Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d'accomplir son destin: elle sera écrivain. Sauf qu'à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande. Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d'énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l'amie d'enfance qui s'évade par les mots - ceux qu'on dit et ceux qu'on ne dit pas -, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche... Miss Islande est le roman, magnétique et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique éloge de la liberté, de la création et de l'accomplissement.
Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le coeur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts.
Parfois les mots font que l'on meurt de froid. Cela arrive à Bárður, pêcheur à la morue parti en mer sans sa vareuse. Trop occupé à retenir les vers du Paradis perdu, du grand poète anglais Milton, il n'a pensé ni aux préparatifs de son équipage ni à se protéger du mauvais temps. Quand, de retour sur la terre ferme, ses camarades sortent du bateau le cadavre gelé de Bárður, son meilleur ami, qui n'est pas parvenu à le sauver, entame un périlleux voyage à travers l'île pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, ce livre dans lequel Bárður s'était fatalement plongé, et pour savoir s'il a encore la force et l'envie de continuer à vivre.
Par la grâce d'une narration où chaque mot est à sa place, nous accompagnons dans son voyage initiatique un jeune pêcheur islandais qui pleure son meilleur ami : sa douleur devient la nôtre, puis son espoir aussi. Entre ciel et terre, d'une force hypnotique, nous offre une de ces lectures trop rares dont on ne sort pas indemne. Une révélation...
Dans un petit village des fjords de l'ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun essaie de bien vivre, certains essaient même de bien mourir. Même s'il n'y a ni église ni cimetière dans la commune, la vie avance, le temps réclame son dû.
Pourtant, ce quotidien si ordonné se dérègle parfois : le retour d'un ancien amant qu'on croyait parti pour toujours, l'attraction des astres ou des oiseaux, une petite robe en velours sombre, ou un chignon de cheveux roux. Pour certains, c'est une rencontre fortuite sur la lande, pour d'autres le sentiment que les ombres ont vaincu - il suffit de peu pour faire basculer un destin. Et parfois même, ce sont les fantômes qui s'en mêlent...
En huit chapitres, Jón Kalman Stefánsson se fait le chroniqueur de cette communauté dont les héros se nomment Davíð, Sólrún, Jónas, Ágústa, Elísabet ou Kristín, et plonge dans le secret de leurs âmes. Une ronde de désirs et de rêves, une comédie humaine à l'islandaise, et si universelle en même temps. Lumière d'été, puis vient la nuit charme, émeut, bouleverse.
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d'après une grande héroïne de la littérature islandaise. Un prénom signifiant - à une lettre près - amour en islandais qui ne peut que porter chance à leur fille... Des années plus tard, Sigvaldi tombe d'une échelle et se remémore toute son existence : il n'a pas été un père à la hauteur, et la vie d'Ásta n'a pas tenu cette promesse de bonheur.
Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l'urgence autant que l'impossibilité d'aimer. À travers l'histoire de Sigvaldi et d'Helga puis, une génération plus tard, celle d'Ásta et de Jósef, il nous offre un superbe roman, lyrique et charnel, sur des sentiments plus grands que nous, et des vies qui s'enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
"Était-ce ce qu'il venait de vivre en mer, était-ce pour cette raison qu'il ne voyait vraiment Margrét que maintenant ? Il peinait tant à détacher d'elle son regard qu'il s'était entaillé la main gauche avec le couteau. Une coupure profonde. Le sang avait coloré la lame avant de goutter sur le poisson. Il avait levé la tête vers Margrét. Ils s'étaient regardés droit dans les yeux, le sang coulait, c'était septembre, les montagnes parsemées d'entailles avaient blanchi en une nuit, le voile de neige qui les couvrait était si léger qu'il ne parvenait pas à adoucir les arêtes acérées et leur colère noire."
À travers trois générations, le portrait d'une Islande sauvage, âpre et nostalgique se dessine. On y croise Ari, éditeur exilé au Danemark, et le douloureux souvenir de sa mère ; son grand-père Oddur, capitaine courageux, mais aussi sa grand-mère Margrét, à la sensualité rare. Au croisement de la folie et de l'érotisme, la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.
Grand Prix SGDL de traduction 2016
Meilleur roman étranger LiRE: 2015
'Où s'achèvent les rêves, où commence le réel? Les rêves proviennent de l'intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il quoi que ce soit qui ne l'est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se transforme pas, je t'aime aujourd'hui, demain, je te hais - celui qui ne change pas ment au monde.'
Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l'Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village. Nous sommes au mois d'avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces, il leur faudra repartir, retrouver une autre communauté villageoise, celle de la vie d'avant...
Après Entre ciel et terre et La tristesse des anges, Jón Kalman Stefánsson clôt avec ce volume une trilogie bouleversante qui a pour toile de fond l'Islande de la fin du XIXe siècle.
Issue d'une lignée de sages-femmes, Dyja est à son tour « mère de la lumière ». Ses parents dirigent des pompes funèbres, sa soeur est météorologue : naître, mourir, et au milieu quelques tempêtes. Alors qu'un ouragan menace, Dyja aide à mettre au monde son 1922e bébé. Elle apprivoise l'appartement hérité de sa grand-tante, avec ses meubles vintage, ses ampoules qui grésillent et un carton à bananes rempli de manuscrits. Car tante Fífa a poursuivi l'oeuvre de l'arrière-grand-mère, mêlant les récits de ces femmes qui parcouraient la lande dans le blizzard à ses propres réflexions aussi fantasques que visionnaires sur la planète, la vie et la lumière. Sous les combles, un touriste australien semble venu des antipodes simplement pour faire le point. Décidément, l'être humain est l'animal le plus vulnérable de la Terre, le fil ténu qui relie à la vie aussi fragile qu'une aurore boréale. Explorant avec grâce les troublantes drôleries de l'inconstance humaine, Audur Ava Ólafsdóttir poursuit depuis Rosa candida une oeuvre d'une grande finesse. Elle a reçu le Prix Médicis étranger pour Miss Islande.
"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant."
Après plusieurs années d'absence, Ari rentre en Islande. Il est devenu éditeur et a récemment quitté sa femme. À Keflavík, la neige recouvre tout mais les souvenirs affleurent. Dans ce village de pêcheurs interdits d'océan, marqué par la présence d'une base militaire américaine, Ari retrouve de
vieilles connaissances. Lâchetés, trahisons et amours du passé resurgissent alors que le père d'Ari se meurt.
Poursuivant le diptyque commencé avec D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson entremêle les destins singuliers des habitants de cette île immuable et mélancolique.
Le clan Knudsen règne depuis plus de deux siècles sur Tangavík - petit port de pêche battu par les vents ou fief d'armateurs, question de point de vue.
Chez les Knudsen, on est potentiellement marin de père en fils, sauf à faire carrière à la caisse d'épargne. On compte dans la famille de grands hommes, des hôtesses de l'air et de gentils simplets. Ils ont été ministres, bandits, avocats, ivrognes patentés et parfois tout cela en même temps.
Les Knudsen ont bâti des empires et les ont perdus avec le même panache. Ils ont monté des conserveries de harengs, composé des symphonies, roulé en belle américaine et sacrément magouillé. Ils ont été portés au pinacle et mis au pilori. Toujours persuadés, de génération en génération, d'être les rois d'Islande.
L'histoire mirifique des Knudsen, de ses représentants et de tous ceux qui passaient par là est, on l'aura compris, un tourbillon de portraits hautement réjouissants - la saga contemporaine d'une famille exubérante et totalement déjantée.
Romancier, poète et nouvelliste, Einar Már Guðmundsson est l'auteur d'une dizaine de romans, traduits en plus de vingt-cinq langues. Récompensé par de nombreux prix littéraires, il a notamment reçu le Nordic Council Literature Prize, la plus haute distinction décernée à un écrivain des cinq pays nordiques, l'Íslensku bókmenntaverðlaunin, le plus prestigieux prix littéraire d'Islande, et le Swedish Academy Nordic Prize - dit « le petit Nobel » - pour l'ensemble de son oeuvre.
Les Rois d'Islande, traduit pour la première fois en français, est un tour de force romanesque doublé d'une satire incisive de la société et de la politique islandaises. Et c'est un chef-d'oeuvre.vivre cette nuit sans sa femme, sa douce et merveilleuse Sarah...
Un roman au charme irrésistible, émouvant, drôle - et magnifiquement enlevé.
Joachim Schnerf est né en 1987 à Strasbourg. Il vit actuellement à Paris où il est éditeur de littérature étrangère. Après Mon sang à l'étude, son premier roman paru aux Éditions de l'Olivier, il nous plonge avec Cette nuit dans l'intimité d'une famille, tendue sur le fil de la mémoire d'un homme au soir de sa vie. Un roman d'une grande sensibilité.
Il arrive que se produisent des choses qui rassemblent l'humanité tout entière. En l'espace d'un instant, les êtres humains sont plus proches, et chacun se rappelle l'endroit où il se trouvait quand il a appris la nouvelle. Dans un fjord isolé d'Islande, un homme se souvient comment toute communication avec le monde extérieur fut soudain coupée, comment réagirent le gouvernement, les médias, la population. Nationalisme, repli sur soi, peurs ancestrales - y compris celle de la faim. Une montée en tension vertigineuse.
Nous sommes en février 1959. La chalutier Mafur vient de terminer sa campagne de pêche au large de Terre-Neuve-et-Labrador. Les cales sont chargées de sébaste et les trente-deux marins présents à bord pensent déjà à rentrer au port, à Reykjavik, lorsque la météo change drastiquement. La température chute, les vents se déchaînent. Toutefois, le plus grand danger ne vient pas de la houle et des vagues qui déferlent impitoyablement sur le bateau, mais de la glace qui s'accumule sur le pont. Bientôt tout est pris sous une épaisse couche de glace, le bastingage, les flancs, la passerelle, et cette gangue devenant de plus en plus lourde, le chalutier risque d'être entraîné vers le fond. Les membres de l'équipage se relaient alors sans arrêt pour essayer de dégager le pont. Plus personne ne dort, on s'accorde tout juste quelques pauses pour reprendre des forces et se réchauffer. Tous le savent : une course contre la montre est engagée, une bataille de vie ou de mort.
Le roman haletant d'Einar Karason nous plonge littéralement dans les eaux gelées de la mer du Labrador. L'hyper-réalisme du récit nous fait ressentir la lutte contre les vagues au-delà de l'épuisement, et l'on partage la fureur de vivre de ces hommes menacés par les forces déchaînées de la nature comme si l'on se trouvait à bord... Un tour de force, un livre d'aventure et un grand roman maritime à la fois.
Traduit de l'islandais par Éric Boury
« Peu de temps après que les mouches à miel eurent colonisé Chicago, les papillons monarques furent saisis d'un étrange comportement. [...] Au lieu d'aller vers le sud rejoindre leurs quartiers d'hiver, ils se dirigèrent vers le nord. » C'est ainsi que s'ouvre le roman, fable imaginative et pourtant étrangement familière, tenant à la fois de Calvino et des Monty Python.
Face à la soudaine déroute de toutes sortes d'espèces volantes, le génial LoveStar, vibrionnant et énigmatique fondateur de l'entreprise du même nom, invente un mode de transmission des données inspiré des ondes des oiseaux, libérant d'un coup l'humanité, pour son plus grand bonheur, de l'universelle emprise de l'électronique. Et développant au passage quelques applications aussi consuméristes que liberticides... Avec des hommes et des femmes ultra connectés payés pour brailler des publicités à des passants ciblés, le système ReGret, qui permet « d'apurer le passé », ou le rembobinage des enfants qui filent un mauvais coton. Autre innovation, et pas des moindres, en faveur du bonheur humain : les âmes soeurs sont désormais identifiées en toute objectivité par simple calcul de leurs ondes respectives.
Quand Indriði et Sigríður, jeunes gens par trop naïfs et sûrs de leur amour, se retrouvent « calculés », ils tombent des nues : leur moitié est ailleurs. Les voilà partis, Roméo et Juliette postmodernes contrariés par la fatalité, pour une série de mésaventures cocasses et pathétiques, jusqu'à ce que leur route croise celle de LoveStar lui-même, en quête de son ultime invention... Andri Snær Magnason est né à Reykjavík en 1973. Poète, dramaturge, essayiste, nouvelliste remarqué très tôt, il est aussi l'auteur d'un livre pour la jeunesse, les Enfants de la planète bleue (Gallimard, 2003), traduit en vingt-six langues.
LoveStar est son premier roman. Il a déjà été publié en Allemagne et aux États-Unis.
Ils sont jeunes, islandais, pétris d'idéaux, poètes en devenir, fêtards et amateurs de Bob Dylan. Haraldur et Jonni prennent la route. Leur voyage doit les mener jusqu'en Inde, en passant par Rome et les îles grecques. Ils commencent par se faire embaucher dans les montagnes norvégiennes, et squattent chaque fin de semaine à Oslo, où la bière est en vente libre. En cet été 1978, les dernières utopies sont encore bien vivantes, mais peut-être plus pour longtemps. Haraldur écrit ses premiers textes... et tombe amoureux d'Inga.
Roman initiatique, Un été norvégien brosse le portrait d'une Beat Generation nordique en pleine désillusion. Reste la littérature, et l'amour !
Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain.
Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d’Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l’hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions.
L’enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une femme et ses deux enfants.
Ce roman a reçu le Prix Clé de Verre 2003 du roman noir scandinave et le Prix CWA Gold Dagger 2005 (Grande-Bretagne) ainsi que le Grand prix des lectrices de ELLE.
Durée : 09H54
© Arnaldur Indridason, 2001 © Éditions Métailié, Paris, 2006 © et (P) Audiolib, 2022
Les petits et grands tracas de Jóhann Pétursson, enfant des quartiers populaires de Reykjavík dans les années 60. Le jour où il donne un coup de marteau sur la tête d'Óli, il ne tarde pas à regretter son geste. Mais ce n'est pas sa faute si Óli a placé sa tête sur le chemin du marteau. C'est la faute de son père qui n'a pas rangé le marteau, la faute du marchand de marteau, la faute du fabricant... D'une écriture simple, incongrue et débordante, Einar Már Guðmundsson nous place au coeur de l'univers du jeune Jóhann où l'imagination anime chaque détail. Notre héros saupoudre avec gourmandise son récit de digressions et mêle à ses rêves éveillés des anecdotes racontées avec une jubilation naïve.
Ólafur Árnason, le narrateur, vieux magistrat, revient sur les beautés et les drames de son existence et sur la manière dont il a employé ses années et ses jours. Il s'attarde en particulier sur un événement dramatique survenu pendant qu'il était élève à l'internat de Lærði skólinn, l'École érudite, devenue aujourd'hui le Lycée de Reykjavík. Au cours de ces journées de décembre 1882, Ólafur vole un livre à l'un de ses camarades. Le vol est découvert par Ólsen, l'inflexible censeur. Le jeune homme, alors âgé de dix-sept ans, est traduit en conseil de discipline. Il risque l'exclusion et la honte, pour lui comme pour le reste de sa
famille. Mais c'est compter sans l'intervention de Benedikt Grndal, poète, enseignant, scientifique et humaniste, qui va le sauver du péril, se sacrifiant lui-même plus tard à la vindicte de ses collègues et du proviseur. Ce qui fait dire à Ólafur Árnason : "Il m'avait ramené vers le jour et la lumière alors qu'il était presque au soir de sa vie."
L'affaire Benedikt Grndal, basé sur des faits réels qui ont marqué l'histoire de l'Islande intellectuelle à la fin du siècle, est un livre qui porte sur des thèmes universels : l'éducation, la faute, la nature du pouvoir et le rôle du poète dans la société. Par une langue riche, concrète et pleine d'images expressives, Guðmundur Andri Thorsson rend compte des mouvements d'âme de ses personnages qui, par leur éducation et parce qu'ils font un avec une nature hostile, retrouvent les vieilles notions d'honneur et de dignité.
En 1627 aux îles Vestmann, au sud de l'Islande, le Raid des Turcs enlève 400 Islandais, vendus comme esclaves par-delà les mers du sud. Gudridur restera neuf ans au service d'un dey et de ses quatre épouses, battue et convoitée, dans le climat torride de la riche Alger. Son jeune fils a été converti de force, Gudridur parviendra-t-elle à assembler le pécule pour racheter sa liberté ? Que lui réserve le voyage du retour ? Que sont devenus son homme et son pays ?
Roman d'aventures sur fond de faits réels, L'esclave islandaise est une saga en deux volumes.
En 1627 aux îles Vestmann, au sud de l'Islande, les maisons de tourbe sont fouettées par les vents. À la fin de la saison de pêche, les retrouvailles sont fougueuses, mais brèves. Gudridur est enlevée avec son petit garçon par des pirates venus d'un monde lointain. Le Raid des Turcs fait prisonniers 400 Islandais, vendus comme esclaves au-delà des mers du sud. La jeune femme, battue et convoitée, est mise au service d'un dey et de ses quatre épouses, dans le climat torride de la riche Alger. Reverra-t-elle un jour son pays natal et son homme ?
Hrafn vit dans le village de Súdavík, au fin fond des fjords de l'Ouest islandais. Une nuit, sa famille est décimée par une avalanche. Hrafn vit une relation tendue avec Maria. Mais bientôt, elle le quitte pour Símon Örn, un caïd venu de la capitale. Devenu flic à Reykjavik, Hrafn suspecte Símon d'être au coeur d'un trafic de stupéfiants. Quelques mois plus tard, à la fin d'une soirée bien arrosée en ville, Hrafn aperçoit Símon et se lance à sa poursuite. S'ensuit une joute en pleine nature, trouble et violente, qui finit mal... Hrafn décide alors de quitter la police. Il repart vivre à Súdavík, jusqu'au jour où son ancienne collègue lui rend visite et le replonge dans cette affaire. Dans ce roman, l'auteur construit son intrigue avec une parfaite maîtrise du style et du contenu. Il déroule une histoire étrange où on ne pressent jamais ce qui se trame dans la vie de ce flic dépressif qui s'inscrit dans la lignée d'un Erlendur ou d'un Wallander.