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Fayard (réédition numérique FeniXX)
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Au terme d'une vie pleine de bruit et de fureur - trente-huit hold-up, vingt ans de prison - un gangster se penche sur son passé tumultueux. Le résultat est saisissant. Paul Dellapina, le célèbre « Arsène Lupin de l'après-guerre », est aussi bon conteur que cambrioleur, et son style empreint d'un charme un peu gauche émerveillera bien des lecteurs. Car Cambrioles n'est pas seulement une cascade allègre d'aventures rocambolesques, d'évasions spectaculaires et de cavales au bout du monde. C'est aussi la confession déchirante d'un homme, à la recherche des raisons qui peuvent transformer un enfant sensible et généreux en bandit de grands chemins. Un témoignage unique sur le milieu, que nous connaissions seulement jusqu'ici par les visions colorées des romanciers ou les froids comptes rendus des opérations policières.
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Si Colette garde toujours de nombreux fidèles, personne en France n'a pensé jusqu'à présent, à écrire sa biographie bien que sa vie, mouvementée et riche en événements, s'y prêtât particulièrement. Chose curieuse, c'est un Américain qui en eut l'idée d'autant plus originale qu'il a voulu que ce soit Colette elle-même qui l'écrive. En effet, Colette qui a toujours refusé d'écrire ses mémoires, sans employer le « je » des mémorialistes, s'est souvent mise en scène dans ses écrits ; et c'est en recueillant à travers son oeuvre des confessions plus ou moins directes, en les ordonnant chronologiquement, que M. Robert Phelps a réussi à nous donner une oeuvre « autobiographique » d'un très grand intérêt. Un critique américain n'a pas hésité à écrire que cet autoportrait, bien qu'involontaire, pourrait être le chef-d'oeuvre de Colette. Nous avons pensé qu'il serait injuste que cet autoportrait ne soit pas présenté au public français ; et cela d'autant plus que que le texte retrouve ainsi la pureté et la magie du style propre de Colette. Grâce à la modestie de M. Robert Phelps le miracle s'accomplit, le travail de l'assembleur disparaît, une voix s'élève, celle de Colette elle-même qui nous confesse sa vie...
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Une histoire de l'intelligence : l'idéocritique
De Dieguez M
- FeniXX réédition numérique (Fayard)
- 26 Avril 2018
- 9782402506243
« Depuis plus d'un siècle, l'évolutionnisme joue, dans notre connaissance des êtres vivants, le rôle qu'a joué - autrefois - la révolution copernicienne dans notre connaissance de l'univers. Pourquoi, dans ces conditions, la plupart des sciences humaines demeurent-elles encore à l'écart du champ d'analyse ouvert par Darwin, qui fit de toute pensée une dimension de l'histoire ? Pourquoi la philosophie, qui conditionne toutes nos théories de la connaissance depuis deux millénaires et demi, puisqu'elle a pour ambition une pesée de notre intelligence, n'a-t-elle pas réellement pris en charge l'évolutionnisme ? L'histoire de notre raison ne s'est-elle pas révélée être la clé de notre destin biologique ? « C'est donc afin de jeter un pont entre la paléontologie et la philosophie, que j'ai tenté de poser les premiers fondements d'une discipline nouvelle de la recherche : l'idéocritique, dont la tâche est d'étudier l'histoire de notre intelligence à partir d'une spectrographie critique de l'idée, que se sont faite de la notion de raison les neuf Gulliver - essentiels à mes yeux - de notre Occident : Platon, Aristote, Descartes, Hume, Kant, Hegel, Nietzsche, Husserl et Heidegger. « Mais la raison animale et la raison humaine sont-elles déjà réellement différenciées ? Une logique rigoureuse ne nous oblige-t-elle pas à constater, que nous manquons d'un critère décisif pour déterminer notre degré d'intelligence actuel puisque, par définition, il n'y aurait plus d'évolution si le statut de notre encéphale était déjà définitivement fixé ? Peut-être l'intelligence proprement humaine ne fera-t-elle son apparition, que le jour où notre cerveau sera devenu capable de soumettre nos sciences à une psychanalyse transcendantale des méthodes, qui président à leurs démonstrations et d'apercevoir les idoles qui se promènent dans nos têtes ? » Manuel de Diéguez
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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« Il va falloir que je retrouve tout ça, le tracé exact des profils, la juste chaleur des coins d'ombre, la taille que j'avais à sept ans, le poids du cartable, la peau blanche de cette Maman qui croit que sa beauté suffit comme amour. Il va falloir retrouver les mots, les hurlements, toutes les transes de la famille Galloudec, la gueule qu'avaient nos grandes vacances de Bourg-la-Reine au Tonnerre de Brest. Il va falloir, surtout, que je retrouve ma petite soeur, son nom, Elisa, que je criais partout sans me soucier des mauvais présages ». « Je fais pas ça pour moi : j'ai tout dans la tête et ça me suffit bien. J'attends que l'orphelin arrive pour tout lui refiler ; les bonnes gens donnent leur sang, moi, je lui donne mon histoire. Les médecins ont dit qu'il lui fallait un vrai roman pour le sortir de cet orphelinat ; il paraît qu'il n'a rien, ni mère ni père, et que tous les fils de sa mémoire sont cassés. Il est comme un pantin. Je vais arranger ça, mais que personne ne crie si j'ai triché par-ci par-là, et d'abord si je dis que je suis né là, sur le pont qui saute la voie ferrée, à 7 h 23 ou à 8 h 45, dans les cahots des directs pour Antony ». Un premier roman autobiographique - la description d'un moment de l'enfance dans un milieu communiste de la banlieue parisienne - qui est, avant tout, recherche de la mémoire. Un art incisif, qui épingle l'instant ; un humour corrosif, une sensibilité d'écorché. Chris Donner a écrit le scénario du film tiré de Petit Joseph (coproduction Antenne 2 et B.Q.H.L. ; réalisateur : Jean-Michel Barjol ; distribution Gaumont).
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1967 : Le Torrey Cannion lance la première marée noire et, depuis, la Bretagne voit, tous les ans, une catastrophe semblable s'abattre sur ses côtes. Au Japon, des pêcheurs meurent intoxiqués par le mercure : c'est la maladie de Minamata. Pourtant, la pêche alimente une part croissante de l'humanité. La mer et l'homme nourrissent depuis toujours des rapports intimes. Cela va de l'amour parfait à la haine inexpiable. Mais notre civilisation de la démesure pose la question de nos lendemains. La mer portera-t-elle la vie ou la mort de l'homme ? Le choix est entre nos mains, car l'homme est la seule espèce qui peut tuer la vie. Ce livre veut montrer le danger et l'espoir. Choisissons la vie. C'est votre tâche. Je voulais vous le dire.
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Ce roman brosse, dans un style dru, imagé, très personnel, une série d'images vivantes, à la fois drôles et attendrissantes. L'homme - le narrateur -, à travers la légende familiale, recrée toute une époque (dans un certain milieu et un certain lieu) : l'entre-deux-guerres. Sur le fond de tableau social, politique, prennent forme et substance des personnages pittoresques et vrais.
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C'est pour échapper à la mort lente de sa race que s'enfuit Le prisonnier de Cintra, héros de la nouvelle qui donne son titre au présent recueil. Mlle de Briséchalas ne pense qu'à lire, mais s'occuper de son agence matrimoniale A la fleur d'oranger ne l'empêche pas d'être toute à sa passion... Dans Un chat nommé Gaston, Paul Morand donne à l'histoire du Chat botté une fin en forme de satire contre l'ogre moderne qu'est le fisc. De même traite-t-il avec ironie dans Le coucou et le roitelet le conflit du snobisme et de la jalousie. Mais il sait aussi s'attarder sur ce qu'il y a de plus noble dans l'Histoire de Caïd, cheval marocain.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le Goût de l'improbable
Jacques De Fouchier
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782213690315
Comment devient-on ce que l'on est ? Comment le possible devient-il réel ? Comment la liberté s'incarne-t-elle dans le temps ? C'est à ces questions que Jacques de Fouchier a voulu répondre en réfléchissant sur son itinéraire personnel. Bien loin d'apporter une réponse théorique ou abstraite, l'auteur, après une vie professionnelle particulièrement bien remplie, fait le récit savoureux et coloré d'une carrière et d'une époque : les études classiques d'un jeune homme de bonne famille, la haute administration financière d'avant-guerre, les cabinets ministériels de Vichy première période, l'atmosphère d'Alger sous le général Giraud, la participation à la campagne d'Italie, le retour, puis la rupture avec l'administration, la création enfin de la Compagnie Bancaire, autant d'étapes retracées avec un mélange d'humour et d'émotion, de férocité et de tendresse, autant d'occasions pour l'auteur d'exercer son talent de portraitiste et de mémorialiste. On savait depuis longtemps que Jacques de Fouchier, dont l'histoire personnelle s'entrelace avec l'histoire politique et économique de la France, était un grand banquier associé à la création d'affaires parmi les plus importantes de l'après-guerre ; on découvre en le lisant un écrivain de race.
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Aux confins du désert
Paul Catzeflis
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- Romans
- 11 Décembre 2015
- 9782213690971
Ce que les services de sécurité redoutent par-dessus tout est en train de se produire : le terrorisme nucléaire. Le meurtre d'un agent de l'A.I.E.A. (Sauvegarde Atomique Mondiale) à Londres, par un terroriste palestinien, met les services chargés de la lutte antiterroriste en Angleterre, en Allemagne fédérale et en France, sur la piste d'un trafic de plutonium, dont l'aboutissement est une base atomique secrète dans le désert Libyen. Le terrorisme atomique doit être empêché à tout prix. Mais, pour parer à cette menace, les États et les organismes internationaux de sauvegarde sont impuissants. Aussi, décide-t-on au plus haut niveau de monter une opération de commando pour détruire la base nucléaire. C'est l'histoire de ce raid, de ses origines et de ses causes, qui est racontée dans ce livre à travers des personnages inhabituels, tant par l'ambiguïté de leur comportement que par l'originalité de leur personnalité. Terroristes, agents doubles, membres des services de renseignement, pris dans une action désespérée donnent une vision en marge des véritables structures du Pouvoir dans un monde menacé de destruction.
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Depuis son enfance, Denise Tual a vécu à côté de personnages exceptionnels, sur le chemin desquels la vie l'a miraculeusement placée. Ces personnages (artistes, cinéastes, metteurs en scène, écrivains, poètes, couturiers, musiciens, etc.), elle les évoque avec un oeil de cinéaste et d'une plume alerte. Elle évoque dans la vie de tous les jours, dans leur travail, dans leur activité créatrice, des personnalités telles que : Charles Dullin, Antonin Artaud, Igor-Stravinski, Picasso, Jacques Prévert, Jean Gabin, André Gide, Gaston Gallimard, Colette, Saint-Exupéry, Georges Bernanos, André Malraux, Louise de Vilmorin, Christian Dior, Jean Renoir, Vivian Leigh, Laurence Olivier, Luis Buñuel, Olivier Messiaen, René Clair, le R.P. Bruckberger, Rudolph Noureev... Ce livre est un véritable reportage dans le temps (de 1920 à nos jours), basé sur des documents précis, datés (lettres, photos, documents divers), qui constituent des témoignages et non des souvenirs hasardeux. C'est aussi, de Dullin à Noureev, un véritable film écrit, qui restitue toute une époque, sans aucun pédantisme, sans théorie, mais de la façon la plus concrète et la plus vivante. Un livre qui donne à voir.
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Vittorio Di Muro quitte la clinique et part se reposer dans sa somptueuse villa familiale en bordure de mer, où l'attend son jeune fils - mais où se cache l'enfant ? existe-t-il vraiment ? et la mère, Isa, ce grand amour ? Un groupe d'invités se présentent à la villa, qu'on n'y attendait manifestement pas, mais qui sont reçus avec courtoisie, traités princièrement. Ils s'ébattent, jouissent du soleil, de la mer, ne se laissent guère impressionner par d'inquiétantes rumeurs touchant le passé de la vieille demeure, ni par le comportement à la fois chaleureux et glacé de leur hôte, ni par cette atmosphère qui hésite de plus en plus entre le faux-semblant et le fantastique, le suspense et la folie... Il est vrai que l'épaisseur d'un fil seulement sépare parfois une réalité banale de l'étrange, et une réalité étrange de la plus insoutenable horreur. C'est de ce fil qu'est tissé Névrose, extraordinaire premier roman de Jean-Marc Cerrone.
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Cette histoire est vraie : le fils de mon ami a disparu et je ne souhaite à personne de vivre les moments qu'il a connus. En raison du procès en cours, l'auteur a seulement dû changer les identités des personnages et modifier les lieux. Derrière ce drame : un homme, l'un de ces individus dont la pensée atrophiée mélange tout, la religion et la politique, le prêchi-prêcha et la violence, l'idéal et le fric. Il profite des élans généreux des adolescents pour monter des combines infâmes : c'est le dévoyeur. Tout le monde le sait, mais, comme tant d'autres, il est intouchable. Il court toujours !
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Les Loups de la croisade
Jean-Luc Dejean
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 4 Décembre 2015
- 9782213690896
Ce livre raconte l'histoire d'un commando pendant la première Croisade. Des guerriers pittoresques, assortis de moines truculents, entourent le légat du pape et son chef d'armée. Les dames ne sont pas absentes de ce tumultueux pèlerinage. Rogier le bon géant, Picabén l'astucieux coutilier, et leurs hommes taillent une route difficile. Brigands et pillards de tout poil attaquent les convois, que suivent la horde des pauvres et les chariots peints des prostituées. Constantinople. Le très rusé empereur d'Occident réunit les chefs de guerre : Français, Normands d'Angleterre et de Sicile, Provençaux et Flamands sont au grand rendez-vous. Qui commandera en chef ? Raimond de Toulouse ou Bohémond de Tarente, Robert Courteheuse ou Godefroy de Bouillon ? L'histoire véritable, attestée par les chroniqueurs, affleure tout au long de ce roman.
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Ce n'est qu'un prétexte. Avouez : c'est de vous seul que vous parlez. Vous vous racontez des histoires auxquelles vous ne pouvez plus croire. Se pouvait-il que quelqu'un vît aussi clair en moi - que dis-je, qu'il vît plus clair en mes desseins obscurs que je ne l'avais fait moi-même au long de ces soirées d'hiver où, pour me donner consistance ou l'illusion d'être quelqu'un, je m'étais à moi-même raconté tant d'histoires qui, jamais, ne m'étaient arrivées ni ne pourraient arriver à personne ? Écoutez-moi, prêtez l'oreille, dit-il, ou dis-je, passé, présent, ne prenez pas pour confusion délibérée cette tentative pour parler, sans que je sache qui parle et d'où, au passé, au présent, de quoi - du passé ou présent de quelqu'un ou personne, à la fois une histoire et son contraire, suivant toutes les perspectives possibles en même temps ou successivement, sans que je sache en fin de compte si je suis dehors ou dedans ? Si c'était mon enfance, peut-être - l'enfant que j'ai été et qui demeure intact en moi, celui qui n'a pas la parole et ne cesse pourtant de parler, s'inventant dix vies, dix histoires possibles et inexistantes parce que nulle vie n'est la sienne, qu'il est rien et tout à la fois ?... (Extrait de la nouvelle Elis, l'enfant-bulle).
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La Boîte magique ou les Sources du pétrole
Anne Gruner Schlumberger
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782213690483
Mon père, j'en avais la certitude, était un magicien. Anne Gruner-Schlumberger est la fille de Conrad Schlumberger, inventeur, avec son frère Marcel, de la recherche minière par prospection électrique. C'est Jean, un autre de ses oncles, l'écrivain, auteur de Saint-Saturnin, qui l'a encouragée à écrire l'histoire de cette découverte qui commence dans les caves de l'École des mines autour de la boîte noire (le potentiomètre), se poursuit dans la propriété familiale du Val-Richer, se précise à Péchelbronn où naît le carottage et s'étend dans le monde entier. Le chercheur n'est pas coupé de la réalité. Il est aussi homme de terrain, comme la poignée d'ingénieurs débrouillards, persévérants, disséminés en Amérique, en Russie, au Venezuela, en Extrême-Orient... Tous luttent contre les éléments naturels. Vie d'aventure, vie d'une entreprise aussi, qui a commencé en 1925 dans deux pièces sur l'esplanade des Invalides. Aujourd'hui, cotée en Bourse, elle emploie 40 000 personnes. Ainsi la modeste boîte noire de Conrad et Marcel s'est muée en lampe d'Aladin.
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La Nouvelle Franconnerie
Robert Lassus
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782213690933
1975 : La Franconnerie, première du nom. Un néologisme et un éclat de rire hénaunne lancés sur le marché. L'auteur : Robert Lassus. 1980 : Ce dernier, rédacteur en chef-adjoint à RTL, ex-petit rapporteur à la télévision, récidive avec La nouvelle Franconnerie. Un ensemble hilarant de bourdes, calembourdes, lapsus et pataquès que l'on doit aux Français, quels qu'ils soient. Car, hélas !, la franconnerie galopante n'épargne personne.
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La Revanche des seigneurs
Vahé Katcha
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- Romans
- 9 Octobre 2015
- 9782213690544
Les héros de ce roman de Vahé Katcha ne sont pas des romantiques. Il s'en faut de beaucoup. Ils viennent du Proche-Orient. Ce sont deux Libanais, une Iranienne, un Kowétien, tous amis, tous riches. Ils débarquent un matin à Paris, avec un but précis : faire parler d'eux et de la cause arabe, montrer aux Européens qu'en dehors du pétrole, les Arabes existent. Assar Koursy est le play-boy de la bande. On le voit beaucoup chez Régine ou chez Castel. Omar Bahrène veut percer dans le cinéma : il deviendra ami de la célèbre Sabine Kerlier (qui ressemble comme une soeur à une de nos grandes vedettes de cinéma) et réussira à lui faire tourner un film au Liban. Jouliah Zad, la belle Iranienne, a jeté, elle, son dévolu sur le candidat de l'opposition à la Présidence de la République. Elle deviendra sa maîtresse et l'épousera après une élection triomphale. Michael Fazih n'est pas comme ses amis. Lui est venu à Paris pour y traîner son désespoir. Il se laisse embarquer dans des histoires bizarres, finit par renoncer à tout et se fait écraser dans la rue. Vahé Katcha raconte ces destins entrecroisés dans un roman plein de verve et de rebondissements, où s'agite une faune pittoresque, le Tout-Paris des boîtes de nuit et des cercles de jeux, la bande à Régine, des gens de cinéma, des journalistes, des politiciens et aussi des Israéliens qui essaient de neutraliser l'influence grandissante de ces seigneurs qui se taillent des fiefs en Europe occidentale.
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La Valise à l'eau ou le Voyage en Alger
Daniel Saint-Hamont
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782213690827
Ce volume constitue l'ultime épisode d'une série entreprise dès 1974 avec Le Bourricot, et poursuivie par Le Coup de Sirocco (1978) et Le Macho (1979). Voici donc réunis pour la dernière fois Marguerite, Lucien et leur fils, tous trois natifs de Tadjira. Comme d'habitude, le rire est au rendez-vous : un rire méditerranéen, tout imprégné de l'accent de là-bas et qui sonne haut et dru. Comme d'habitude, aussi, l'émotion a sa part dans un récit qui pose la grande question, hantise de tous les pieds-noirs : Peut-on retourner en Algérie, voir comment c'est devenu ?... À cette question, un million de personnes pourraient offrir un million de réponses différentes. C'est pourquoi ce livre ne propose pas de solution péremptoire. La surprise finale, véritable coup de théâtre, montrera au lecteur que si l'Algérie, c'est fini, il n'est pourtant pas facile de tenter le grand saut.
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Le Coup de Sirocco
Daniel Saint-Hamont
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782213691084
Juin 1962 : un million de personnes, toutes origines et religions confondues, quittent l'Algérie dans des conditions catastrophiques, pour essayer de refaire leur vie en France. Sur ce thème difficile, Daniel Saint-Hamont nous offre pourtant l'un des romans les plus comiques de l'année. Contrairement à tout ce qui avait été fait jusqu'à présent, c'est sous l'angle d'un humour constant que l'auteur nous invite à suivre les aventures, souvent burlesques, d'une famille rapatriée de fraîche date. Du père, épicier un peu trop crédule qui ne tardera pas à tomber entre les griffes d'un escroc, à la mère, digne de figurer dans une anthologie de la Famille Hernandez, au fils enfin, qui se débat dans les affres d'une sexualité perturbée par le retour en France, vous partagerez les déceptions et les joies d'un petit monde attachant. Vous rirez aussi à chaque page, en lisant des dialogues tout empreints d'une constante drôlerie. L'auteur a su éviter les pièges du mélo et de la nostalgie faciles, comme il l'avait déjà fait dans Le Bourricot, pour restituer tout le climat d'une époque troublée, pour mieux faire comprendre également la mentalité d'une population qui conserve, seize ans après, sa profonde authenticité. Le coup de sirocco qui dispersa en 1962 une partie de la population indigène de l'Algérie, s'est apaisé depuis longtemps, mais son souvenir est resté gravé à jamais dans la mémoire de ceux qui le vécurent. Et dans la chair de bien d'autres.
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Et revoilà tous les héros du Coup de Sirocco, ce roman qui, porté à l'écran, a connu un succès retentissant en 1979. Dans Le Macho, vous retrouverez donc les personnages qui au cinéma vous ont tant fait rire (et pleurer...) : Marguerite, la mère, bruyante, inquiète et passionnée. Le père, Lucien, massif, plein de bon sens, dont la placidité dissimule mal l'aptitude à pousser des coups de gueule retentissants. Avec l'accent de là-bas, bien sûr... Et puis le fils devenu adulte. Dans Le Macho, il se heurte pour la première fois à une femme libérée, la jolie Marie-France. Une rencontre fracassante entre le M.L.F. et le M.M.R. (Mouvement des Mâles Rétrogrades)... Avec son art tout particulier du dialogue à la méridionale, Daniel Saint-Hamont s'inscrit dans la lignée des écrivains français capables de faire rire aux éclats, comme d'émouvoir de manière discrète.
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Face à un mur dont le papier de tapisserie, avec ses roses prétentieuses et leur disposition compliquée, tour à tour l'excite et le déprime, un vieil homme va mourir. Philosophe et sarcastique, il domine sa misère et envisage la mort avec sérénité. Pourtant les ruminations sur son passé, seuls déplacements permis, lui laissent une accablante impression d'échec. Tous les éléments de sa vie qu'il évoque avec intensité - sa femme absente, la mutilation qui au premier jour de la guerre a fait de lui un être en marge, ses amours anciennes étouffées par un stupide héroïsme, une carrière universitaire sans signification autre que la lutte contre l'ennui - font naître en lui la même amertume : ratée, sa vie n'a aucun sens. Et cependant, au cours de ce dernier week-end, il va découvrir l'amitié, la tendresse, retrouver l'amour et la paix. Un jeune étudiant en médecine qui veille sur lui est au centre de cette effervescence inattendue. Non seulement ses confidences sur ses amours ou sur le mystère de sa naissance et de son identité vont obliger le passé à faire passionnément irruption dans la chambre du vieil homme, mais encore, en mettant bout à bout les bribes de connaissance qu'il tire de sa mémoire et les révélations fragmentaires du garçon, le vieillard comprend enfin comment se rattachent entre les êtres des fils jusque-là épars. Mieux : le moribond qu'il est va pouvoir commander au destin, faire avancer les choses jusqu'à un point de non-retour, disposer de soi et d'autrui. Avant la nuit qui sera noire, les clartés de ce crépuscule sont presque celles d'une aurore.
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L'homme qui témoigne ici est un fonceur : prisonnier en Allemagne, il tente de s'évader à cinq reprises. Rentré en France, il se marie sur l'heure, se lance dans la promotion immobilière à grande échelle, recueille cinq enfants d'un coup. Il construit, tranche, entreprend, accumule les succès. C'est un homme en vue. Lorsque le drame survient, ce sont sept années de révolte et de dépression avant la soudaine sortie du tunnel. Alors il fonde Berdine, communauté ouverte aux marginaux, où plus de quinze mille drogués réapprendront à vivre. Toutes ses certitudes vont basculer : religion, famille, argent, morale. Mais l'homme reste un fonceur. Il va participer à la création de la Banque alimentaire, aux restaurants du coeur de Coluche et aux centres d'accueil pour sortis de prison. Voici l'homme d'action saisi par la contemplation d'un Dieu qu'il va traquer chez les laissés-pour-compte, les moines contemplatifs, la communauté juive de Jérusalem... Là, cet homme formé par l'Action française, va trouver la richesse des racines authentiques de sa foi chrétienne. Un livre écrit au rythme haletant d'une vie sans répit, mais pas sans humour. Cet appel que nous ressentions aux meilleurs moments de notre existence sans oser y répondre, voici qu'un autre y a répondu mille fois. Un témoignage fraternel, humain et vrai.