de lire. -
Le « Tsiny » est une faille dans l'ordre des choses. Le « Tody » a pour fonction de le rétablir. L'auteur est en outre habité par le souci de « sauver » l'âme malgache, tout en se félicitant de l'entrée de son peuple dans la modernité et de la conversion d'une grande partie des Malgaches au Dieu chrétien.
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Cahiers d'anthropologie sociale Tome 8 : des hommes malades des animaux
Frédéric Keck, Noëlie Vialles
- L'Herne
- 9 Mai 2012
- 9782851977953
Les crises sanitaires liées aux maladies animales transmissibles aux humains (zoonoses) se sont multipliées au cours des dernières années : « vache folle », « grippe aviaire », « grippe porcine ». Ces crises révèlent des transformations à la fois de nos rapports aux animaux (de rente et de compagnie) et des dispositifs sanitaires qui leur sont appliqués (abattage, vaccination, surveillance, etc.).
L'anthropologie sociale doit se combiner avec l'histoire des savoirs médicaux pour analyser la signification de ces crises dans leurs variations temporelles et géographiques.
Contributeurs : Claude Lévi-Strauss, Anne-Marie Brisebarre, Barbara Dufour, Matthieu Fintz, Tamara Giles-Vernick, Steve Hinchliffe, Frédéric Keck, Vanessa Manceron, Jean Segata, Charles Stépanoff. -
La mode ne donne pas simplement du bonheur aux uns et des soucis aux autres, du travail à beaucoup, des obsessions à certains ; elle peut également être matière à pensée. La chose pouvait-elle surprendre ? Probablement pas, car, à bien y songer la mode se situe au carrefour des obsessions du contemporain. La mode c'est à la fois le corps et l'argent, la matière et le rapport à l'autre. Le développement de la mode accompagne celui de l'Occident et l'épanouissement de la modernité. Réfléchir sur la mode nous oblige à revenir sur ce qui nous a fait moderne. Un parti pris a présidé à la confection de cet ouvrage: accueillir la plus grande diversité possible de discours relatifs à la mode. Il s'agit donc d'un « mélange ». On y trouvera un panorama très large de textes inédits ou d'articles difficiles à trouver, consacrés à la mode ; des contributions et des commentaires de sociologues, d'historiens tels que Nietzsche, Montesquieu, Jean Baudrillard, Gilles Lipovetsky, Anne Gotman, Patrick Pharo, etc. ; des entretiens avec des couturiers (S. Rykiel, G. Yurkievich...) ; des textes d'écrivains (Proust, Pérec, Leopardi).
La plupart de ces textes retiennent de la mode sa traduction vestimentaire, car le vêtement incarne parfaitement la mode, « il lui colle à la peau ». On pourra se demander si la mode est une chose frivole. Il se pourrait que la mode ne soit pas aussi légère qu'on le dit. Cocteau la disait grave, puisqu'elle mourrait jeune.