« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais à cause de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Nous sommes donc convaincus qu'au contraire nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les deux extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal, et de l'autre, la beauté ... Ce qui est en jeu, nous n'en doutons pas, n'est rien moins que l'avenir de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de la liberté humaine. »Confronté très jeune à ces deux « mystères » par la fréquentation de l'époustouflant site du mont Lu dans sa province natale d'une part, et par le terrible massacre de Nankin perpétré par l'armée japonaise de l'autre, François Cheng livre ses réflexions sur les questions existentielles les plus radicales. Ce faisant, il nous fait revisiter les moments phares de la culture d'Orient et d'Occident.
Préface du Pape François
Au Saint-Siège, Mgr Edgar Peña Parra est substitut de la Secrétairerie d'État. En Corse, Mgr François Bustillo est évêque d'Ajaccio. Il a été nommé cardinal par le pape François le 9 juillet 2023.
Le premier, nonce apostolique, né au Venezuela, a voyagé sur tous les continents pour représenter le pape. Le second, religieux franciscain conventuel, ancien supérieur du couvent de Lourdes, a vu le jour en Espagne.
Avant ces conversations, ils ne se connaissaient pas. Pourtant, malgré des vies souvent opposées, ils partagent une vision étonnamment proche de l'avenir de l'Église, de la foi et de son enseignement.
« La vie intérieure exige le silence. Si on vit à l'extérieur de soi-même, en recherche perpétuelle d'honneurs mondains, on court le risque de mener une vie superficielle et gestionnaire. Il arrive d'être assez facilement connecté techniquement au monde extérieur et, dans un mouvement paradoxal et déroutant, d'être complètement déconnecté de notre propre vie intérieure » Mgr François Bustillo.
« Les évêques sont les successeurs des apôtres. Le service que nous rendons à l'Église dépend de la prière et de l'amitié que nous avons avec le Seigneur. Le premier devoir de l'évêque, c'est de se nourrir de la prière. C'est sa raison d'être, comme pour tout chrétien. Voilà la source de tout ce que nous pouvons faire pour l'Église et pour le monde » Mgr Edgar Peña Parra.
Le coeur ne se divise pas est le premier tome d'une série d'entretiens menés par Nicolas Diat sur l'unité de l'Église.
Un livre remarquable - 28 minutes, Arte
La vie de Corine Sombrun est un roman - La Croix
« Les esprits t'enseigneront », lui avait dit la chamane Enkhetuya au temps de son initiation en Mongolie au début des années 2000. Au cours des deux décennies qui ont suivi l'expérience chamanique s'est muée hors de l'écosystème traditionnel tsaatan en un extraordinaire voyage au coeur de la transe et de son expérimentation scientifique.Se prêtant à toutes les investigations de l'imagerie cérébrale, impliquant tous les domaines de la recherche en neurosciences mais aussi appliquant la transe à la création artistique et poursuivant ses contacts avec les sociétés traditionnelles qui perpétuent une vision holiste du monde, Corine Sombrun n'a de cesse d'élargir le champ perceptif de la connaissance.« Ecrire, c'est aller dans ce périmètre où on n'est plus personne », écrivait Marguerite Duras. La transe et son induction par la seule volonté permet d'atteindre ce lieu du possible et de la joie qui peut reconfigurer toute vie. Le potentiel thérapeutique qui en découle est immense et les implications philosophiques dans la connaissance de soi et le rapport au vivant y sont des pistes aussi précieuses que stimulantes.
De « Journal d'une apprentie chamane » en 2002 aux « Esprits de la steppe » en 2012 , Corine Sombrun a publié tous ses ouvrages aux éditions Albin Michel. Elle a créé en 2019 le Trance Science Research Institute avec une équipe internationale de chercheurs. « Mon initiation chez les chamanes » (2004) a été adapté au cinéma sous le titre « Un monde plus grand ».
Vivre sans pourquoi, quitter la dictature de l'après, se détacher du poids du qu'en-dira-t-on, oser un amour plus vrai, tout cela réclame un véritable art de vivre. Alexandre Jollien retrace ici l'itinéraire spirituel qui l'a conduit à tout quitter pour s'installer avec sa femme et ses trois enfants en Corée du Sud. Avec humour, il raconte comment il se met à l'école de Jésus et du Bouddha. Il confie ses doutes, ses désillusions, ses joies et ses péripéties. Il livre les leçons apprises en chemin et l'enseignement lumineux qu'il en tire, un appel toujours plus fort à descendre au fond du fond pour trouver la paix, la joie et un authentique amour du prochain.
Ce journal spirituel est une invitation à mettre en pratique une ascèse très concrète : de ton corps, de ton âme et de l'autre, tu prendras grand soin.
Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une œuvre qui s'attache à un lectorat toujours plus large depuis Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999, prix de l'Académie française) et, au Seuil : Le Métier d'homme (2002), La Construction de soi (2006), Le Philosophe nu (2010), et Petit Traité de l'abandon (2012).
Dans cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l'ancienne sagesse du Tibet et la recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de l'esprit et de l'univers. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort clarifie, pour la première fois, la vision complète de la vie et de la mort telle que nous l'offre la tradition tibétaine. L'auteur explique notamment les "bardos", ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné et fait s'interroger artistes, psychologues, scientifiques, médecins et philosophes occidentaux depuis la publication, en 1927, du Bardo Thdol (le Livre des morts Tibétain). Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie, l'espoir existe et qu'il est possible à chacun de nous de transcender sa peur ou son refus pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il propose des 'pratiques' simples mais puissantes que chacun, quelle que soit sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, se préparer à la mort et aider les mourants. Ce livre présente également une introduction lucide et complète à la pratique de la méditation, ainsi qu'aux notions de renaissance et de karma. À ceux qui accompagnent les mourants, l'auteur indique comment les assister avec amour et compassion et comment leur apporter l'aide spirituelle à laquelle tout être humain a droit. À ceux qui travaillent en milieu hospitalier, médecins ou personnel soignant, il donne des conseils qui enrichiront leur expérience. L'auteur nous fait partager sa vision personnelle de l'expérience de proximité de la mort (NDE) selon la perspective tibétaine. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort n'est pas seulement un chef-d'oeuvre spirituel. C'est aussi un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source d'inspiration sacrée.
Au coeur de l'islam, comme des autres religions de l'humanité, il existe une voie d'éveil, un chemin conduisant à une conscience toujours plus subtile du secret de l'existence. Ainsi l'islam n'est pas que « loi de Dieu », il est aussi ouverture du coeur à la vision d'Allh, la Réalité une et infinie. Mais cette dimension intérieure reste largement méconnue, y compris des musulmans eux-mêmes, et ce malgré l'écho qu'en donne le soufisme, qui est historiquement la voie initiatique par excellence de l'islam.
Abdennour Bidar nous présente cette voie de libération du regard à travers les cinq piliers fondamentaux de l'islam auquel tout musulman dans le monde se réfère : le témoignage de foi, la prière, l'aumône, le jeûne et le pèlerinage. Pour chacun de ces piliers, il nous invite à découvrir, à méditer et à vivre sa signification symbolique et initiatique.
Les discours religieux fondamentalistes actuels expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il alors couvrir sa nudité ? Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?Delphine Horvilleur analyse successivement les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme et sa représentation comme "être orificiel" pour proposer une autre interprétation de la tradition religieuse. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domintation. Ainsi nous montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Eve ou de Noé, renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné, non à rejeter, mais à approcher l'autre. Comment le féminin concerne aussi les hommes qui endossent, dans la prière et la pratique judaïques, les attributs des femmes et du maternel. On découvre alors, dans cette plongée au coeur des grands monothéismes, un autre visage de la femme, de la pudeur, et de la religion.
Dieu existe-t-il vraiment ? Est-ce lui qui a créé le Ciel et la Terre ? Et comment accepter qu'il tolère les guerres, les maladies, le Mal ? Peut-on croire à la résurrection de Jésus ? Quelle est la différence entre le Dieu des chrétiens, celui des juifs, celui des musulmans ? Il n'est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d'autres que les enfants se posent, même lorsqu'ils n'ont pas l'occasion d'en parler aux adultes. Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et Le Dieu de Jésus), a su parler de al foi et de l'amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu'il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
Lorsque mon père est décédé j'ai placé des objets dans son cercueil.Je n'en ai parlé à personne.Puis j';ai interrogé des médiums qui disent communiquer avec les morts.Découvriront-ils de quels objets il s'agit ?C'est le test.Peut-on parler avec les morts ? Des femmes et des hommes le prétendent et en font même profession. Des milliers de gens les consultent. Ces capacités sont-elles réelles ou sont-elles une illusion ? Pour répondre à ces interrogations, Stéphane Allix a interrogé six médiums. Les résultats sont stupéfiants et confirment ce que révèlent les recherches scientifiques menées sur ce sujet : la vie après la mort est aujourd'hui une hypothèse rationnelle.Comment devient-on médium ? Est-ce un don ou une malédiction ? Comment décrire ce qui se passe lors de la mort ? Où va-t-on après ? Consulter un médium peut-il aider au processus de deuil ? Comment éviter les charlatans ?Autant de questions que ce livre aborde, nous entraînant à la découverte d'une réalité à la fois simple et vertigineuse : il est possible de communiquer avec ceux que nous aimons au-delà de la mort.
Kahina Bahloul est la première femme imame en France. Née d'un père kabyle issu d'une famille de marabouts et d'une mère française d'origines juive et catholique, elle a grandi en Algérie où elle a vécu au plus près la montée de l'intégrisme. Spécialiste de la mystique musulmane et plus particulièrement de l'oeuvre d'Ibn `Arabi, le grand mystique andalou, elle décide de s'engager plus activement à la suite des attentats de 2015.
Revendiquant, sur la base de sources classiques, la légitimité pour une femme d'être imame, de diriger les prières et d'enseigner, elle fonde en 2019 la mosquée Fatima, d'inspiration soufie, ouverte aux femmes voilées ou non, mais aussi aux non-musulmans. À l'image de la reine berbère résistante dont elle a hérité le prénom et le caractère, Kahina Bahloul est aujourd'hui présente sur tous les fronts pour évoquer la possibilité d'un islam moderne et libéral.
Pour la première fois, cette femme de dialogue et de paix nous fait partager sa pensée. C'est l'occasion pour elle d'explorer la diversité et la spiritualité inscrite dans ses origines, de témoigner de son parcours et d'expliquer sa vision d'un islam enfin affranchi des peurs et des scléroses.
"Un plaidoyer stimulant pour un islam affranchi" La Croix
Depuis son maître-livre Le Symbolisme du corps humain, Annick de Souzenelle a toujours placé le Christ au centre de son œuvre : son décryptage des grands textes de la Bible, comme sa vision du corps de l’homme, de la souffrance, du cheminement spirituel auquel tous sont appelés, ont toujours été inspirées et alimentées par une foi orthodoxe fervente, puisant aux racines hébraïques du christianisme.
Mais elle ne nous avait encore jamais offert un ouvrage intégralement dédié aux Evangiles. Trente ans après Alliance de feu, sa monumentale lecture du livre de la Genèse, elle nous livre ici une interprétation très originale de la vie et des paroles de Jésus, revisitées à travers le prisme de la langue hébraïque et de sa symbolique.
En choisissant de se concentrer sur la thématique des guérisons miraculeuses (l’aveugle, le paralytique, la fille de Jaïre, le possédé, etc., jusqu’à la résurrection de Lazare), Annick de Souzenelle nous invite à comprendre la racine de nos maux intérieurs. Profondément ancrée dans la Tradition, mais mue aussi par une sagesse visionnaire, elle nous montre comment nous pouvons, en nous reliant à la transcendance, apporter un remède à notre monde malade.
Voici le livre que Benoît XVI a voulu faire publier après sa mort. Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le livre La foi chrétienne hier et aujourd'hui a fait connaître au grand public un jeune théologien allemand. Aujourd'hui, à la fin de sa vie et en tant que pape émérite, Benoît XVI a voulu léguer cet ouvrage à l'humanité entière pour partager ses dernières réflexions sur des thèmes fondamentaux de la religion chrétienne. Ce volume est presque un testament spirituel, dicté par la sagesse du coeur d'un maître toujours attentif aux attentes et aux espoirs des fidèles. Pendant ses années au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, sa présence discrète et sa prière ont été un soutien important pour la vie de l'Église. De là, il observait avec bienveillance la nature, miroir de l'amour de Dieu Créateur, de qui nous venons et vers qui nous sommes dirigés. De là, il s'est tourné vers son pays d'origine, l'Allemagne, vers l'Italie où il a passé une grande partie de sa vie, vers la France qui l'a accueilli dans son Académie, vers l'Europe entière. À ces pays, le pape émérite confi e, d'une voix faible mais passionnée, sa demande de ne pas renoncer à l'héritage chrétien, qui est un patrimoine précieux pour toute l'humanité. De son vivant, Benoît XVI n'a pas toujours été compris. Personne, cependant, n'a pu nier la lucidité de sa pensée et la force de ses arguments, que ce dernier ouvrage rassemble avec brio.
« Dieu est ! Quelle libération ! À l'heure où l'Église semble obsédée par elle-même, par ses structures, par son avenir, Benoît XVI nous dit : au fondement de tout, il y a ces mots émerveillés et amoureux, Dieu est. À l'heure où l'on perd tant de temps en réunions dont l'unique sujet est nous-mêmes et encore nous-mêmes, il nous invite à nous détourner de nous pour nous tourner vers Dieu, ce Dieu dont l'être est l'unique lumière. »« Je suis personnellement frappé par l'expérience que Benoît XVI a faite de la paternité divine. Il me semble que Joseph Ratzinger est mystiquement entré dans l'expérience de la filiation divine par son union avec le Fils incarné, Jésus. Peut-être cette affirmation surprendra-t-elle. »« La joie du pape n'était pas une gaîté passagère ou une euphorie psychologique. La cause de la joie de Benoît XVI était la contemplation de Dieu lui-même. Ces paroles étaient comme un avant-goût du Ciel dont son âme goûtait les prémisses. »« Pourquoi un livre de plus au sujet de Benoît XVI ? Il est pour moi hors de question d'y régler des comptes ou de m'y abaisser au petit jeu des révélations à propos de l'histoire d'un homme dont la parole et l'action auront été à ce point décisives pour l'histoire de l'Église. »« Devant l'immensité de l'oeuvre de Benoît XVI, on est saisi de vertige. Pendant trente ans, auprès de saint Jean-Paul II, puis en lui succédant sur le trône de Pierre, il a jeté les fondements spirituels et théologiques de l'Église du troisième millénaire. Quelle est donc la clef de cette cathédrale de la pensée de Joseph Ratzinger ? Plutôt qu'une qualité, plutôt qu'un trait psychologique, le principe architectonique de l'oeuvre du pape Benoît est en Dieu - plus exactement, c'est Dieu lui-même, contemplé et aimé. »
"Passionant." Psychologies magazine
Les nouveaux croisés du XXIe siècle en sont persuadés et veulent nous en convaincre, preuves à l'appui : les avancées de la science contemporaine confortent les assertions de la religion. Les tenants du créationnisme, comme ceux de l'Intelligence supérieure « démontrée » par la structure de l'univers, ne doutent de rien et tiennent à le faire savoir.
Jacques Arnould s'inscrit en faux contre ce mélange des genres où la foi prend en otage la science en lui faisant dire ce qu'elle ne dit pas. Pour confondre les méthodes douteuses des dévots d'aujourd'hui comme celles de leurs prédécesseurs, il argumente en philosophe des sciences, familier notamment de l'avancée des savoirs sur l'espace, la physique contemporaine ou l'évolution. Il s'exprime aussi en théologien qui croit en l'Évangile de Jean selon lequel « Dieu, personne ne l'a jamais vu ». Il ne s'agit pas de choisir entre science et foi, mais de bien distinguer les ordres de vérité, pour demeurer loyal à chacun.
Jacques Arnould est chargé de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), où il accompagne les scientifiques comme expert en matière d'éthique. Ex-dominicain, il est aussi un théologien de haut niveau. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs chez Albin Michel, entre autres Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ? (2007) et, Sous le voile du cosmos. Quand les scientifiques parlent de Dieu (2015).
Une rabbin et un intellectuel musulman s'entretiennent ici autour de l'essentiel : comment être juif ou musulman ? Quel rapport – semblable, différent, complémentaire... – à l'histoire, à la loi, aux rites et aux coutumes, à la laïcité, à la filiation, à la vérité ? Où en sont les femmes dans le judaïsme et l'islam d'aujourd'hui, quelle est leur place publique et privée ? Quelle relation entretiennent musulmans et juifs avec Dieu ?
La révélation dont les textes gardent la trace n'a de sens que dans des interprétations renouvelées au fil des générations : telle est la conviction qui rapproche, au-delà des différences, Delphine Horvilleur et Rachid Benzine, dans un dialogue à la fois vif et profond. La rabbin affirme que lire la Torah, c'est toujours se battre avec un texte complexe ; pour l'islamologue, se réclamer du Coran, c'est d'abord écouter une parole pour être " bien guidé ". La responsabilité religieuse consiste aujourd'hui à sortir de l'idéologie identitaire, du sacré intemporel qui fige la tradition dans le passé, à poursuivre avec les autres – tous les autres – un dialogue à la fois amical et franc, qui refuse les remparts du fondamentalisme religieux et laisse l'avenir ouvert.
Un livre d'une grande liberté de ton, particulièrement bienvenu en ces temps où il faut lutter contre les murs, symboliques ou concrets, que certains érigent comme s'ils étaient devenus l'unique salut possible.
Delphine Horvilleur est rabbin. Elle a publié En tenue d'Eve et Comment les rabbins font des enfants (Grasset, 2013 et 2015).
Rachid Benzine est islamologue. Il a publié Les Nouveaux Penseurs de l'islam (Albin Michel, 2004), Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013) et Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir ? (Seuil, 2016, adaptée au théâtre sous le titre Lettres à Nour).
« Plus d'un quart des personnes en deuil font l'expérience de formes diverses de communication spontanées après la mort d'un proche. Signes, messages, apparitions... il ne s'agit pas d'anecdotes rares ou suspectes, mais d'une réalité quotidienne et indiscutable vécue par plus de deux-cent mille personnes par an, rien qu'en France.
Il n'est pas possible de réduire une telle quantité de témoignages à de simples hallucinations. Après Le Test, ces récits constituent une nouvelle preuve que la vie se poursuit après la mort. Ce n'est pas une croyance mais une déduction scientifique. Je suis journaliste. Celles et ceux que l'on a aimé poursuivent leur existence dans l'au-delà. Ils sont vivants, et tentent de nous faire signe.
Écouter ces témoignages permet de comprendre quelle forme d'existence nous attend après notre décès. Où se trouvent nos proches défunts ? Que font-ils ? Ont-ils toutes les réponses ? Qu'advient-il au moment de la mort ? Peut-on s'y préparer ? À ces interrogations pressantes, il est désormais possible de répondre. À travers ces incroyables témoignages, je vous propose de découvrir ce qu'il advient après...
On demande des preuves, elles sont devant nos yeux. »
Pour les croyants musulmans, le Coran est la Parole de Dieu. Selon certains d'entre eux, cette Parole doit être prise à la lettre ; selon les autres, elle peut faire l'objet d'interprétations plus ou moins subtiles. Mais pour la plupart d'entre eux, elle est imprescriptible, elle a valeur absolue, en tous temps et en tous lieux. Cette approche a été transmise depuis des siècles, de génération en génération, comme une évidence indiscutée. Mais elle pose désormais un insidieux dilemme à tous les croyants qui portent une vision sécularisée du monde et se réclament de valeurs humanistes universelles. Assumant le principe de l'égalité en droit des individus, quels que soient leur religion, leur sexe, ou leur appartenance ethnique, ces croyants se trouvent en porte à faux avec nombre de versets coraniques qui vont à l'encontre de ces valeurs. Ils ne peuvent que récuser, par exemple, l'inégalité de statut social entre l'homme et la femme, la pratique de l'esclavage, la violence contre les Infidèles, les châtiments corporels. Le dilemme de ces croyants n'est pas imputable au Coran, mais au dogme selon lequel la Parole de Dieu serait globalement imprescriptible. Dogme qui repose sur un postulat implicite, tout à fait discutable : que la Parole de Dieu est nécessairement consubstantielle à Dieu. Ce postulat a été théologiquement réfuté par certains des plus grands penseurs musulmans. C'est une thèse, qui a lentement pris corps en se confrontant à une thèse adverse, et qui n'a définitivement prévalu, à l'échelle du monde musulman, que plusieurs siècles après la mort du Prophète. Le présent essai rappelle brièvement le contexte historique dans lequel cette thèse s'est imposée, avant de démontrer qu'elle peut faire, au XXIe siècle, l'objet d'une réfutation nouvelle, dotée d'une cohérence, et d'une force d'évidence, qu'elle ne pouvait avoir il y a mille ans.
Alexandro Jodorowsky, artiste multiforme - cinéaste, acteur, dramaturge, auteur visionnaire... - et psychothérapeute novateur, s'est engagé depuis une trentaine d'années dans la Voie du tarot. Avec Marianne Costa, ce compagnon de route des surréalistes a extrait la quintessence de ses innombrables conférences, leçons et lectures données aux quatre coins du monde pour écrire cet ouvrage unique, qui explore l'architecture subtile du tarot, cette « cathédrale nomade ».
Jeu de cartes de vingt-deux arcanes majeurs et cinquante-six arcanes mineurs, le tarot voyage à travers les cultures et les siècles depuis le Moyen Âge. Même s'il est souvent employé comme art divinatoire, il est avant tout un fabuleux instrument de connaissance de soi et une représentation de la structure de l'âme. En tirant les cartes, celui qui interroge le tarot est confronté à son état intérieur et guidé dans l'exploration de sa propre profondeur. Source inépuisable de symboles, La Voie du tarot est une invitation à l'aventure spirituelle et un outil d'interprétation du quotidien.
« Yin-Yang » est le nom donné en chinois au fonctionnement de tout le vivant. Cette unité changeante, ce mouvement incessant, cette danse de tout l'univers se dit en un seul mot. Or, en français comme dans toutes les langues occidentales, « Yin » et « Yang » sont deux mots. Voilà où commence le quiproquo.Avec le talent narratif et pédagogique qui a fait le succès de ses nombreux livres, Cyrille Javary nous introduit dans l'esprit chinois à travers cette clé essentielle : « Yin » n'est pas plus une entité que « Yang », ils n'ont pas d'existence propre. Car l'hiver n'est pas « l'hiver », mais ce qui deviendra l'été, avant de redevenir hiver... Chacun est le futur et le passé de l'autre, sans qu'on puisse leur attribuer une substance, une quelconque fixité. S'il heurte toutes nos habitudes de pensée, ce genre d'énoncés peut nous conduire à une compréhension plus subtile du monde, et nous aider à mieux aborder les problèmes que nous rencontrons. Ainsi que l'écrit Danielle Elisseeff dans sa postface, « cet ouvrage opère une petite révolution. Tout se passe comme s'il parvenait à déplacer le curseur de nos perceptions et de nos émotions... » À travers mille exemples concrets, l'auteur nous entraîne dans un passionnant voyage dans le temps, jusqu'à l'aube du néolithique...
Célèbre parmi tous les apôtres, saint Paul est aussi le plus mal connu. On le dit colérique, doctrinaire, antiféministe, hostile au judaïsme. Après le message simple de Jésus, il serait venu tout compliquer avec une théorie obscure du péché... Mais qui a vraiment lu ses lettres ? Qui a deviné l'homme derrière les propos de Paul de Tarse ?
L'originalité du livre de Daniel Marguerat est d'immerger ses écrits dans la vie tumultueuse et passionnée de l'apôtre. Car derrière les textes de ce grand théologien, il y a un homme qui aime, qui lutte, qui peine et qui souffre. Qui est l'homme Paul ? Qu'a-t-il vécu, expérimenté, souffert - au point que, de cette vie, a surgi une pensée fulgurante ?
Ce qu'on appelle la « théologie de Paul » n'est pas une doctrine intemporelle, qu'on débiterait à coups de formules dans un catéchisme. Daniel Marguerat montre sous quelles impulsions, à la suite de quelles rencontres, sous le coup de quels chocs cette pensée s'est peu à peu construite.
On apprend ainsi comment l'apôtre réconforte les chrétiens de Thessalonique harcelés pour leur foi. Comment il confie aux femmes en Église une place et un rôle qu'elles perdront rapidement ensuite. Comment il milite à Corinthe contre les discriminations. Comment il plaide chez les Gaulois de Galatie en faveur de l'universalité du christianisme. Et comment il fut, tour à tour, adulé, détesté ou oublié.
Un livre passionnant, qui fait découvrir un Paul peu connu. Sa pensée incandescente fait de lui, aujourd'hui encore, l'enfant terrible du christianisme.Daniel Marguerat, historien et bibliste,est professeur honoraire de l'Université de Lausanne. Ses travaux sur les origines du christianisme lui ont acquis une réputation mondiale. Dans ce livre, il dépose le fruit d'une trentaine d'années de recherche sur l'apôtre des nations.
Après avoir lu "La lettre à Dieu" qui clôt Le Pain perdu, le pape François décide de rendre visite à Edith Bruck. Cet événement considérable, suivi de plusieurs autres rencontres, est ici raconté sur un ton à la fois tranchant, caustique, ému et poétique. Cette méditation à deux, entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée, se termine sur l'horreur de la guerre en général et celle de l'Ukraine en particulier. (Olga, l'aide à domicile de l'auteur, toujours présente, est ukrainienne.) Le pape, dans sa préface, souligne l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck et, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, situe cette tragédie du xxe siècle sur un plan temporel beaucoup plus vaste, ouvrant vers une réflexion métaphysique.
Les Yogasutra de Patañjali comptent parmi les oeuvres de la littérature indienne qui sont d'une portée universelle. Les 195 aphorismes qui constituent ce traité demeurent une référence pour le yoga, depuis leur composition (Ve siècle de l'ère commune) jusqu'à aujourd'hui. Pourtant, ils ne s'appliquent pas à décrire les postures corporelles qui se sont multipliées au cours des siècles. Ils s'intéressent plutôt à l'intériorité de l'être humain, telle qu'un ascète la découvre quand il s'exerce à « la résorption des opérations du mental ». En ce sens, ils déploient une philosophie. C'est pourquoi il fallait un philosophe pour les traduire et les commenter, ce qu'a fait Marc Ballanfat au coeur de l'ouvrage YOGA. L'encyclopédie (Albin Michel, 2021). Il enrichit ici ce travail en l'accompagnant d'un essai sur l'histoire et la philosophie des Yogasûtra afin de les replacer dans leur contexte culturel et d'en comprendre l'enjeu pour notre monde contemporain.
Présenté de façon conceptuelle et pédagogique à la fois, ce traité de l'école de Yoga deviendra indispensable à tout pratiquant désirant approfondir son expérience, et plus largement à tout lecteur persuadé que la philosophie se dit aussi en dehors de l'Occident.
Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point.C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. À sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons :1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver.2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité.3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Église, c'est-à-dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen.Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ?Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant « le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ». « Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire. » Gilles Heuré, Télérama. « Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » L'Express. « Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » Christian Makarian, Le Vif/L'Express. « Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence. » Juliette Cerf, Philosophie magazine. « Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture. » Lire. « Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique. » Le Point. « Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture. » Le Figaro Magazine.
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