Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies.
Enfant unique d'une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l'obscurité d'un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde.
A la gare d'Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu'elle.
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence.
No, privée d'amour, rebelle, sauvage.
No dont l'errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu'elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu'il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous.Roman d'apprentissage, No et moi est un rêve d'adolescence soumis à l'épreuve du réel. Un regard d'enfant précoce, naïf et lucide, posé sur la misère du monde. Un regard de petite fille grandie trop vite, sombre et fantaisiste.Un regard sur ce qui nous porte et ce qui nous manque, à jamais.
« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d'adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma soeur et moi, mais toute tentative d'explication est vouée à l'échec. L'écriture n'y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d'interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j'ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l'ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d'autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »
Dans cette enquête éblouissante au coeur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.
À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l'intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d'une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.
La commode aux tiroirs de couleurs signe l'entrée en littérature d'Olivia Ruiz, conteuse hors pair, qui entremêle tragédies familiales et tourments de l'Histoire pour nous offrir une fresque romanesque flamboyante sur l'exil.
« Un magnifique roman sur l'exil. Un petit bijou. » Le Parisien
« Une fresque familiale vibrante. » Version Femina
« Un texte délicat, poétique et poignant. » RTL
« Par la grâce d'un livre, les racines refleurissent. » Courrier de l'Ouest
« Cette épopée ne s'oublie pas. » Le Figaro
« Le partage est la morale de ce récit ardent. » Le Monde des livres
« Un émouvant premier roman autour d'une lignée de femmes frondeuses, marquées par le déracinement. » Elle
« Un superbe premier roman. » Europe 1
« Une réussite. » Causette
« Racé comme du Almodóvar. Un coup d'éclat et un coup de maître. Une écrivaine démente. » Le Point
Pour féliciter François Mitterrand de son élection deux ans plus tôt, je lui ai écrit une carte postale d'Arcachon, en septembre 1983. François m'a répondu. Il me « remerciait de ma lettre », m'assurait que mes remarques recevraient « toute l'attention qu'elles méritaient » et seraient « prises en considération », « dans les délais les plus brefs ». Et il m'assurait de ses « sentiments les meilleurs ».
D'autres auraient pu confondre sa réponse avec une lettre-type. Pas moi. J'ai répondu, et reçu de François une nouvelle réponse, à la teneur assez proche. S'est ainsi établie une correspondance très personnelle entre lui et moi, jusqu'à sa disparition. Je l'ai poursuivie avec tous ceux qui lui ont succédé, de Jacques C. à François H., et tous, sans exception, ont pris mes remarques « en considération » et m'ont assuré de leurs « sentiments les meilleurs ».
C'est cette correspondance avec nos présidents que j'ai enfin décidé de révéler au public, afin de témoigner devant l'Histoire.
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d'un prénom, d'une image, d'un mot. Je travaille avec les douleurs d'hier et celles d'aujourd'hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m'étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd'hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c'est la pérennité des douleurs d'enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s'efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l'usage de la parole. Autour d'elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l'orthophoniste chargé de la suivre.
« Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révelerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ? »
« Je pense souvent à ce qu'il restera, à ce qu'Erwan gardera de moi, de son enfance, j'aimerais saisir, révéler ses sensations sur la pellicule photographique, graver nos instants, craignant que l'amour ne disparaisse avec les souvenirs, graver l'odeur du jasmin quand nous nous approchons de notre maison, odeur de la stabilité du lieu intérieur malgré les désordres de mon coeur, contre la violence extérieure, réelle ou imaginaire, de la mer, des hommes. »À travers la voix incandescente de Madame Akli, Nina Bouraoui nous offre un roman brûlant, sensuel et poétique qui réunit toutes ses obsessions littéraires : l'enfance qui s'achève, l'amour qui s'égare, le désir qui fait perdre la raison.
Sélection Prix Médicis 2021
Sélection Prix Fémina 2021
Sélection Prix Fémina des Lycéens 2021« Une des voix les plus fascinantes de son oeuvre. » Lire, magazine littéraire« Coup de coeur » Marie Claire« Puissant et magnifique » Le Parisien« Le dix-huitième roman de Nina Bouraoui est l'un de ses plus fascinants. » Causette« Une merveille de sensualité. » Femme Actuelle« De livre en livre, la petite musique de Nina Bouraoui est irrésistible, sans la moindre fausse note. » Version Femina« Prêtant sa plume à la mère de famille, Nina Bouraoui signe un roman lumineux et sensuel où les non-dits et le désir peuvent, à tout instant, devenir explosifs. » Télé Loisirs
« Ce livre est le récit de ma rencontre avec L.
L. est le cauchemar de tout écrivain.Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser. »
Prix Renaudot 2015
Prix Goncourt des lycéens 2015
Paris, 1967. À l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de coeur ». Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée.
Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge.
Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
« Il n'y a pas d'anciens Malgré-nous. C'est le premier secret. Ceux qui en sont le sont pour toujours. »Lorsque sa fille, Vina, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade, Elisabeth décide de se réfugier avec elle en Alsace chez son grand-oncle. Très vite, la jeune fille est fascinée par cet homme mystérieux, qui communique avec les oiseaux et semble lire les pensées. Ces dons, Thomas les a acquis pendant la guerre. Quand il lui a fallu survivre, enrôlé de force à dix-sept ans dans l'armée allemande, puis emprisonné au camp de Tambov. Entre l'adolescente qui n'aurait jamais dû naître et le vieil homme se tisse bientôt un lien bouleversant.Un grand roman envoûtant sur les Malgré-nous du passé et ceux du présent, pris au piège de combats qu'ils n'ont pas choisis, héritiers de la violence et d'un lien mystique à la nature.Sélection Prix du Roman Fnac 2021Prix Feuille d'Or de Nancy 2021« Admirable d'équilibre et de beauté. » Livres Hebdo« Un sommet de subtilité, à la langue maîtrisée, avec un fond historique qui est un personnage en soi. » L'Est Républicain« L'auteur gratte les apparences pour dénuder les failles et en décortiquer les mécanismes. » Sud Ouest« La femme et l'oiseau conjugue avec originalité nécessité de la mémoire et transmission familiale, traumatismes du passé et difficultés de la puberté. » Le Monde
« Un roman magistral sur la transmission, l'héritage de la violence et la rédemption par la nature. » L'Amour des Livres
« Dugain a le tact des grands guides, il nous entraîne là où nous n'aurions jamais eu le cran d'aller seuls. »
Erik Orsenna, Le Point.
« Le miracle des mots. »
Jérôme Garcin, La Provence.
« De la grâce, de l'élégance. »
André Rollin, Le Canard enchaîné.
« Poignant, à faire lire à tous. »
Martine Laval, Télérama.
« Une entreprise extraordinaire. Marc Dugain a écrit un roman universel, une leçon vécue de stoïcisme. »
Eric Ollivier, Le Figaro.
« Une densité de bout en bout. »
Etienne de Montety, Le Figaro Magazine.
Dans les premiers jours de 1914, Adrien, jeune lieutenant du génie est fauché par un éclat d'obus. Défiguré, il est transporté au Val de Grâce où il passera le reste de la guerre dans la chambre des officiers. Au fil des amitiés qui s'y noueront, lui et ses camarades, malgré la privation brutale d'une part de leur identité, révèleront toute leur humanité.
Pour ce premier roman, Marc Dugain a notamment reçu le prix des Libraires, le prix Nimier, le prix des Deux-Magots. Aujourd'hui, ce grand livre est aussi un grand film réalisé par François Dupeyron et présenté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes.
L'instruction est un mystérieux exercice d'empathie, pratiqué par d'anciens maîtres nomades, consistant à s'imaginer à la place d'un animal conduit à l'abattoir.
Lorsque Isabelle Sorente décide de la suivre, elle n'imagine pas que cela la conduira à l'intérieur d'un élevage industriel, et à un questionnement bouleversant sur l'écriture et notre lien aux autres espèces. Cachées à la périphérie de nos villes humaines se trouvent d'autres villes, secrètes, automatisées, où des dizaines de milliers d'animaux sont enfermés. Que se passe-t-il quand nous croisons leur regard ? Dans un style envoûtant, l'autrice raconte une quête spirituelle moderne, reliant le destin des bêtes de somme au nôtre. Car humains ou animaux, tous sont emportés dans une course frénétique, happés par une logique fatale, à laquelle l'instruction oppose sa magie poétique, faisant de ce roman d'initiation fascinant une déclaration d'amour à la littérature.
Un beau livre, émouvant et fort...Alphonse BoudardCe livre qui est celui de la peur, de l'angoisse, de la souffrance aurait pu être aussi le livre de la haine, mais il est, en fin de compte, un cri d'espoir et d'amour.Bernard ClavelParmi les témoignages sans nombre consacrés aux temps maudits, celui-là est unique, par la nature de l'expérience, l'émotion, la gaieté, la douleur enfantine. Et conté de telle manière que l'aventure saisit, entraîne, porte le lecteur de page en page et jusqu'à la dernière ligne.Joseph KesselUn humour à la Chaplin, des souvenirs déchirants et cocasses. Il faut lire, en ce moment surtout, Un sac de billes.François Nourissier
Marseillette, 1977. Dans le café qui l'a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l'exil mais refuse de suivre la route.Parce qu'après tant d'épreuves, Carmen aussi veut s'inventer un destin...D'une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d'une histoire qui s'entremêle à la grande, où l'amour triomphe de la violence. Un nouveau roman chavirant.« Olivia Ruiz confirme magnifiquement son talent d'écrivaine. » Bernard Lehut, RTL
« Son deuxième roman confirme son talent. » Version Femina
Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu'à... la blague de trop.Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu'elle est permise par un roi, l'irrévérence fait-elle révérence ?L'ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXIe siècle.« Une réflexion savoureuse sur le rire et le pouvoir. » Le Parisien« Un roman aussi savoureux que caustique. » Paris Match« Un parallèle audacieux sur la place du rire de la Renaissance à aujourd'hui. » L'Humanité« Un plongeon dans l'atmosphère truculente d'un Moyen Âge carnavalesque. » Point de vue« Triboulet, bouffon discrètement génial ! » ELLE« Un livre exceptionnel ! » Télématin
« Il signe un roman à l'image de son héros. Facétieux, intelligent et (im)pertinent » Femme Actuelle
Des mecs comme Alain Basile, vous n'en croiserez pas tous les jours et pas à tous les coins de rue.C'est dans son épicerie, La Belle Saison, que j'ai fait sa connaissance. Mon père venait de me mettre à la porte et je vagabondais dans les rues en rêvant d'une vie de bohème. Alain, lui, il en avait rien à faire de la bohème et des lilas sous les fenêtres, sa seule ambition était de devenir millionnaire. Pour réussir, il était prêt à tout et avait besoin d'un associé. C'est tombé sur moi. Mais accuser Alain Basile d'avoir chamboulé mon existence reviendrait à reprocher au Vésuve d'avoir carbonisé Pompéi. Sans lui, je n'écrirais pas aujourd'hui.
Si La Sainte Touche raconte les aventures d'un duo improbable avec humour, c'est aussi un pur joyau littéraire, aussi cynique que romantique. Un roman dans la veine de Karoo de Steve Tesich, de la série Breaking Bad et du film Dikkenek.« Un roman déjanté. Ça fait du bien ! » François Busnel, La Grande Librairie« Un texte traversé par l'humour, un sens aigu de la débrouille et un hommage à la littérature. » Télérama« Un roman drôle et bouleversant ! » Le Parisien
« Djamel sait emballer les mots comme il faut façon Audiard, matinée de Céline, pour nous emporter dans une histoire haute en saveur. » Paris Match
« Une vraie success story ! » Closer
« Il existe des hontes qu'il est de bon ton d'avoir. J'ai appris à m'en débarrasser.
Il existe des hontes universelles qui nous confortent dans notre appartenance au genre humain.
Il existe des hontes que l'on traverse, et d'autres qui nous empêchent.
Il existe des hontes plus ou moins puissantes, des hontes furtives et des hontes qui s'ancrent.
Il existe des hontes si terribles. Des hontes qui foudroient.
Et il existe des hontes qui font partie de nos vies simplement parce que nous sommes nées filles. »
Cette autobiographie imaginaire part d'une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d'un pélerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l'offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s'appelait Hassan al- Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l'Africain. Ainsi, après avoir vécu à Grenade, sa ville natale, à Fès, à Tombouctou, au Caire, à Constantinople, Léon passe plusieurs années à Rome, où il enseigne l'arabe, écrit la partie hébraïque d'un dictionnaire polyglotte, et rédige, en italien, sa célèbre "Description de l'Afrique", qui va rester pendant quatre siècles une référence essentielle pour la connaissance du continent noir. Mais plus fascinante encore que l'oeuvre de Léon, c'est la vie, son aventure personnelle que ponctuent les grands événements de son temps : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d'où, avec sa famille, il a dû fuir l'Inquisition; il se trouvait en Egypte lors de sa prise par les Ottomans; il se trouvait en Afrique noire à l'apogée de l'empire de l'Askia Mohamed Touré; il se trouvait enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu'au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint. Homme d'Orient et d'Occident, homme d'Afrique et d'Europe, Léon l'Africain est, d'une certaine manière, l'ancêtre de l'humanité cosmo- polite d'aujourd'hui. Son aventure méritait d'être reconstituée, d'une année à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un destin à l'autre.On pouvait difficilement trouver dans l'Histoire un personnage dont la vie corresponde davantage à ce siècle étonnant que fut le XVIe siècle. A cela s'ajoute le style d'Amin Maalouf, celui d'un grand écrivain.
Amin Maalouf est l'auteur des Croisades vues par les Arabes, paru aux éditions Jean-Claude Lattès en 1983, devenu un classique en plusieurs langues.
Ma femme Sylvie était très bien élevée, elle aura commis dans sa vie une seule faute de savoir-vivre. Elle qui s'effaçait toujours, pour laisser passer les autres, est partie la première. Elle avait beaucoup de qualités, il lui en manquait une : l'immortalité.
Parce qu'il se sent seul, qu'il ne veut pas être veuf une seconde fois, Jean-Louis Fournier publie une petite annonce : Veuf cherche femme immortelle. Des lettres lui parviennent, de parfaites inconnues et de femmes célèbres : La Joconde, Néfertiti, Sissi, Emma Bovary, Carmen, Jeanne d'Arc, la Goulue, la Vierge Marie, Chimène, la Castafiore... Difficile de choisir, il a besoin des conseils de Sylvie qui lui répond de l'au-delà. Ses avis sont toujours pleins de bon sens et d'humour.
Veuf cherche femme immortelle est une célébration de toutes les héroïnes, un chant plein de douceur et de mélancolie. C'est aussi le portrait émouvant de l'épouse tant aimée et qui n'est plus, celle qui a été et reste le grand amour d'une vie, sa femme immortelle.
Octobre 1946.
Pete Banning, l'enfant chéri de Clanton, Mississippi, est revenu de la Seconde Guerre mondiale en héros, décoré des plus hautes distinctions militaires. Aujourd'hui fermier et fidèle de l'église méthodiste, il est considéré comme un père et un voisin exemplaire.
Par un matin d'automne, il se lève tôt, se rend en ville, et abat calmement son ami, le révérend Dexter Bell.
Au choc que cause ce meurtre de sang-froid s'ajoute l'incompréhension la plus totale, car Pete se contente de déclarer au shérif, à ses avocats et à sa famille : « Je n'ai rien à dire. »
Que s'est-il passé pour que Pete, un membre respecté de la communauté, devienne un meurtrier ? Et pourquoi se mure-t-il dans le silence ? Personne ne le sait. La seule certitude que sa famille possède c'est que ce qu'il tait est quelque chose de dévastateur, dont les retombées les hanteront, eux et la ville, pendant des décennies...
Avec cette oeuvre majeure et unique, John Grisham nous embarque dans un voyage incroyable, du vieux Sud ségrégationniste aux jungles des Philippines de la Seconde Guerre mondiale, d'un asile psychiatrique aux lourds secrets du tribunal de Clanton où l'avocat de Pete tente désespérément de sauver la vie de son client.
Traduit de l'anglais par Dominique Defert
« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et mon plombier. »
Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
Samarcande, c'est la Perse d'Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l'ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l'Histoire.
Samarcande, c'est l'Orient du XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes.
Samarcande, c'est l'aventure d'un manuscrit né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé six siècles plus tard.
Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d'Asie, Amin Maalouf nous ravit par son extraordinaire talent de conteur.
A la suite d'Edgar Allan Poe, il nous dit : « Et maintenant, promène ton regard sur Samarcande ! N'est-elle pas reine de la terre , Fière, au-dessus de toutes les villes, et dans ses mains leurs destinées ? »
Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu'au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l'attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n'ait été dit, sans raison objective, Mathilde n'a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu'elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.
Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l'attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l'immense solitude qu'elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur.
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l'on risque de se perdre sans aucun bruit.
Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar.À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine.Prix de la Ville d'Angoulême 2020 Prix Alain Fournier 2021
Prix des Lecteurs de Levallois 2021
Lauréat du Festival du Premier roman de Chambéry 2021« Certaines phrases sont d'elle telle beauté qu'on se prend à les relire et à les réciter comme de la poésie. C'est fin, délicat et subtil. » Le Figaro« Adrien Borne raconte les vies gâchées et les tendresses empêchées. Avec douceur et humanité.» Le Point« Et le lecteur de tourner les pages avec avidité.» Le Monde des livres« Un premier roman puissant sur le poids du silence. » Version Femina« À travers des tragédies individuelles, l'auteur, d'une plume poétique, nous ouvre les portes d'un univers envoûtant. » Télé 7 jours« Très littéraire, ce roman a la beauté âpre d'un monde brutal. » Notre Temps« Il y a du Giono dans ce roman des âmes fortes. Adrien Borne, retenez ce nom : un écrivain est né.» Historia