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Les éditions du Septentrion
-
Samuel de Champlain : Aux origines de l'Amérique française
Eric Thierry
- Les éditions du Septentrion
- 30 Avril 2024
- 9782897915278
Fondateur de la ville de Québec et explorateur de l'Acadie, de la Nouvelle-Angleterre, de la vallée du Saint-Laurent et de l'Ontario, Samuel de Champlain a consacré la plus grande partie de sa vie au développement de l'Amérique française.
Connaître l'environnement familial, social, politique et religieux de Champlain est une entreprise de taille à laquelle Éric Thierry s'est consacré pendant plus de trente ans. Il a non seulement assimilé les textes français, canadiens ou américains sur la question, mais il est aussi retourné aux archives. Il a déniché à la Bibliothèque nationale de France, aux Archives nationales, dans plusieurs dépôts d'archives départementales et même à l'étranger, des documents méconnus qui ont permis de reconstituer les réseaux d'influence, les intérêts économiques en jeu, les rivalités politiques ou religieuses pesant sur les décisions du roi.
Éric Thierry propose une biographie renouvelée du «père de la Nouvelle-France». Il plante le décor de la France de Henri IV et de Louis XIII, marquée par les guerres de religion et les révoltes des Grands. Il nous emmène dans une Amérique du Nord divisée par des conflits entre nations autochtones et en proie aux convoitises des puissances européennes. Il nous révèle le destin hors du commun d'un jeune cartographe formé dans un service de renseignements, d'un explorateur éprouvé par de rudes expéditions, d'un colonisateur déçu par l'ingratitude des puissants et de l'artisan d'alliances devenu le bâtisseur d'une Amérique métissée.
Historien français, Éric Thierry est un spécialiste de l'histoire de la Nouvelle-France et de la littérature des voyages. Il est l'auteur d'une biographie de Marc Lescarbot (Champion, 2001) et de La France de Henri IV en Amérique du Nord (Champion, 2008). Il a publié chez Septentrion, en 2019, Les oeuvres complètes de Champlain. L'Académie française lui a décerné le prix Monseigneur-Marcel en 2002 et le Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises en 2020. -
Avant les années 1930, l'Allemagne, et en particulier sa capitale, Berlin, était l'un des endroits les plus tolérants envers les homosexuels. Des militants comme Thomas Mann et Albert Einstein ont ouvertement milité pour les droits des gais. Mais tout cela change quand le Parti nazi arrive au pouvoir. La vie des homosexuels devient alors rapidement un enfer : raids, arrestations, emprisonnement et expulsions deviennent monnaie courante. Lorsque les camps de concentration sont construits, les homosexuels sont emprisonnés en même temps que les autres groupes que les nazis veulent supprimer. Le triangle rose, cousu sur les uniformes des camps, devient ainsi le symbole de la persécution des homosexuels, une persécution qui continuera pendant de nombreuses années après la guerre.
Ken Setterington relate ces événements à travers un mélange de recherches historiques, de témoignages et de récits individuels, avec l'espoir que ces histoires de bravoure devant la cruauté et d'amitiés trouvées dans les profondeurs du désespoir sauront à la fois éduquer et inspirer les futures générations.
Ken Setterington est conteur, auteur, critique de livres pour enfants et bibliothécaire. Il a été membre de nombreux comités d'attribution de prix littéraires. -
America ; l'expédition de Lewis & Clark et la naissance d'une nouvelle puissance
Denis Vaugeois
- Les éditions du Septentrion
- 24 Avril 2009
- 9782896643080
Lannée 2003 permettra aux Américains de rappeler lacquisition de limmense territoire de la Louisiane en 1803. On dira sans doute que « sous limpulsion du président Jefferson », les États-Unis doublaient ainsi leur superficie.Puis, ce sera le rappel de la fameuse expédition de Lewis et Clark qui avaient reçu le mandat de trouver une voie navigable vers le Pacifique. Partis en mai 1804 de Saint-Louis à lembouchure du Missouri, ils reviendront en septembre 1806, après avoir passé deux hivers chez les Indiens. On dira alors tous les mérites des deux capitaines, mais sans doute peu de chose des Indiens qui ont accueilli les explorateurs ou des Canadiens qui ont servi de guides, de chasseurs et dinterprètes.Depuis plusieurs années, Denis Vaugeois se passionne pour lAmérique française, les rivalités franco-anglaises et les alliances franco-indiennes. De longues recherches poursuivies sur le terrain lont conduit sur les traces de Lewis et Clark et lont amené à questionner de façon personnelle lexpédition elle-même et sa portée. Il en est sorti America. La déclaration dindépendance de 1783 commençait par ces mots : « We the people of the United States ». Un demi-siècle plus tard, la formule aurait été « We are America ». À partir de 1803, les Américains prennent possession dune partie du continent, mais nhésitent pas à se prendre pour tout le continent. Ils sont les Américains. Ils sont lAmérique. Ils le sont de droit divin. Cest leur « manifest destiny ». Aujourdhui, elle leur suggère de se faire les gendarmes de la planète.« America » est un nom qui a été créé en France en 1507. Denis Vaugeois a choisi den faire le titre général de son essai dont le sous-titre est Lexpédition de Lewis et Clark et la naissance dune nouvelle puissance.Un livre bien documenté qui corrige bien des questions. Ainsi, linterprète Toussaint Charbonneau nest pas né en 1759, mais en 1767; malgré sa vie déréglée, il a fait baptiser son fils. Si Lewis le traitait avec un certain mépris, il était par ailleurs très apprécié de William Clark. Jefferson, pour sa part, a été un extraordinaire président, un homme des lumières, mais aussi un raciste dont les propos sur les Noirs sont absolument déroutants. Surtout si on jette un regard sur sa vie personnelle. Il navait jamais eu lintention dacheter la Louisiane!America est aussi un cours de géographie politique avec ses quelque 25 cartes et loccasion de découvrir des artistes tels Karl Bodmer, Alfred Jacob Miller et George Catlin ou des intellectuels tels John James Audubon et Francis Parkman.Solidement documenté, America reste un ouvrage accessible et de lecture agréable.« Son ouvrage est solidement documenté. Il fait avancer nos connaissances historiques. Considérablement. » Louis-Guy LEMIEUX, Le Soleil« [...] un ouvrage grand public de qualité, rempli d'illustrations tirées d'archives et de cartes géographiques. » Jocelye LEPAGE, La Presse« [...] Vaugeois a le don de raconter l'essentiel sans lésiner sur les détails tout en étant d'accès facile. Dans America, il s'est surpassé. [...] America offre un regard nouveau, bousculant l'histoire, nous rappellant l'immensité du territoire de la Nouvelle-France. » Louise CHEVRIER, La Terre de chez nous« America présente de la grande histoire qui intéresse le lecteur et de petites histoires pittoresques qui le retiennent. » J. P., Le Ralliement
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Histoire populaire du quebec v 01 des origines a 1791
Jacques Lacoursière
- Les éditions du Septentrion
- 10 Décembre 2019
- 9782896648634
DANS CE PREMIER VOLUME d'une série de quatre qui ira des débuts à 1960, Jacques Lacoursière raconte, avec force détails, l'arrivée des Français, leur cohabitation avec les autochtones, leur épopée à travers un continent, leur adaptation, le passage de Français à Canadiens, les affrontements, la défaite ultime, les débuts d'une étonnante survivance, l'octroi d'un cadeau piégé : le pouvoir parlementaire. Cet ouvrage s'arrête en effet avec la séparation du Haut-Canada (l'Ontario) et la mise en place audacieuse, en 1791, d'une nouvelle constitution. L'entreprise [de Jacques Lacoursière] est gigantesque, à la mesure de l'homme en fait. Bernard LEPAGE, L'hebdo du Saint-Maurice. Cette uvre accessible, précise et détaillée se lit comme un roman. Continuité. Cet écrivain, historien par sa pratique, bouscule les adeptes d'historiographie en présentant une histoire du Québec au quotidien, impartiale, dénuée d'artifices, où chaque détail trouve sa raison d'être et amène les lecteurs au diapason des époques en restituant l'homme, l'humain, devant le geste et l'action. Renonçant aux savantes considérations propres à l'essai, il ose citer des sources souvent boudées par les historiens, laissant ainsi la parole aux témoins de ces siècles dans un style à la fois clair et vivant. [...] L'histoire populaire du Québec : plus qu'un livre d'histoire, un récit qui se lit comme un roman. Hélène RATTÉ-MCCLISH, Impact-Campus . On est ici à mille lieues des préoccupations des herméneutes contemporains, de ceux qui croient que l'histoire n'est pas que le récit neutre d'événements déjà attestés mais aussi le procès de ces événements. Robert SALETTI, Le Devoir. L'auteur colle aux faits, sans se perdre dans de savantes considérations, le lecteur se retrouve, à chaque page, devant un flot de renseignements présentés dans un style vivant et clair. [...] Voilà une histoire du Québec accessible, précise et détaillée qui devrait se retrouver en toutes les mains de quiconque s'intéresse à l'histoire du Québec. Manon PERRON, L'Action nationale. Accessible, précise et détaillée, L'histoire populaire du Québec comblera les attentes de ses lecteurs. Jean BILODEAU, Au fil des événements. La lecture de son Histoire populaire tient souvent beaucoup plus du chaleureux roman que du froid traité historique. LEVASSEUR, Études francophones.
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Iroquoisie Tome 2 ; 1652-1665
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896641925
ENFIN, UNE HISTOIRE DU CANADA où les Indiens côtoient les Français. Et quels Indiens ! Quels Français aussi !Des personnages hors du commun émergent de chaque côté. Ignorés de la grande histoire, surgissent les chefs agniers aux surnoms évocateurs : le Bâtard Flamand (de père hollandais et de mère agnier), la Barrique, la Plume, la Grande Armée, la Grande Cuillère ou les chefs onontagués, Garakonthié, Otreouti, Aharihon, Ochionagueras, Ahiarantouan. Injustement oubliés également les Simon Le Moyne, Jacques Le Maistre, François Hertel, Claude Brigeac et Lambert Closse. Que le lecteur se laisse guider par ces noms présents à l'index, il découvrira des êtres exceptionnels qui ont leur place aux côtés des Dollard des Ormeaux, Pierre Boucher, Maisonneuve et de femmes telles Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance ou Marguerite Bourgeoys.De 1652 à 1665, la Nouvelle-France est à l'agonie. Il suffisait de peu pour qu'elle disparaisse. Et pourtant, elle résiste.La petite colonie - avec ses femmes et ses hommes d'un courage constant, dans un contexte de petite guerre incessante - rêve de paix. De paix avec l'Iroquoisie !
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à la rencontre des Algonquins et des Hurons 1612-1619
Samuel de Champlain
- Les éditions du Septentrion
- 25 Novembre 2013
- 9782896648214
Avec les récits de ses expéditions menées de 1613 à 1618, Samuel de Champlain nous livre ici, en français moderne grâce à Éric Thierry, le premier grand témoignage européen sur les Algonquins et les Hurons.
Il raconte sa remontée de la rivière des Outaouais, en 1613, à la recherche de l'Anglais Henry Hudson et de la «mer du Nord» qui devait permettre aux Français d'atteindre la Chine en contournant le continent nord-américain. À cette occasion, il évoque sa traversée du pays algonquin jusqu'au lac des Allumettes et sa confrontation avec le redoutable chef Tessouat.
Champlain relate ensuite comment, en 1615, il a été obligé d'accompagner les Hurons à travers l'Ontario et l'État de New York pour combattre les Iroquois et de quelle façon ses alliés s'y sont pris pour le forcer à passer l'hiver en Huronie, au bord de la baie Georgienne.
Il a alors eu le temps d'observer leurs «moeurs et façons de vivre», en particulier leur liberté sexuelle, leurs soins aux malades et leurs pratiques funéraires.
Champlain ne fut pas seulement l'intrépide découvreur de l'Ontario. Il fut aussi un remarquable diplomate au milieu des Algonquins et des Hurons.
Né en 1964, Éric Thierry enseigne l'histoire et la géographie dans un lycée de Picardie. Docteur de l'Université de Paris-Sorbonne, il est l'auteur d'une biographie de Marc Lescarbot (Paris, Honoré Champion, 2001), qui a été couronnée par l'Académie française, et de La France de Henri IV en Amérique du Nord (Paris, Honoré Champion, 2008). Il a publié en 2008, dans la collection V, un premier tome des oeuvres de Champlain en français moderne (Les Fondations de l'Acadie et de Québec). Suivront en 2011 et en 2012 une édition des Voyages de 1632 et une autre du Bref Discours et des Sauvages.
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TANT QUE L'INDÉPENDANCE ne sera pas déclarée, le continent se sentira dans la situation d'un homme qui, ne cessant de remettre au lendemain quelque affaire désagréable, sait néanmoins qu'il doit s'en acquitter, répugne à s'y mettre, souhaite en avoir fini et est perpétuellement hanté par l'obsession de sa nécessité. Thomas Paine, 1776.Publié pour la première fois au Québec, Le Sens commun de Paine est le best-seller de 1776 qui a convaincu les Américains de choisir l'indépendance. La clairvoyance de Paine est tout simplement extraordinaire et fascinante. [...] Les notes biographiques de Jean-Pierre Boyer [...] aident à mieux saisir l'époque et le personnage qu'était Thomas Paine. Le sens commun est indispensable à tous les passionnés d'histoire. Louis-Philippe GRATON, Impact-Campus.
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écrits sur le Canada ; mémoires, journal, lettres
De Bougainville Loui
- Les éditions du Septentrion
- 21 Mai 2009
- 9782896643141
« Lair qui nourrit les Sauvages, leur exemple, ces déserts immenses, tout inspire,tout offre lindépendance », écrit Bougainville en janvier 1759. Et ces Sauvages,comme il les appelle, ont déteint sur les Canadiens qualifiés de «peuple le plus indocileet le plus indépendant ». Ils ont inspiré aussi un nouvel art de faire la guerre. « Ils [lesCanadiens] sont braves, leur genre de courage, ainsi que [celui] des Sauvages, est desexposer plus, de faire des embuscades ; ils sont fort bons dans les bois, adroits à tirer[...] Il faut convenir que les Sauvages leur sont supérieurs dans ce genre de combat,et cest laffection quils nous portent qui jusquà présent a conservé le Canada ».Bougainville a compris limportance des alliances franco-indiennes, mais il réaliseaussi que la cruauté des Indiens et la terreur quils font régner en Nouvelle-Angleterresont en soi des motifs pour les Anglo-Américains de chercher à vaincre le Canada afinde jouir à jamais des douceurs de la paix. À titre daide de camp de Montcalm, Bougainville est en excellente situation pourtout savoir, tout voir. Il raconte avec finesse, parfois avec malice. Du tout puissantBigot, il dira quil est «homme desprit, travailleur [...] qui soccupe bien de ses amiset de leur fortune. Je crois quil retournera en France riche », ne peut-il sempêcher delaisser tomber, ajoutant toutefois «mais il sert bien le Roi ». Montcalm sera passablementmoins indulgent à lendroit de Bigot !La présente édition reprend les Mémoires publiés dans le Rapport de larchivistede la Province de Québec pour 1923-1924 et qui sont attribués à Bougainville. Aujournal de lexpédition dAmérique ont été ajoutées une note sur la mort de Montcalmet une autre par laquelle Bougainville relate sa mission auprèsdu ministre Berryer, « ce ministre qui aimait les paraboles »,et qui aurait lancé, rapporte-t-il, «quon ne cherchait pointà sauver les écuries quand le feu était à la maison ». Viennentenfin une vingtaine de lettres écrites entre mars1756 et septembre 1759.Outre une carte générale du nord de la Nouvelle-France, un index détaillé permet de mieux exploiter larichesse dinformations des Écrits sur le Canada deBougainville.
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Iroquoisie Tome 1 ; 1534-1652
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896641918
LE PAYS DES IROQUOIS, l'Iroquoisie, était situé au sud des Grands Lacs, au cur d'un triangle dont les pointes correspondraient aujourd'hui à New York, Detroit et Montréal.Lorsque John Smith à Jamestown, Henry Hudson à Manhattan ou Samuel de Champlain à Tadoussac font leur apparition, ils sont attendus. Sur la voie du Saint-Laurent, les Montagnais rêvent de s'imposer comme intermédiaires. S'il les avait écoutés, Champlain se serait installé à Tadoussac. Mais le nord et l'ouest l'attirent. Les Algonquins succèdent aux Montagnais et entretiennent les mêmes espoirs. Mais Champlain n'est pas du genre passif. Il pousse plus avant et atteint enfin le pays des Hurons. Il tombe sous le charme. Les Iroquois, en contact avec les Anglais et surtout les Hollandais, voudraient aussi être des intermédiaires incontournables.Le lecteur assistera à la naissance difficile de Trois-Rivières et de Montréal, il constatera la complexité et l'importance du commerce, il frémira d'horreur au récit des tortures, il s'étonnera de l'ingéniosité des Indiens et de l'incompréhension des Français, il comprendra difficilement le sacrifice que les martyrs canadiens font de leur vie.
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Iroquoisie Tome 3 ; 1666-1687
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896642090
Infatigables les Iroquois sont partout. Ils ne souffrent aucune concurrence. Après avoir éliminé les Hurons, les Pétuns et les Ériés, ils s'installent tout autour du lac Ontario. Leur objectif : contrôler le commerce des fourrures. Sous l'impulsion de La Salle et Tonty, les Français amorcent des relations avec les Illinois et les Miamis. Les Iroquois ne l'acceptent pas et ripostent. Les Français tentent d'intervenir. Leur principal problème reste les prix offerts par les marchands d'Albany. Pourquoi les Indiens y reçoivent-ils davantage pour leurs peaux ? Un transport moins couteux ? Des taxes moins élevées ? La construction d'un poste de traite doublé d'un fort, à l'entrée nord du lac Ontario, comporte des avantages à la fois commerciaux et militaires. Encore faut-il des administrateurs éclairés pour en tirer parti. Frontenac est de cette trempe. La Barre, non. Cette période s'ouvre sur les expéditions cruelles de Courcelles et de Tracy. Les Iroquois apprennent à craindre les Français. Mais ils refusent de se jeter dans les bras des Anglais. Ils savent les utiliser et jouer Français contre Anglais. Dongan, gouverneur de New York à partir de 1683, comprend vite et innove en se faisant le promoteur d'une politique de présence en milieu indien. En somme, une période cruciale où se révèlent de grands chefs comme Teganissorens, Garakonthié, Otreouti ou de clairvoyants missionnaires comme les frères de Lamberville, Pierre Millet, Jacques Frémin. Quel avenir attend les Iroquois, peuple libre et qui entend le demeurer ?
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Iroquoisie Tome 4 ; 1688-1701
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896642106
En Angleterre, Guillaume d'Orange s'installe sur le trône. En Amérique, les colonies anglaises comptent plus d'un quart de million d'habitants d'origine européenne. En France, Louis XIV a fort à faire pour imposer son autorité, tandis que la Nouvelle-France contrôle une bonne partie de l'Amérique du nord grâce à un important réseau d'alliances avec les Amérindiens. Sa population ne dépasse pas toutefois 12 ou 15 000 habitants. Mais les Français sont partout. Les Iroquois résistent. L'expédition de Denonville a semé la destruction. Des Iroquois ont pris le chemin des galères du roi. Ce sera la réplique: le massacre de Lachine. Les Iroquois comprennent qu'ils ne pourront indéfiniment jouer les Français contre les Anglais et vice versa. Le retour de Frontenac permet de réparer les erreurs de La Barre et de Denonville. Une paix générale est possible. Kondiaronk, Quarante sols, Chichicatalo, Hassaki, Onanguicé, Teganissorens, sont autant de chefs indiens qui rendent possible le dialogue. Outre Frontenac auquel succède Callière, les Français comptent d'habiles intermédiaires comme Courtemanche, Joncaire, Maricourt et Perrot. Les missionnaires sont aussi omniprésents ; surtout les pères Bruyas, Enjalran et Garnier. À l'été 1701, 1300 délégués indiens sont à Montréal. Quarante nations sont représentées. Cette fois, les Iroquois acceptent de faire la paix non seulement avec les Français, mais aussi avec les innombrables alliés de ces derniers.
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15 février 1839. Cinq patriotes montent sur l'échafaud afin d'y être pendus. La colonie britannique du Canada est en crise. La période des rébellions de 1837-1838 est un moment charnière de l'histoire du Québec. Gilles Laporte en propose ici une première synthèse claire et accessible. Il prend le temps d'asseoir les fondations d'un territoire et d'un peuple, le Bas-Canada du début du XIXe siècle, avant de présenter trente ans de luttes politiques. Les enjeux complexes, allant bien au-delà d'une simple lutte linguistique, prennent alors tout leur sens. Les principales batailles et les soulèvements sont aussi clairement abordés. Seize portraits régionaux et cinquante capsules biographiques complètent ce remarquable ouvrage.
Historien spécialiste du XIXe siècle québécois, Gilles Laporte enseigne l'histoire du Québec au cégep du Vieux Montréal et à l'Université du Québec à Montréal. Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages, dont Patriotes et Loyaux (Septentrion, 2004), Molson et le Québec (Michel Brûlé, 2009) et Fondements historiques du Québec (Chenelière, Prix du ministre 2013). -
Combien de Québécois ont découvert, grâce à l'écrivain Henri Vernes, le plaisir de lire en dévorant les aventures de Bob Morane? Cela, ils le doivent en partie à Dimitri Kasan, diffuseur des Éditions Marabout au Québec de 1951 à 1973. Il a persuadé le hockeyeur Jean Béliveau de devenir porte-parole de Marabout et a convaincu Henri Vernes de visiter les chantiers hydroélectriques en construction pour y camper l'intrigue de Terreur à la Manicouagan. À la fois pédagogue et stratège en marketing, il a révolutionné le marché du livre de poche par ses démarches innovantes.
Ce livre fait un tour d'horizon des publications-phares des Éditions Marabout dans les années 1950-1960 et permet ainsi de comprendre pourquoi Bob Morane et les autres livres à succès du célèbre éditeur belge ont autant conquis le coeur des Québécois.
Jacques Hellemans est bibliothécaire à l'Université libre de Bruxelles et spécialiste de l'histoire du livre et de l'édition. Il est actif dans le domaine de la coopération bibliothéconomique internationale et a effectué de nombreuses missions en Afrique. Il est également collaborateur scientifique au Centre d'études nord-américaines et au Centre de l'édition et de l'imprimé contemporains. -
La condition québécoise. une histoire dépaysante
Jocelyn Letourneau
- Les éditions du Septentrion
- 21 Avril 2020
- 9782897911720
À un Québec qui change, Jocelyn Létourneau propose ici un récit d'histoire au scénario changé. Qui pense la condition québécoise en la sortant de sa mémoire tragique et de sa culture de la séparation. Qui met l'accent sur les adaptations et actualisations d'une société plutôt que sur ses détournements et empêchements. Qui voit les oscillations québécoises non pas à l'origine d'une succession d'inhibitions nationales, mais comme un mode d'évolution par lequel une collectivité n'a cessé de passer à l'avenir.
On lira cet ouvrage comme une tentative de cadrer le parcours historique du Québec en dehors des mythistoires et du schéma narratif qui accueillent et charpentent habituellement son déroulement. On le considérera aussi comme un essai visant à poser les bases d'une nouvelle référence historiale, si ce n'est mémorielle, pour les Québécois d'aujourd'hui, vecteurs de leur revitalisation identitaire en cours.
Et si cet ouvrage constituait le point de départ d'une histoire décomplexée, voire décolonisée, de l'expérience québécoise dans le temps? Histoire non pas fondée sur l'axiome mélancolique d'une nation empêchée d'être et inaccomplie, en état continuel de survivance et de résistance, mais sur l'évidence d'une collectivité assurée et confiante, en état d'édification et d'élévation depuis longtemps?
Jocelyn Létourneau est chercheur au CÉLAT et professeur à l'Université Laval. Pour sa contribution aux sciences humaines, il a reçu en 2018 le prix André-Laurendeau de l'ACFAS. En 2019-2020, à l'Université Yale, il a occupé la Chaire Fulbright du Canada sur l'étude des territorialités nationales et internationales. Il y a aussi occupé le poste de Visiting Bicentennial Professor of Canadian Studies. -
L'invention de la littérature québécoise au XIXe siècle
Claude La charité
- Les éditions du Septentrion
- 2 Novembre 2021
- 9782897913045
Du premier roman, L'Influence d'un livre, en 1837 jusqu'à l'internement d'Émile Nelligan en 1899, le XIXe siècle est d'une effervescence exceptionnelle. Claude La Charité évoque les artisans hauts en couleur de cette nouvelle littérature, entre originaux et détraqués: poseur de bombe puante, notaire en pantoufles, patriote enragé, abbé voyageur, shérif hors-la-loi, sosie de Victor Hugo, romancière en eaux troubles et génie précoce.
o L'Influence d'un livre (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils
o La Terre paternelle (1846) de Patrice Lacombe
o Joseph-Charles Taché
o L'abbé Henri-Raymond Casgrain
o Philippe Aubert de Gaspé père
o Louis Fréchette
o Laure Conan
o Émile Nelligan
Professeur à l'Université du Québec à Rimouski, Claude La Charité est le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire et patrimoine imprimé. Spécialiste de la littérature québécoise du XIXe siècle et de l'humanisme de la Renaissance, il est aussi nouvelliste et romancier. -
Vie meconnue de louis hebert et marie rollet
Jacques Mathieu
- Les éditions du Septentrion
- 31 Mars 2017
- 9782894482544
«Louis Hébert, quelle belle histoire que la vôtre! Auriez-vous pu imaginer qu'en 1917, trois cents ans après votre installation à Québec, l'on vous aurait érigé un superbe monument en plein coeur d'une capitale nationale?»
C'est en posant des questions directement à Louis Hébert que Jacques Mathieu troque son chapeau d'historien pour le bloc-notes du journaliste. Et Louis Hébert se prête avec plaisir, et parfois malice, à cet entretien virtuel. Car il a tout vu, tout analysé, et peut autant corriger les erreurs factuelles que redonner leur place à ceux qui l'ont accompagné durant sa vie.
Louis Hébert et Marie Rollet ont marqué la mémoire québécoise à titre de première famille de souche française à s'établir en Nouvelle-France et Louis Hébert fut le premier agriculteur; mais ils étaient bien plus que cela. Apothicaire et innovateur scientifique, Louis Hébert a fait parvenir en France des plantes jusque-là inconnues qui, en moins de 40 ans, se sont retrouvées dans toute l'Europe. Marie Rollet a pris soin de jeunes Amérindiennes et leur a partagé une nouvelle forme d'éducation. Ils se sont montrés ensemble ennemis de l'intolérance, de la discorde et des dissensions; une oeuvre digne de notre mémoire.
Jacques Mathieu est professeur émérite de l'Université Laval. Son domaine d'expertise est l'histoire de la Nouvelle-France et les études multidisciplinaires. Il a publié une vingtaine de volumes. En 2014, il a reçu le prix Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance du patrimoine culturel.
Alain Asselin est professeur à la retraite du Département de Phytologie de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. Il a publié de nombreux articles scientifiques dans divers domaines des sciences des plantes. -
Empire et metissages. indiens et francais dans le pays d'en-haut
Gilles Havard
- Les éditions du Septentrion
- 20 Septembre 2017
- 9782894482889
Sis sur les rives des Grands Lacs et du Mississippi, le Pays d'en Haut est né au XVIIe siècle de la circulation et de l'implantation, parmi plusieurs dizaines de milliers d'Amérindiens, de quelques centaines de coureurs de bois, militaires et missionnaires français. On ne peut pas comprendre l'histoire de la Nouvelle-France sans tenir compte de cette rencontre, source de multiples formes d'échange, de métissage et d'interdépendance. L'ouvrage, dont l'approche repose à la fois sur l'histoire, l'anthropologie et la géographie, examine simultanément l'influence de l'empire français au coeur du pays indien et l'adaptation des colons aux sociétés autochtones. Il renouvelle ainsi notre compréhension de la construction des empires coloniaux, envisagée ici sous l'angle des relations interculturelles. Cette seconde édition d'Empire et métissages (prix Jean-Charles-Falardeau 2004) propose une version légèrement remaniée et est agrémentée d'une préface inédite.
Gilles Havard, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est spécialiste de l'histoire des relations entre Européens et Amérindiens en Amérique du Nord (XVIe-XIXe siècle). Il est notamment l'auteur d'Histoire des coureurs de bois. Amérique du Nord, 1600-1840 (Indes savantes, 2016) et le coauteur d'Histoire de l'Amérique française (Flammarion, 4e édition, 2014). -
Aitnanipan z c'est ainsi que nous vivions z
Jauvin Serge
- Les éditions du Septentrion
- 9 Avril 2024
- 9782897915247
Au début des années 1980, alors qu'il était jeune photographe, Serge Jauvin a passé un long séjour chez les Innus d'Unamen Shipu (La Romaine) dans la famille d'Hélène et de William-Mathieu Mark. Il a reçu d'eux le témoignage exceptionnel de leur passage du nomadisme à la sédentarité et l'a documenté à travers son journal et ses photographies. Cela lui a permis d'illustrer à la fois la vie dans la communauté et celle sur le Nutshimit, le territoire ancestral.
Ce récit sur les derniers nomades de la Côte-Nord n'est pas le regard extérieur d'un étranger. Au contraire, il constitue un témoignage intime du savoir-être et du savoir-faire innu. Il est une empreinte indélébile qui témoignera aux générations futures de la contribution d'un peuple millénaire de l'Amérique septentrionale «qui vivait ainsi».
Originaire du Lac-Saint-Jean, Serge Jauvin vit sur la Côte-Nord. Son oeuvre, toujours inspirée de la nature, s'impose par la façon exceptionnelle dont il a documenté la vie contemporaine des Innus et des Atikamekw. Il publie AITNANU. C'est ainsi que nous vivons en 1993 (Libre Expression). En 2007, il publie avec l'auteure Francine Chicoine Le pays dans le pays. -
1763. Le traité de Paris bouleverse l'Amérique
Sophie Imbeault
- Les éditions du Septentrion
- 30 Octobre 2013
- 9782896648115
Après deux ans d'âpres négociations et de graves disputes, la France, l'Angleterre et l'Espagne signent à Paris le 10 février 1763 un traité de paix qui met fin à une guerre qui a embrasé les quatre coins de la planète. L'Amérique du Nord devient britannique. Le Canada, dont on ne connaît pas bien les limites, est officiellement cédé à l'Angleterre.
1763 est l'occasion de faire le point sur l'état de la Nouvelle-France avant la guerre, de se questionner sur la portée du traité et de revisiter les lendemains de conquête.
D'ailleurs, est-ce une conquête ou une cession ? La France remboursera-t-elle son immense dette de guerre laissée en argent de papier ? Qu'arrive-t-il à ceux qui choisissent de partir à demeure en France ? Que signifie ce traité pour les Amérindiens ? Quel sort attend les communautés religieuses ? Des voix se sont-elles élevées en France pour conserver le Canada ? Quels choix s'offraient à la France ?
Le commerce, le droit, les pêches, les habitudes alimentaires, les pratiques culturelles, ou le régime seigneurial sont autant de sujets abordés par les auteurs qui apportent une contribution originale sur cette période déterminante de l'histoire. Cet événement ouvre la voie à l'indépendance des États-Unis et aux débuts du parlementarisme.
Sophie Imbeault et Denis Vaugeois sont historiens et éditeurs. Laurent Veyssière est conservateur général du patrimoine et chef de la délégation des patrimoines culturels à la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (ministère de la Défense) en France.
Avec la collaboration d'Alain Beaulieu, Éric Bédard, Charles-Philippe Courtois, Yvon Desloges, Michel De Waele, Marcel Fournier, Donald Fyson, Joseph Gagné, Alain Laberge, Robert Larin, Raymonde Litalien, Didier Poton, Jean-Pierre Poussou et Laurent Turcot. -
Le metier d'intendant en france et en nouvelle-france au xviiie s
Ouellet Marie-Eve
- Les éditions du Septentrion
- 1 Juin 2018
- 9782894489451
L'intendant fait partie de ces personnages que l'on croit connaître du fait de leur omniprésence. Néanmoins, il subsiste une certaine confusion quant à la nature de son pouvoir: est-il un juge, un politicien, un administrateur? Même s'il fut au coeur des événements marquants du Régime français, on en sait finalement peu sur l'exercice de ses fonctions, sur son «métier d'intendant», pour reprendre la célèbre expression de Louis XIV. Quelles sont les tâches qui l'occupent concrètement? Que nous révèlent les documents produits par l'intendant sur sa pratique?
Personnage clé de l'administration monarchique au XVIIIe siècle, l'intendant est le sujet idéal pour observer la portée réelle de ce régime sur le terrain, tant dans la métropole que dans la colonie. Comparer l'intendance au Canada, en Bretagne et à Tours permet de voir émerger les traits communs, mais aussi les disparités liées à la proximité ou à l'éloignement de Versailles. C'est toute l'histoire d'une institution qui se révèle et, avec elle, les rapports entre gouvernants et gouvernés.
Marie-Eve Ouellet est titulaire d'un doctorat en histoire, réalisé en cotutelle à l'Université de Montréal et l'Université Rennes 2. En parallèle de ses recherches, elle a travaillé sur de nombreux projets touchant le patrimoine de la région de Québec. Après avoir enseigné dans plusieurs universités québécoises, elle est actuellement historienne et chargée de projets à la Commission de la capitale nationale du Québec. -
Curieuses histoires de plantes du Canada 1935-1975 Tome 5
Alain Asselin, Jacques Cayouette
- Les éditions du Septentrion
- 15 Novembre 2022
- 9782897914004
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lin vient à la rescousse pour fabriquer bottes, parachutes et papier à cigarette. À la fin de la décennie 1950, on recommande de neutraliser la fameuse grippe asiatique pandémique à l'aide d'arômes végétaux. En 1962, une nouvelle faculté d'agriculture voit le jour en milieu... relativement asphalté!
Au Québec, entre 1935 et 1975, une mosaïque de personnages autodidactes ou détenteurs de savoirs spécialisés relèvent toutes sortes de défis pour contribuer à l'évolution accélérée des connaissances des végétaux et de leurs usages parfois étonnants.
Dans ce cinquième et dernier tome, les auteurs présentent 30 histoires mettant à l'avant-scène des personnes, des organismes et des établissements d'enseignement et de recherche qui s'intéressent aux végétaux pour leur intérêt botanique, biologique, écologique, agricole, alimentaire, ornemental, médicinal, industriel et même commercial.
Alain Asselin est professeur à la retraite du Département de phytologie de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. Après l'obtention d'un doctorat à l'Université Cornell, il développe un programme de recherche sur les interactions, surtout biochimiques, entre végétaux et agents pathogènes. Auteur de plus d'une centaine de publications scientifiques, il préside pendant un peu plus d'une décennie le conseil d'administration des Jeunes Explos.
Jacques Cayouette est botaniste et chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada à Ottawa depuis 1984. Il a participé à la troisième édition de la Flore laurentienne et aux projets Flora of North America et Flore nordique du Québec et du Labrador. Il a publié À la découverte du Nord. Deux siècles et demi d'exploration de la flore nordique du Québec et du Labrador (Multimondes, 2014). -
La mesure d'un continent : atlas historique de l'Amérique du nord
Raymonde Litalien
- Les éditions du Septentrion
- 30 Avril 2009
- 9782896644872
Publié en collaboration avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Cette version de l'atlas est une réimpression à un format légèrement réduit (9,5 x 11,5), avec une reliure cousue et présentée sous une couverture caisse enchemisée. Le doré a été remplacé par une équivalence couleur tandis qu'un nouveau papier a été retenu. L'entièreté des textes et des illustrations sont repris dans ce volume.
En mars 1493, Christophe Colomb rentre d'un long voyage, persuadé d'avoir touché les Indes. Pour atteindre l'Orient et ses trésors, il a fait le pari de traverser l'Atlantique. En réalité, il s'est heurté à un obstacle de taille, un immense continent qui lui barre la route de la soie et des épices. Des cartographes français le baptisent America. C'est le début de grandes explorations.
À la recherche d'un passage vers l'Ouest, coureurs des bois, missionnaires, militaires, navigateurs et autres scientifiques en explorent les confins. Ils sillonnent les rivières, franchissent les portages, gravissent les montagnes et parcourent les plaines. Ils dessinent et cartographient le territoire en même temps qu'ils présentent et racontent ses habitants. Ils découvrent au passage les richesses de ces terres. Avec le poisson, le castor, le bois, les métaux précieux, de passage, le continent se fait habitat. Il faudra attendre 1793, soit trois siècles après Colomb, pour qu'Alexander Mackenzie puisse inscrire sur un rocher face à l'océan Pacifique : « from Canada by Land ». Mais la route qu'il a suivie est impraticable. Dix ans plus tard, ce sont les Américains Lewis et Clark qui réussissent une autre traversée du continent, en passant du Missouri au Columbia, deux majestueux cours d'eau hélas séparés par d'immenses chaînes de montagne.
En 1814, chacun de leur côté, William Clark et le Canadien David Thompson feront sous forme de carte la synthèse des connaissances accumulées. La voie navigable tant recherchée n'existe pas. Il y a bien le passage du Nord-Ouest, depuis peu ouvert quelques semaines par année, qui permet de contourner l'Amérique et qui devient actuellement un enjeu international. Mais c'est une autre histoire.
Pour l'instant, la parole est à ceux, Blancs et Indiens, qui ont marché, exploré et cartographié l'Amérique. oeuvres d'art, oeuvres de sciences, mais aussi pièces stratégiques d'un échiquier mondial, les cartes géographiques qu'ils nous ont laissées sont d'irremplaçables témoins de cette quête de savoir. Elles tracent une nouvelle histoire de l'Amérique du Nord, nous permettant de prendre la mesure d'un continent. -
Onontio le médiateur ; la gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France, 1603-1717
Maxime Gohier
- Les éditions du Septentrion
- 24 Janvier 2009
- 9782896645046
Le 27 mai 1603, François Dupont-Gravé et Samuel de Champlain débarquent à Tadoussac où ils établissent avec les nations montagnaise, algonquine et etchemine, les bases d'une alliance qui allait unir leurs peuples pour les 160 prochaines années.
Deux Montagnais qui ont été reçus par le roi Henri IV confirment au chef Anadabijou « que saditte Majesté leur voulloit du bien, et desiroit peupler leur terre, et faire paix avec
leurs ennemis (qui sont les Irocois), ou leur envoyer des forces pour les vaincre ».
Dans son récit intitulé Des Sauvages, Champlain résume ainsi la politique que la France entend mettre en oeuvre en Amérique du Nord. Tous les administrateurs après lui allaient poursuivre, tant bien que mal, un même objectif : établir et maintenir une paix générale entre toutes les nations autochtones.
Ce système d'alliance repose toutefois sur un rapport inégal entre Français et Amérindiens, alors que le gouverneur français occupe le rôle prédominant. Celui que les Amérindiens appelaient communément Onontio - qui signifie La Grande Montagne ou La Belle Montagne, traduction huronne du nom de Charles Huault de Montmagny, premier gouverneur de la Nouvelle-France - non seulement était leur « père » au sein de l'Alliance, mais il se présentait aussi comme « le médiateur de la paix publique », « l'arbitre absolu de la guerre et de la paix » ou même « le maistre des casses-testes », pour reprendre une formulation amérindienne.
Contrairement aux autres puissances européennes, les Français n'ont pas « divisé pour
régner » ; ils ont plutôt misé sur la paix entre les autochtones pour consolider leur empire. Et l'un des moments clés dans l'histoire de la médiation française est sans contredit la Grande Paix de Montréal, signée le 4 août 1701 par les Français et près d'une quarantaine de nations amérindiennes.
Maxime Gohier est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université du Québec à Montréal. Il poursuit actuellement des recherches doctorales sur l'histoire des autochtones du Québec sous le Régime britannique. -
L'art du déplacement ; force, dignité, partage
Vincent Thibault
- Les éditions du Septentrion
- 8 Mai 2012
- 9782896646999
«Art du déplacement», «parkour» ou «freerunning»: quel que soit le nom qu'on lui donne, cette discipline née en banlieue parisienne gagne des adeptes partout dans le monde à une vitesse vertigineuse. Ces athlètes-artistes entendent se réapproprier le mobilier urbain. Ne plus subir la ville, mais s'en nourrir. Retrouver aussi une certaine dignité, en réapprenant - virage audacieux dans l'évolution - à maîtriser trois habiletés motrices fondamentales: courir, sauter, grimper.
Solution pertinente aux problèmes de bandes rivales, force pour contrer l'inertie, occasion d'affronter ses peurs, c'est sous différents angles que cet ouvrage aborde l'art du déplacement. Cette réflexion sur la culture de l'effort évite aussi les écueils érigés par des médias qui veulent n'y voir qu'un sport extrême ou élitiste. Car, en vérité, ce livre interpellera tout un chacun, avec une philosophie qui évoque celle des arts martiaux ou l'esprit de la chevalerie, en milieu urbain.
Vincent Thibault est écrivain. Cofondateur et directeur de l'Académie québécoise d'art du déplacement, il est le premier Québécois à être certifié instructeur de cette discipline, à laquelle il s'est notamment attelé en France et aux États-Unis. Il compte aussi parmi ses amis certaines des autorités mondiales en la matière. Poursuivant un parcours unique dans les lettres québécoises, il est l'auteur de nombreux livres, dont La Pureté, recueil de nouvelles d'inspiration japonaise, paru chez Hamac.