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Plon (réédition numérique FeniXX)
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Le 10 mai 1940 à 6 heures du matin dans le P.C. du général Gamelin à Vincennes est mis en branle le grand mécanisme de la guerre. Le 14 mai à 3 heures du matin au P.C. du général Georges à La Ferté-sous-Jouarre, parvient la nouvelle - erronée à cette heure - de l'effondrement du front de Sedan. Le 19 mai au même endroit le général Gamelin donne sa dernière directive. Le même jour le général Weygand prend le commandement et tente de redresser la situation. Dans toutes ces circonstances dramatiques, le général Beaufre - alors capitaine - était là. Il devait assister heure par heure à l'incroyable déroute des esprits et des armes qui livra la France aux Allemands. Son récit est d'autant plus précieux que ses fonctions d'alors, en le plaçant au centre nerveux de notre armée, faisaient de lui un des témoins majeurs de cette tragédie. Mais le général Beaufre ne se contente pas de rapporter les faits auxquels il a assisté en ces jours les plus noirs de notre histoire. Il en montre la genèse. Pour lui le désastre avait des racines lointaines, qui remontaient à la conclusion de la première guerre mondiale, et il place la véritable démission de la France en mars 1936, alors qu'il était encore temps d'arrêter l'hitlérisme naissant, sur lequel plus personne ne pouvait se faire d'illusions. Autant qu'une information incomparable, la qualité première de ce livre est la lucidité : celle d'un soldat inquiet de l'avenir et qui souhaite tirer tous les enseignements du tragique passé dont nous sortons à peine.
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De Gaulle, Israël et les Juifs
Raymond Aron
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- Tribune libre
- 24 Novembre 2017
- 9782259261678
Avant d'écrire « Le temps du soupçon », commentaire de la dernière conférence de presse du Président de la République, j'ai longuement hésité. Si certaines voix s'étaient élevées, si François Mauriac ou André Malraux avaient répondu au général de Gaulle ce qu'ils auraient répondu à tout autre homme d'Etat tenant de pareils propos, je serais resté au dehors d'un débat dans lequel je ne puis m'engager en toute sérénité. Aucun des écrivains, honneur des lettres françaises, n'a parlé. Je me suis donc résolu ou résigné à plaider contre un réquisitoire d'autant plus insidieux qu'il demeure camouflé. J'ai pensé que ce témoignage ne prendrait sa pleine signification qu'à la condition d'y joindre les articles publiés pendant la crise du printemps 1967 et deux études sur Israël et les Juifs, écrites en 1960 et 1962, à l'époque où l'alliance franco-israélienne assurait aux Français d'origine juive une sécurité morale dont les privent, aujourd'hui, les péripéties de l'Histoire.
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Marchands d'art
Yves Stavridès, Daniel Wildenstein
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 6 Avril 2020
- 9782259290388
Ce ne sont ni des mémoires ni une somme autobiographique. C'est juste un homme qui parle. Mais pas n'importe qui : Daniel Wildenstein, 82 ans, empereur et patriarche des marchands d'art. Basée à New York, la Wildenstein Inc. s'adosse à un stock évalué en milliards de dollars, qui balise près de six siècles de peinture. Petit-fils de Nathan, fils de Georges, « Monsieur Daniel » - c'est ainsi qu'on l'appelle à son institut ou sur les hippodromes - est donc le troisième maillon de la dynastie de marchands de tableaux la plus puissante au monde, et la plus secrète qui soit. Depuis près d'un demi-siècle, et du bout des lèvres, Daniel Wildenstein n'acceptait de parler que de ses chevaux. De rien d'autre. Il ne répondait à aucune question, à aucune attaque, à aucune polémique. Une véritable abstraction vivante. Pour la première fois de son existence, il a brisé son mutisme légendaire. Aujourd'hui, il nous raconte « quelques petites choses vues, entendues ou vécues ». Passent alors dans le paysage : Clemenceau, Picasso, Maurice de Rothschild, Randolph Hearst, Bonnard, Malraux, Paul VI et « quelques » autres... Daniel Wildenstein nous convie à une promenade intime, à travers des instants de sa vie, des portraits, des récits, des éclairages, des révélations, des réflexions. Et promène son oeil aigu de faucon pèlerin sur la fabuleuse planète des arts.
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Philippe Franchini nous livre aujourd'hui un témoignage exceptionnel sur le Vietnam : pour la première fois l'histoire vietnamienne racontée aussi du côté vietnamien.
Né à Saigon, Philippe Franchini est un enfant du delta du Mékong. Sur les terres de ses grands-parents, mandarins de la province de Mytho, il se nourrit des coutumes et des traditions vietnamiennes, pendant que son père, le Corse Mathieu Franchini, dirige au centre de Saigon l'hôtel Continental.
Très tôt, Philippe Franchini prend conscience de sa qualité d'eurasien, en qui deux races et deux cultures s'affrontent. Par sa mère, il appartient au Vietnam, à la terre des colonisés, par son père, il appartient à la race de ces grands aventuriers qui, partis sur la route des épices, ont cru trouver à Saigon le moyen de concrétiser leurs rêves.
La tragédie du Vietnam, Philippe Franchini l'a ressentie dans sa chair, il l'a vécue plus qu'un autre. En 1965, il hérite de l'hôtel Continental, le plus vieux poste d'observation de la ville. Mathieu Franchini en avait fait le rendez-vous des casques coloniaux de la société saigonnaise, Philippe Franchini en fit le point d'ancrage des nouveaux Asiates, journalistes, écrivains, cinéastes. Les années passent, la guerre se déchaîne, les rêves demeurent...
Son récit couvre un siècle de l'histoire de Saigon, de l'arrivée des Français en 1859 à la chute de la ville en 1975. Ce jour-là, Saigon - qui signifie « Tribut de l'Occident » - retrouve son identité asiatique après trente ans de guerre et devient Ho Chi Minh ville.
Philippe Franchini est peintre de son métier. Ses évocations de la terre vietnamienne, si riches en couleurs, nous initient à cette étrange fascination qu'exercent depuis toujours les contrées d'Asie sur nos esprits cartésiens : une brûlure. -
Conçu de manière originale, l'ouvrage d'Édouard Balladur apporte une vision singulière des événements qui, au printemps 68, menacèrent de faire sombrer la France dans le désordre et le chaos. Cette originalité tient sans doute, d'abord, à la personnalité du témoin qui sait toujours raison et humour garder. En aucun moment, il ne s'érige en censeur, ne se veut exemplaire. Elle tient aussi au poste qu'il occupait à Matignon, où il était tout proche de Georges Pompidou. Nous avons affaire ici à un reportage de première main. Elle tient, enfin, à la composition même du récit, au choix délibéré, et de prime abord insolite, d'une chronique alternée. Placé au centre du régime, et de ses appareils de défense, Édouard Balladur aurait pu se contenter de nous faire revivre, heure par heure, la révolte étudiante, les grèves ouvrières, les défilés et les meetings, le tout avec l'oeil du gouvernement. Il n'y manque d'ailleurs pas, et le fait avec le recul nécessaire ; la gravité des nouvelles ne lui cache pas la couleur du soir, ou les ibis des tapisseries. En outre, il mêle aux personnages vrais des personnages inventés, dont on devine qu'ils sont parfois quelqu'un. L'auteur en a imaginé toute une galerie : un étudiant et sa famille, un journaliste, un ancien syndicaliste... attachants et complexes, qui apportent le vent de la rue, le souffle de l'espérance - bientôt détrompée - le flux et le reflux des autres. Ainsi, a-t-on l'impression d'être partout à la fois. Cette démarche de mémorialiste permet, sans déroger au devoir de réserve, de dire davantage, et surtout de dire plus profondément les choses essentielles. On n'oubliera plus le portrait qu'Édouard Balladur trace de Georges Pompidou, sans doute le meilleur qu'il nous ait été jusqu'ici donné de lire. L'arbre de mai avait-il des racines très profondes et, sans ramage, bruissant, multiple ; n'a-t-il pas contribué à nous masquer la forêt ? Au bout d'un mois, tout était rentré dans l'ordre et, cependant, tout avait changé.
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Les économistes se sont-ils trompés ? Depuis 1973, ils ont payé un lourd tribut à la crise. À mesure que s'éloignait l'époque de la grande croissance, et que leurs prévisions s'avéraient de moins en moins fiables, on les accusait de ne plus savoir interpréter la nouvelle évolution du monde. Économiste lui-même, Alain Cotta ne cherche ni à assurer la défense de ses pairs, ni à les accabler. Remontant à leurs sources, il a recensé les 5 grandes erreurs commises en Occident depuis 1973. Pourquoi certaines perdurent-elles et en quoi obèrent-elles le présent et l'avenir des peuples ? Nul ne s'étonnera que l'exemple de la France retienne plus particulièrement l'attention de l'auteur. Les Français, par socialisme interposé, émirent, une fois de plus en 1981, leur choix spécifique : foi en une relance provoquée n'importe quand et n'importe comment ; croyance au renouvellement miraculeux de la croissance ; indifférence à la contrainte mondiale ; tentation séculaire d'une politique protectionniste ; résurrection de la rente à laquelle les Français assistèrent sans réaction. Il y a un prix à payer pour ces erreurs. Des choix à faire dont dépend notre destin, sous peine de nous voir disparaître lentement de l'aventure mondiale. Alain Cotta nous les présente dans cet essai brillant, qui s'élève magistralement au-dessus des clivages politiciens. Alain Cotta est professeur de sciences économiques à l'université de Paris-Dauphine et à l'école des HEC, membre de la Commission trilatérale, auteur de nombreux ouvrages dont Réflexion sur la grande transition, le capitalisme, Le corporatisme (PUF), Le triomphe des corporations et La société ludique (Grasset).
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Le triptyque construction européenne libérale - réduction des dépenses publiques - dérégulation ne peut continuer plus longtemps à former le socle commun de la politique économique, qu'elle soit conduite par la droite ou par la gauche, comme s'il n'y avait qu'une seule politique possible. Il nous faut, au contraire, répondre à l'urgence qui s'exprime : urgence d'un changement, urgence d'une réflexion enfin tournée vers les problèmes concrets du pays et, d'abord, vers l'emploi. Concevoir une politique différente - qui ne soit pas l'autre politique de repli sur la nation seule - exige de mener le débat ouvert en trompe-l'oeil, puis vite refermé par la campagne présidentielle de Jacques Chirac, la plus mensongère, donc la plus décevante de l'histoire de la Ve République. Où en est la France ? Quelles sont ses marges de manoeuvre ? Ses choix européens sont-ils pertinents ? Ses élites sont-elles aptes à conduire le changement ? Quels sont les axes possibles d'une stratégie pour la croissance et pour l'emploi ? Comment la gauche peut-elle proposer une politique économique, à la fois différente de celle qu'elle conduisit lors des dix années où elle exerça le pouvoir sous les deux septennats de François Mitterrand, et de celle conduite par la droite depuis 1993 ? C'est ce à quoi veut répondre ce livre. Il ne s'agit pas ici du programme du parti socialiste, mais de la libre expression d'un jeune responsable politique, qui s'interroge, qui évolue, mais qui conserve la conviction que la transformation sociale exige des analyses, des solutions audacieuses et réalistes, bref une pensée.
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Un espion dans le siècle (1) : La diagonale du double
Constantin Melnik
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 18 Avril 2019
- 9782259238311
La révolution d'Octobre et les convulsions de la guerre civile en Russie, l'affrontement de l'Occident avec Staline et les grandes affaires d'espionnage de la deuxième moitié du XXe siècle, l'assassinat de Nicolas II et une Seconde Guerre mondiale fort buissonnière, un portrait insolite du général de Gaulle et une guerre d'Algérie présentée sous un angle entièrement nouveau, tels sont les points forts d'une fresque autobiographique saisissante de puissance et d'ampleur.
Mais l'auteur est d'origine russe, et des interrogations poignantes sous-tendent ce flot d'événements exceptionnels et cette galerie de personnages hors du commun. Le pouvoir ne s'exerce-t-il pas aux frontières du crime, comme le suggèrent les révélations d' Un espion dans le siècle sur les opérations les plus secrètes des services spéciaux du gaullisme ? L'espionnage n'implique-t-il pas un dédoublement dramatique mais enrichissant de la personnalité ? La littérature consiste-t-elle seulement à fabriquer des feuilletons ou à chasser le prix Goncourt ?
Éditeur et dernier monstre sacré de l'espionnage, « l'une des personnalités les plus influentes, d'après Le Monde, des débuts de la Ve République », Constantin Melnik a réalisé une étonnante prouesse littéraire. Homme de l'ombre et du mystère, il a réussi à donner une forme originale à l'une de ces grandes autobiographies qui, denses et ensorcelantes, se lisent, riches d'histoire, comme le plus passionnant des romans. -
La Ferveur et le sacrifice
Marechal Jean De Lattre
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782259238052
Trente-cinq ans après sa mort, voici toute la vérité sur l'action du Général de Lattre en Indochine, au tournant décisif de cette guerre. Le combat, la volonté, la ferveur, la tragédie, et le sacrifice d'un homme seul, sur les crêtes de l'Histoire. "Les raisons de vivre sont autant de raisons de mourir, pour sauver ce qui donne un sens à la vie", écrit-il. En décembre, son sens de l'honneur, du devoir, de 1950, la solidarité militaire lui commande de relever le défi refusé par tous ses pairs : l'Indochine. Un guêpier, pour beaucoup. Une mission impossible. Pourtant, de Lattre, investi des pleins pouvoirs, redresse la barre dès son arrivée, domine très vite les hommes et les événements, s'impose au Vietminh, à Vinh Yen et Mao Khé, consolide le Delta tonkinois, tient aux Vietnamiens un langage de vérité, interpelle la métropole et les alliés de la France, donnant - à une guerre incomprise - sa vraie signification : la croisade du monde libre contre le communisme.
À travers ses lettres, souvent acerbes, ses discours, ses appels à la jeunesse, à travers ses ordres, ses notes de travail, ses rapports, c'est une pensée vigoureuse, un élan généreux et visionnaire qu'on voit se dessiner et s'affirmer. Mais aussi une lutte incessante contre des adversaires déclarés ou masqués, qui surgissent de tous côtés et pas seulement du côté Vietminh. Croyant à la nécessité, pour l'équilibre du monde, de soutenir l'indépendance récente du Viêt Nam, il va s'adresser directement au peuple américain pour le convaincre de cette juste cause.
"Ne pas subir" : plus que jamais sa devise s'impose. Avec une lucidité, souvent déchirante, de Lattre a compris la tragédie dans laquelle l'Indochine risquait de s'enfoncer. Avec une énergie étourdissante, il mobilise tous les moyens à sa disposition - et l'on verra à quel point ceux-ci lui sont mesurés - pour conjurer le drame.
Mais le temps lui est compté : de Lattre meurt avant d'avoir pu achever son oeuvre.
Loin d'être le traité d'un vain combat, ce livre est un témoignage exemplaire et toujours actuel, le testament d'un grand chef et d'un homme libre défendant "les valeurs fondamentales de la vie", comme le souligne Pierre Schoendoerffer dans sa préface.
C'est aussi un document historique de premier ordre, qui jette un éclairage implacable sur tout un passé essentiel de notre histoire contemporaine. -
Comment un aristocrate russe, jeune romantique élevé parmi des soeurs très aimées dans le milieu raffiné du paradis de Premoukhino, est-il devenu le père de l'anarchie ? C'est le destin de ce grand rebelle du siècle dernier, de cet amant fanatique de la liberté, que retrace cette biographie mouvementée. Après l'École des cadets, les universités de Moscou et de Berlin, les luttes commencées dans le Paris de 1848 qui ébranlent toute l'Europe, Bakounine connaît les cachots du tsar et la Sibérie. Une évasion rocambolesque lui permet de rejoindre Londres, l'Italie, la Suisse... Dans l'Internationale, Bakounine s'oppose à l'autoritarisme de Marx, et sera le premier grand exclu de ce qui deviendra le parti communiste. À l'heure des vastes changements à l'Est, il demeure au coeur des problèmes de notre temps.
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Ehud Barak
Paule-Henriette Levy, Haïm Musicant
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 29 Octobre 2015
- 9782259240239
Mais qui est donc Ehud Barak ? Hier encore, personne en France n'avait entendu prononcer son nom ou presque, et voilà qu'aujourd'hui il est partout : dans les journaux, à la radio, sur toutes les chaînes de télévision. Barak, qui veut retirer l'armée israélienne du Liban ; Barak, qui tend la main à la Syrie ; Barak, qui négocie avec Yasser Arafat et parle, comme d'une évidence, d'un État palestinien ; Barak, qui promet que la paix au Proche-Orient sera une réalité à l'aube du troisième millénaire. Son nom en hébreu signifie Éclair, à l'image de sa victoire sur Benyamin Netanyahu, qu'il foudroie par un score sans appel, le 17 mai 1999, lors de l'élection au suffrage universel pour le poste de Premier ministre. Paule-Henriette Lévy et Haïm Musicant lèvent le voile sur la personnalité complexe du fils spirituel d'Itzhak Rabin, assassiné le 4 novembre 1995 pour avoir osé la paix. Ce militaire à la carrière époustouflante, né dans le kibboutz créé par ses parents, désarçonne. Ni franchement à gauche, ni tout à fait à droite, ni vraiment faucon, ni réelle colombe, laïc pétri de culture juive, tacticien de haut vol, tueur politique, pianiste de talent, l'homme est fascinant. Un jour, Amnon Lipkin Shahak, qui fut, à sa suite, chef d'état-major de Tsahal, le comparera à un missile à tête chercheuse, que rien ne peut plus arrêter lorsqu'il est mis à feu. Le missile Barak est lancé ! Pour une fois, il ne s'agit pas d'un engin de guerre, mais d'une arme de paix.
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Le troisième millénaire a pris fin depuis longtemps. Une bonne demi-douzaine d'autres l'ont suivi, apportant l'avènement universel de la Société de Décrispation, une société apparemment idéale d'où toute contradiction a été soigneusement bannie. Un jeune historien s'interroge sur ses origines, et découvre que le mérite en revient au chef d'une contrée appelée France peu avant l'an 2000. Soucieux de lui restituer la gloire qu'il mérite, il lui consacre sa thèse de doctorat, et s'irrite quand sa fiancée s'obstine à écorcher le nom de son héros en l'appelant Gussard... La suite des événements amènera l'historien à pousser plus avant ses investigations, et à s'interroger sur la société et sur lui-même. Politique-fiction ? Science-fiction ? Ni l'un ni l'autre, répond l'auteur en répudiant ces deux genres, puisqu'il ne s'agit pas forcément de fiction...
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Assassinats d'Anouar el-Sadate, de Béchir Gemayel, de l'ambassadeur Delamare ; enlèvement d'Aldo Moro ; bombes contre les synagogues ; massacres aux jeux Olympiques, en gare de Bologne, à l'Oktoberfest de Munich, rue Copernic, rue Marbeuf, rue des Rosiers ; attentats contre Ronald Reagan, contre Jean-Paul II : la liste s'allonge sans que l'on en perçoive la fin. Chaque fois, dans chaque pays, la police ouvre une enquête. La piste des criminels conduit à soupçonner des extrémistes de gauche, de droite, des séparatistes, des vengeurs, des provocateurs, des illuminés. Chaque affaire, privée de son contexte, n'aboutit à rien. Elle est le plus souvent classée. Pourtant, tous les terrorismes concourent au même dessein : créer, par la terreur, les conditions d'une révolution mondiale. Les tueurs proviennent des mêmes organisations, liées entre elles par la haine qu'elles vouent au même ennemi. Ils sont entraînés dans les mêmes camps ; instruits au maniement des mêmes armes. Ils opèrent avec les mêmes deniers, bénéficient des mêmes complicités, trouvent refuge dans les mêmes sanctuaires... Qui est Carlos ? Quels rôles jouent l'O.L.P., les Brigades rouges, la bande à Baader ? Qui paye ? Qui commande ? À qui profite le crime ? Cette enquête minutieuse et éclairante suit le fil rouge qui conduit, du concile révolutionnaire de La Havane, à travers les camps de Sabra et Chatila, les officines de Sofia, jusqu'aux bureaux de la Loubianka, sans lesquels le terrorisme international n'aurait pas pu survivre.
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La guerre politique bat son plein. Cette guerre est celle que mènent les États pour éviter le recours au choc des armées. C'est une guerre des mots, des slogans, du chantage diplomatique ; c'est aussi la guerre souterraine des services spéciaux dont l'action ne se borne pas à l'espionnage, mais s'étend à l'intoxication planifiée des opinions publiques, à la pénétration insidieuse des milieux influents, à la manipulation des réseaux révolutionnaires, autonomistes et terroristes. Cette guerre politique permanente, l'U.R.S.S. en est le champion et les démocraties occidentales la subissent, mais sans toujours s'en rendre compte. D'où leur impuissance à organiser la riposte dissuasive. Nul n'était plus qualifié que Raymond Marcellin pour décrire, à l'usage de l'opinion publique, les menées souvent mystérieuses de la guerre politique. Nommé ministre de l'Intérieur par le général de Gaulle, le 30 mai 1968, c'est lui qui rétablit l'ordre républicain, détruisit la French Connection, empêcha, pendant six années, le terrorisme de s'implanter en France et expliqua, le premier, les causes réelles de la mondialisation de la violence politique. Des responsables, enfoncés dans leur confort intellectuel, refusèrent d'y croire. Cultivant les querelles subalternes de l'Hexagone, ils se trompèrent d'époque, et la France paie aujourd'hui les conséquences de leurs erreurs. Dans la période inquiétante et dangereuse que nous vivons, cet ouvrage intéressera tous ceux qui, étant résolus à ne pas subir, veulent comprendre et réagir.
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Je suis une Française parmi d'autres, élevée en province. Des vertus qui m'ont été enseignées dès mon enfance, je crois avoir conservé l'essentiel. Il se trouve que j'ai partagé l'existence d'un homme au destin exceptionnel, ce qui m'a conduite, contre toute attente, sur le devant de la scène. Si je parle aujourd'hui de moi, de mes goûts et de mes amitiés, en particulier dans le domaine artistique, de mes activités à la tête de ma Fondation. si j'évoque des souvenirs, de l'Anjou de mon enfance jusqu'aux palais de la République, c'est dans la fidélité à l'oeuvre et à la mémoire de Georges Pompidou, que les Français, je le sais, gardent au-dedans d'eux-mêmes, et qu'il m'appartient de faire vivre.
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De l'illettrisme en général et de l'école en particulier
Alain Bentolila
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259236638
Un illettré est une personne incapable de lire et d'écrire un texte simple, court, en rapport avec sa vie quotidienne. Il faut savoir qu'il y a en France 8 % de jeunes adultes illettrés. La faute en revient-elle aux apprentissages scolaires ? Y a-t-il un lien entre illettrisme et exclusion ? L'illettrisme est-il réservé à une catégorie marginale de la société ? Alain Bentolila a mené une étude approfondie sur la mesure, le développement et les causes de l'illettrisme. Son enquête, extrêmement documentée, s'appuie sur l'observation et l'expérience, notamment menée en milieu scolaire, et ses conclusions sont un appel à ce que tous, nous prenions conscience que l'illettrisme débouche, en réalité, sur l'isolement, l'incapacité d'insertion - bref, sur un véritable autisme social. Mais, Alain Bentolila ne s'arrête pas aux constats, si pessimistes soient-ils. Il propose des solutions simples, concrètes, en insistant sur la vocation de l'école à assurer, à tous nos enfants, une chance d'exercer un pouvoir sur le monde. Ce livre s'adresse à ceux - parents et enseignants - que le destin scolaire et social de nos enfants passionne et inquiète.
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La première biographie qui retrace l'itinéraire littéraire, affectif et amical de Paul Valéry. Le poète sensuel de «Charmes» , l'apologue du silence dans «Monsieur Teste» , l'ami de Gide et de Pierre Louys, esprit novateur et inclassable séduit par le symbolisme, a épousé avec génie les contradictions de son siècle. « Copyright Electre »
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Touvier, un milicien à l'ombre de l'Église
Moniquet/c
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259245814
L'arrestation de Paul Touvier, en mai dernier, après 45 ans de clandestinité quasi-ininterrompue, a suscité de multiples interrogations et réveillé les fantômes des heures les plus noires de l'occupation. Paul Touvier n'est-il pas le premier Français à être jugé pour crime contre l'humanité ? On a beaucoup imaginé, mais les hypothèses comportaient plus de trous que d'éléments solides. Voici venu le temps des réponses et des révélations. Claude Moniquet a suivi, pour un grand hebdomadaire d'abord, puis en concevant ce livre, la piste de Touvier pendant trois ans. Il a rencontré sa famille, il a su s'imprégner de l'atmosphère extraordinaire de cet homme si longtemps traqué. Claude Moniquet a su tisser des liens privilégiés avec les enquêteurs, qui lui ont confié certaines archives fermées depuis la fin de la guerre. Grâce à ces multiples documents, Claude Moniquet éclaire les responsabilités de l'Église dans cet épisode si controversé. Ce livre retrace, avec passion mais sans parti pris, l'histoire véridique et incroyable du plus grand criminel de guerre français encore vivant.
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Pour Raymond Triboulet, gaulliste historique, l'histoire du gaullisme commence à Munich en 1938, que suit bientôt la débâcle de 1940. Ne pas cesser le combat : de cette épreuve surgissent de Gaulle et ses compagnons. Après les luttes de la Résistance en Normandie, Raymond Triboulet est désigné, en juin 1944, comme unique fonctionnaire préfectoral dans la tête de pont du débarquement. Avec la Libération, un autre combat l'attend, qu'il va mener à l'Assemblée nationale de 1946 à 1958. Parlementaire convaincu et président du groupe gaulliste de l'Assemblée, il montre ici comment il a pu être député et gaulliste sous la IVe République. Il restitue, dans leur réalité trop méconnue, les travaux et les débats décisifs de cette assemblée, et il éclaire en particulier le véritable enjeu européen de l'époque. Par un homme qui joua un rôle déterminant, voici les moments forts de ce régime : de la décomposition spontanée des gouvernements au soutien gaulliste à Mendès France et Guy Mollet, de l'élection de René Coty, son ami, au ralliement du socialiste Guy Mollet en mai 58, Raymond Triboulet apporte nombre de révélations. Et, surtout, il fournit ici la preuve que les députés gaullistes ont atteint leur but : le retour légal au pouvoir du général de Gaulle. Un témoignage d'une grande franchise, qui bouscule bien des idées reçues.
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Au moment où les choix européens divisent la droite, à la veille d'une législature dominée par tant d'inconnues, la pensée conservatrice reste encore exclue du débat politique, alors que les valeurs dont elle s'inspire reprennent leur place dans l'actualité. Fort de son expérience de haut fonctionnaire et de grand patron, Alain Chevalier donne les raisons de ce paradoxe et du divorce qu'il entraîne, entre une droite modérée et un conservatisme trop souvent confondu avec sa caricature réactionnaire. Sa conviction est que la droite, menacée dans son identité par le virage libéral de la gauche, ne pourra plus esquiver le problème que lui pose la renaissance d'un conservatisme moderne. En se trompant de modernité, elle prendrait le risque de revenir à une attitude opportuniste, qui a longtemps été la source de son impuissance et de ses divisions. Ce livre, en forme d'avertissement, constitue un beau thème de réflexion pour une droite aux portes du pouvoir.
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Caractère de la France
Edouard Balladur
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259237383
L'exception française, tellement vantée, est-ce une chance ou un handicap ? Un prétexte à refuser le changement, en se repliant sur soi-même, ou une bonne raison de montrer la voie de l'avenir, d'inventer une société différente ? C'est la réponse à cette question que recherche Édouard Balladur, à travers quinze siècles de notre histoire. L'originalité de ce livre est triple : par son sujet, une fresque, décrivant du point de vue de la nation, de l'État, de la société, une trentaine de comportements permanents qui font le caractère de la France ; par son auteur, un homme d'État, acteur de la politique d'aujourd'hui ; par son ambition, car cet essai historique, délibérément à contre-courant des modes, met en relief les défis que la France doit relever, dans un refus permanent de toute démagogie. Un livre iconoclaste et courageux.
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De la Corse en général et de certaines vérités en particulier
Dominique Bucchini
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259237444
Figure emblématique de la Résistance aux dérives insulaires, mafieuses et terroristes, Dominique Bucchini, 54 ans, est, depuis vingt ans, maire communiste de Sartène, en Corse du Sud. Il est également conseiller à l'Assemblée de Corse et conseiller général de la Corse du Sud. À travers cet ouvrage, le maire de Sartène stigmatise, et démonte les mécanismes de l'État de non-droit dans lequel s'est enfoncée l'île, contribuant à asphyxier une économie moribonde, nourrie de subventions, et d'une mise en coupe réglée de la Corse par une classe politique locale traditionnelle clanique et clientéliste, infiltrée par le Milieu, et qui se partage le gâteau des deniers publics dans l'opacité la plus totale, sans contrôle de l'État. Fédérant les énergies, par-delà les clivages politiques, Dominique Bucchini lance un appel à tous ses concitoyens, pour retrouver une attitude démocratique, au risque d'une faillite économique et identitaire, qui ferait de la Corse le dernier vaisseau fantôme de la Méditerranée.
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Ayant eu depuis un demi-siècle la fortune, bonne ou mauvaise, de fréquenter de près la classe politique, l'auteur a acquis la conviction que le discrédit dont elle souffre procède plus encore du double langage qu'elle pratique et de la distorsion entre ses promesses et ses performances, que de son incapacité à résoudre les problèmes des Français, qu'elle prétend assumer. Cette Comédie française bien particulière, qui fragilise la société, en freinant son adaptation, n'est pas une fatalité. Elle résulte, notamment, d'une pratique institutionnelle inadaptée. Dans ce nouvel essai, Antoine Veil perce à jour les faux-semblants qui nous accablent, et esquisse les voies de la démystification, telles que les explore une entité politique atypique, le Club Vauban.
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L'Avenir de la différence
Edouard Balladur
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259240055
L'avenir de la différence est un livre à contre-courant des idées reçues, paradoxal, original. La mondialisation, c'est une évidence, gagne tous les pays, toutes les sociétés, elle uniformise les comportements moraux, les habitudes de vie, les règles de droit. Loin de la nier, Édouard Balladur décrit cette uniformisation, bénéfique à bien des égards, dans la mesure où elle témoigne de l'égalité entre les hommes, mais qui comporte aussi des dangers. Pour lui, le XXIe siècle verra les différences réhabilitées, au nom du désir de chacun d'assumer sa propre personnalité. En de brefs chapitres, il n'élude aucun sujet et, sans souci de la polémique, n'hésite pas à s'attaquer à certains tabous, passant en revue les différences entre les hommes et les civilisations, les nations et les religions, les langues et les cultures, les règles morales et les habitudes sociales ; même si l'on peut, parfois, le regretter, il ne les croit pas toutes destinées à disparaître. L'avenir ne nous conduira pas à nier les différences, au nom d'un idéal uniforme, qui s'imposerait à l'humanité entière, mais à les respecter au nom de la tolérance ; l'uniformité est source d'ennui, d'infinie répétition du même modèle, de ressemblance de tous avec tous ; la diversité est source d'émulation, de création, de vie. L'essai d'Édouard Balladur est, à la fois, un hymne à la liberté, et un guide pour l'action publique.