Filtrer
Éditeurs
Langues
Accessibilité
Prix
Grasset
-
« Je suis une vieille blanche hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d'origine petite-bourgeoise, appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et croyant encore en elle. Autant vous dire que je ne suis pas du tout à la mode. Mais je suis féministe et surtout féministe. »
L.A.
Ce livre est un vagabondage, une balade géographique, des instants vécus, des rencontres avec des femmes dites « ordinaires », des conversations avec des jeunes filles, des enquêtes dans le milieu associatif où chaque jour, des femmes remarquables aident des femmes en difficulté. C'est aussi un voyage littéraire et historique pour tenter d'éclairer ce que fut être femme et ce que veut dire être femme aujourd'hui. C'est un cheminement, une tentative d'élucidation.
Un manifeste féministe. -
L'enfant-écran : Comment échapper à la pandémie numérique
Sylvie Dieu Osika, Eric Osika
- Grasset
- Document français
- 29 Janvier 2025
- 9782246840787
On casse des bébés, on casse des enfants. On fabrique des petits qui, à trois ans, ne parlent pas mais ânonnent des bouts de comptines en anglais ou répètent le nom de personnages de dessins animés. Des nourrissons qui, faute de paroles et de regards qui leur soient adressés, se désintéressent du monde qui les entoure. On casse des bébés, on casse des enfants en leur donnant un écran pour nounou matin, midi et soir : au moment de s'habiller, de manger, de s'endormir, de calmer une colère ou un chagrin. Cette catastrophe sanitaire s'est installée à notre insu mais elle concerne tout le monde : Nous. Vous. Moi. Elle devrait être un enjeu prioritaire de santé publique, et l'objet d'une mobilisation collective : c'est une pandémie.
Aujourd'hui, Sylvie et Eric Osika, pédiatres engagés (en cabinet et à l'hôpital), parents et grands-parents, tirent la sonnette d'alarme. Non, alerter n'est pas culpabiliser les familles ou refuser le progrès. C'est sauver nos enfants de l'emprise orchestrée par l'industrie numérique. Car la première préoccupation, un peu vague, des années 2010, est devenue une inquiétude massive et mondiale. Dépendance grave face aux écrans. Difficultés majeures de l'attention, retard de langage. Comportements autistiques croissants. Colères et insomnies. Il est temps d'agir. Les auteurs racontent et proposent : du cabinet médical en salle de classe, de la rue à la maison, comment agir, seul, ensemble, avec les pouvoirs publics. Retrouver temps, énergie, regard, rêverie, partage - non pas un monde parfait, mais un monde humain. -
Et maintenant, que faisons-nous ?
Flore Vasseur
- Grasset
- Document français
- 2 Octobre 2024
- 9782246840329
« - Et toi, maman, tu fais quoi pour que la planète ne meure pas ? ». Telle est la question d'un fils de sept ans, des questions que nous redoutons tous. Six des neuf limites planétaires sont franchies, annonçant des effondrements psychiques, économiques, sociaux et démocratiques en rafale. C'est une pensée impossible, comme une barrière infranchissable à la conscience... Alors que dire à nos enfants ? Comment leur donner envie de vivre ? Et nous, comment rester dignes ?
Pour tenter de répondre à son fils, Flore Vasseur est partie à la recherche de jeunes engagés à travers le monde, à peine plus âgés : à 15, 18 ou 25 ans, ils agissent là où adultes et autorités ont déserté. Droits des femmes au Malawi, liberté d'expression au Brésil, sauvetage des réfugiés en mer Méditerranée... Flore Vasseur a rassemblé leurs actions dans un documentaire exceptionnel, « Bigger than us », qui interpelle chefs d'entreprises et jeunes de toutes origines, confronte les uns à leurs décisions et (in)conséquences, et sensibilise à ce monde en pleine redéfinition.
Dans ces pages sans concession, d'une écriture libre, parfois vive, aussi tendre, Flore Vasseur ouvre de nouveaux chemins. Oui, le capitalisme et notre croyance folle en une croissance érigée en projet de société nous condamnent. Mais il y a quelque chose à tenter. À chaque instant, l'autrice cherche à convaincre, à lutter contre les préjugés ou les pensées limitantes. Et offre enfin, comme un espoir, des pistes humanistes, morales et politiques. En nos temps de fragmentation extrême, la seule réponse à la peur, c'est l'amour. -
Parler sexe : Comment informer nos ados
Israël Nisand
- Grasset
- Document français
- 14 Février 2024
- 9782246817963
« Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu'un copain peut la tenir pour qu'on puisse se la faire ? ». « Pourquoi les garçons ne regardent que nos fesses alors que nous les filles on tombe amoureuses ? ». « Est-ce qu'avaler du sperme fait grossir ? ». « Je n'aime faire l'amour qu'avec un âne, est-ce normal ? ». Florilège des questions, déroutantes, inquiétantes, drôles parfois, auxquelles répond le professeur de gynécologie Israël Nisand lors de ses interventions en classe de troisième et de seconde. « Sortir de sa zone de confort, se confronter aux gamins », c'est l'idée qu'il a eue au début des années 1990. A l'époque, chef de service dans un hôpital de la région parisienne, il reçoit chaque semaine des jeunes filles de 14 ou 15 ans venues pour se faire avorter. Ces patientes en déshérence ignorent tout de la contraception, de l'IVG et de la sexualité en général. En face de l'hôpital, un collège. Le médecin s'y rend. Proviseur et professeurs, désemparés, acceptent volontiers sa proposition, informer les élèves : masturbation, jouissance, avortement, homo et bi sexualité, violence, inceste, domination masculine, IST, genres, désir et amour aussi, tout est abordé en une heure et demi.
Succès immédiat, voilà le gynéco demandé partout en France où il fait à chaque fois le même constat : nos ados sont ignorants et tous, sans exception, sont formatés par la pornographie. Depuis, le nombre d'avortements chez les mineures a baissé mais reste le plus élevé d'Europe (15 000 chaque année chez les moins de 18 ans, 90 000 chez les moins de 24 ans). Et les plaintes pour violences sexuelles ont largement augmenté. Aujourd'hui, Israël Nisand se bat pour que l'on parle de sexe dans toutes les écoles, ce sujet crucial, intime et universel, mis à mal par la désinformation, le machisme et l'intégrisme religieux. Dans ce livre, celui qui se présente comme un homme de science, athée, féministe et de gauche, mêle au déroulé de son « cours à la sexualité », récits et anecdotes d'une carrière brillante au service de tous et toutes. -
Voyage dans les médecines psychédéliques : LSD, MDMA, champignons hallucinogènes, transes...
Dominique Nora
- Grasset
- Document français
- 8 Janvier 2025
- 9782246838395
A travers reportages, témoignages, enquêtes sur les découvertes scientifiques et expérimentation personnelle de nombre des thérapies décrites dans cet ouvrage, Dominique Nora nous invite à un voyage pédagogique sur la piste d'une médecine psychédélique en pleine renaissance.
LSD, champignons hallucinogènes, ecstasy: ces substances sont classées comme des drogues addictives, toxiques et sans intérêt médical. Et pourtant... Comme hier la transe hypnotique, les états modifiés de conscience induits par ces molécules psychédéliques - c'est-à-dire "qui révèlent l'âme"- pourraient, à certaines conditions, devenir de puissants outils au service d'une santé mentale en pleine crise mondiale.
Aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, des centaines d'études cliniques testent des psychothérapies "augmentées" par ces psychotropes contre les dépressions résistantes, les angoisses de fin de vie, les troubles anxieux, le stress post-traumatique de tous ordres, les addictions ou les désordres alimentaires... La communauté scientifique tente d'adapter au monde contemporain ces "médecines" pratiquées depuis des millénaires par les peuples autochtones, explorées par la science occidentale dans les années 50 et 60, puis tuées par la "Guerre aux drogues" de Richard Nixon.
La Suisse a déjà intégré la MDMA, la psilocybine des champignons hallucinogènes et le LSD à son arsenal psychiatrique. Longtemps rétive, la France vient d'achever sa première étude hospitalière pilote: un traitement à la psilocybine contre l'alcoolisme sévère. Les besoins de mieux-être psychique de nos sociétés déboussolées sont tels qu'un nombre croissant d'Américains et d'Européens ont à présent recours à des thérapeutes psychédéliques illégaux, ou tentent l'auto-médication. Ce qui peut s'avérer très dangereux.
Ce livre n'est en aucun cas une incitation à devenir psychonaute, mais montre les bienfaits de ces « nouvelles anciennes thérapies » dans un cadre médical responsable. -
Les empoisonneurs : Chlordécone: histoire d'un mépris français
Marie Baléo
- Grasset
- Document français
- 15 Janvier 2025
- 9782246838319
"Ce n'est pas à nous de prendre des décisions par rapport à ceux qui vont naître; les générations futures se démerderont comme tout le monde."Président de la ComTox
Des centaines de milliers de Français contaminés, des terres et eaux polluées pour des décennies voire des siècles, une génération d'enfants lourdement affectés... Ce scandale dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler, c'est celui du chlordécone.
Martinique, fin des années 1960 : une poignée de familles, héritières des premiers colons, règnent sur l'économie locale et son fragile pilier, la banane. Lorsqu'un insecte, le charançon, se met à ravager les plantations, menaçant de ruiner la filière, le ministère de l'Agriculture autorise une nouvelle molécule venue des États-Unis, le chlordécone. Hautement toxique pour l'homme, le pesticide s'infiltre dans les sols et les eaux, contaminant durablement la faune et la flore. Dès les années 1970, les États-Unis prennent conscience du danger et interdisent définitivement le chlordécone. Mais la France voit les choses d'un autre oeil : la banane tricolore doit survivre, coûte que coûte. Avec la bénédiction de l'État, le produit miracle sera épandu sur les bananeraies françaises jusqu'en 1993. Seule la ténacité de quelques scientifiques et d'un fonctionnaire rebelle permettra de mettre au jour un désastre dont les Antilles n'ont pas fini de subir les effets.
Une commission influencée par des lobbyistes de la chimie, des producteurs de pesticides peu scrupuleux, un ministre de l'Agriculture faisant ami-ami avec les barons de la banane... Les Empoisonneurs raconte les coulisses de l'un des plus grands scandales environnementaux et sanitaires français. Et montre comment l'État, mêlant incurie et indifférence, a failli à sa mission première : protéger les citoyens. -
Nous y étions : 18 vétérans racontent heure par heure le D-Day
Annick Cojean
- Grasset
- Document français
- 15 Mai 2024
- 9782246838753
« Au printemps 1994, alors que se préparait la célébration du 50e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, j'ai voulu essayer de rencontrer, au fil de mes reportages pour Le Monde, quelques vétérans du fameux 6 juin 1944. Je ne savais pas encore ce que je ferais de ces entretiens, mais je voulais les voir, les entendre, leur exprimer aussi ma gratitude. C'est étrange pour une journaliste d'avouer un tel sentiment, mais mon histoire y était pour beaucoup. Bien que Bretons d'origine, mes grands-parents, ma mère, ma tante, mes oncles avaient émigré à Caen. C'est là que le 6 juin 1944 les avait surpris, heureux, soulagés, excités, puis effrayés par la violence de l'opération et le bombardement de la ville (et de leur maison), et bientôt sur le chemin de l'exode.
Lorsque j'ai commencé à voir des vétérans américains, ils m'ont stupéfiée. Leurs souvenirs étaient d'une précision inouïe, leur envie de témoigner intense. Mes connaissances étaient balbutiantes, alors au restaurant, pour figurer les obstacles dressés par Rommel sur les plages normandes, ils prenaient des fourchettes et des couteaux, des stylos et des bouchons, et je les voyais, fascinée, me raconter Omaha la sanglante ou la prise héroïque de la pointe du Hoc.
Après toutes ces rencontres, j'ai proposé au directeur du Monde de raconter le 6 juin 1944, heure par heure, avec les différents acteurs de ce jour historique : les combattants des différentes armées, américaine, canadienne, anglaise, allemande. L'aumônier grande gueule du Commando Kieffer. Un résistant du maquis normand. Le plus jeune correspondant de guerre du D-Day, Charles Lynch, qui m'a bouleversée en racontant comment il avait sauté dans la mer, sous la mitraille, en tenant au-dessus de sa tête, sa machine à écrire et sa cage de pigeons voyageurs. Le speaker de la BBC qui avait la tâche, au petit matin, d'annoncer au monde entier l'opération Overlord...
Le journal m'a donné 18 pages, et je n'ai plus pensé qu'à ça. Reconstituer cette journée et donner corps au récit de ces hommes qui, pour la plupart, n'avaient à l'époque qu'une vingtaine d'années et ont vécu en terre normande les heures les plus folles, les plus tragiques de leur vie.
18 interlocuteurs, tous disparus aujourd'hui, 18 récits à la première personne pour revivre le Jour le plus long. »
A.C. -
De Gaulle, une vie Tome 1 : l'homme de personne, 1890-1944
Jean-luc Barré
- Grasset
- Document français
- 18 Octobre 2023
- 9782246834182
L'auteur s'est fondé en grande partie sur les archives du Général, qu'il a été le premier historien à pouvoir exploiter et sur quantité d'écrits inédits tirés de sa correspondance ou exhumés des manuscrits de ses Mémoires. Il s'est appuyé également sur des fonds d'archives publics ou privés en France et à l'étranger, dont certains accessibles depuis peu. Un salutaire retour aux sources.
Loin de tout esprit hagiographique, Jean-Luc Barré s'est attaché à saisir l'homme du 18 juin dans toute sa complexité. Il n'occulte rien de ses aspects les plus contestables. En privilégiant une approche critique et équilibrée, il bouscule bien des contrevérités ou idées toutes faites sur sa vision de l'Histoire, de la France, de l'Europe et du monde, sa conception de l'Etat, des institutions, de l'exercice du pouvoir, de l'action politique, sociale et économique, de ses choix diplomatiques. Il révèle ainsi un de Gaulle guidé très tôt et avant même son entrée dans l'histoire par une vision, des principes et des convictions qui expliquent la cohérence de sa politique et n'ont rien à voir avec le seul pragmatisme qu'on lui a prêté. Il montre ainsi comment le Général eut, dès les années 30, l'intuition de la fin du système colonial, comment il Inventa les institutions de la Cinquième république en 1941 ; en quoi il fut dès cette époque un européen conscient des limites du nationalisme ; et ce qui fit de lui, réputé de droite, un contempteur souvent féroce des valeurs bourgeoises et du monde de l'argent.
On trouvera aussi dans ce premier volume des éléments nouveaux sur la part déterminante que son apprentissage du théâtre a joué dans l'élaboration de son personnage et son sens de la communication ; sur la véritable tragédie personnelle que représenta pour lui sa longue période de captivité durant la Grande Guerre, tournant majeur de son existence qui marque la fin prématurée de ses rêves de soldat et la naissance de l'homme d'Etat ; sur sa conversion de monarchiste en républicain de raison; sur ses relations avec Pétain, la résistance et les communistes ; son rôle dans l'assassinat de l'amiral Darlan ; son affrontement avec l'administration américaine; sa vision révolutionnaire d'un nouveau modèle de civilisation... Sa vie familiale, conjugale et sentimentale est ici traitée comme elle ne l'a jamais été auparavant, ainsi que ses relations avec les écrivains et intellectuels de son temps. -
Malestroit : Vie et mort d'une résistante mystique
Jean de Saint-Cheron
- Grasset
- Document français
- 8 Janvier 2025
- 9782246836513
Résistante décorée de la Légion d'honneur par le général de Gaulle, Yvonne Beauvais est une héroïne inconnue, et pour cause : on a voulu effacer son histoire. Cette femme dont la vie, dès l'adolescence, fut dédiée au service des pauvres, se fit religieuse à l'âge de 26 ans et transforma le couvent breton de Malestroit en une clinique moderne. Quand la guerre éclata, elle s'engagea dans la Résistance, cachant parmi ses soeurs une jeune juive puis des dizaines de résistants et de parachutistes alliés. Torturée par la Gestapo, elle sera couverte de médailles à la Libération. Mais elle avait le défaut d'être mystique... Son entourage lui attribuait des phénomènes extraordinaires, incompréhensibles (stigmates, visions, bilocation...), comme dans les récits du Moyen Âge. Or le surnaturel fait peur : il sent le soufre, le mensonge ou la folie. En 1960, neuf ans après la mort d'Yvonne à l'âge de quarante-neuf ans, l'inquisition de l'Église de Rome referma son dossier de canonisation de façon définitive, sur trois mots cinglants : « Trop de miracles ».
Qui était-elle vraiment ? Une illuminée ? Une affabulatrice prétendant avoir rencontré Adolf Hitler pour se faire briller ? Ou une vraie sainte, victime de misogynie et de jalousie, que firent finalement souffrir les grâces stupéfiantes qu'elle avait reçues ? La réponse est moins simple qu'on pourrait croire, quel que soit le camp dans lequel on se place, sceptique ou admirateur.
Retracer son destin, c'est plonger dans un roman mêlant légende, témoignage et récit mystique au coeur de la grande Histoire. Ce que Jean de Saint-Cheron fait avec style et fougue en mettant en scène à la fois son enquête personnelle et les jours d'Yvonne-Aimée. Sans jugement, il se place au plus près de la vérité pour tâcher de dire ce que fut l'existence de cette femme proprement extra-ordinaire.
-
Algérie, 1960 : Journal d'un appelé
Bernard Ponty
- Grasset
- Document français
- 16 Octobre 2024
- 9782246840404
Lorsqu'il est appelé à combattre en Algérie en 1960, Bernard Ponty se promet de fuir l'action et de fermer les yeux. Mais face à la misère, à la torture, ses espoirs et convictions s'effondrent. Dans les montagnes du Constantinois, endossant tour à tour le rôle d'infirmier, d'instituteur pour les petits villageois, et d'artilleur, le jeune homme se retrouve confronté au pire des dilemmes.
D'un côté, ses pairs lui opposent la logique implacable du colonisateur, les certitudes bornées, le désenchantement et la résignation. Il peine à percer leur humanité et s'en isole peu à peu. De l'autre, il y a Yazid, cet Algérien du contingent auquel il se lie, et puis Tahar, l'enfant qui l'interpelle. Mais pour eux, peut-il représenter autre chose que l'ennemi ?
Dans le silence et l'immensité du désert, le jeune homme prend la mesure de sa solitude. Et se met à écrire.
Des décennies plus tard, alors qu'il vient de s'éteindre, ses filles retrouvent son journal. Jamais de son vivant leur père n'avait accepté d'évoquer cette époque douloureuse. Comment dès lors interpréter ce manuscrit-testament, ce don décalé ?
Venant rompre le mutisme et l'oubli qui ont marqué toute une génération d'appelés et leurs familles, ce témoignage est non seulement magnifiquement écrit (Bernard Ponty devint écrivain), mais constitue également un document historique exceptionnel auquel Raphaëlle Branche, spécialiste de la guerre d'Algérie, consacrera une postface.
Raphaëlle Branche, professeure d'histoire contemporaine à l'université de Paris-Nanterre, est notamment l'auteure de La Torture et l'Armée pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962 (Gallimard, 2001), L'Embuscade de Palestro, Algérie 1956 (La Découverte, 2018 ; première édition : 2010) et Papa, qu'as-tu fait en Algérie ?, (La Découverte, 2020, 2022).
-
Notre homme à Washington : Trump dans la main des Russes
Régis Genté
- Grasset
- Document français
- 16 Octobre 2024
- 9782246836698
Le 5 novembre prochain, Donald Trump sera de nouveau candidat à la présidence des Etats-Unis. Or il semblerait que l'homme soit depuis des décennies sous l'influence de Moscou. La première puissance occidentale sera-t-elle bientôt dirigée par un président « tenu » par une Russie en plein bras de fer avec l'Occident ?
Dans les années 1970, le KGB constate son retard dans le recrutement de sources. Aux Etats-Unis, il repère puis cultive un jeune développeur immobilier new yorkais ambitieux et sans scrupules : Donald Trump. Une cible toute désignée pour en faire un agent d'influence, objectif probablement atteint lors d'un premier voyage à Moscou, en 1987. A son retour, Trump prend des positions publiques critiquant l'OTAN, tout à fait dans la ligne du Kremlin.
Les services russes lui apportent des soutiens financiers discrets mais salutaires, par une ribambelle de mafieux soviétiques, d'espions et d'oligarques. Tous soutiennent Trump, souvent sans que l'intéressé comprenne les raisons de cette sollicitude. A chaque fois qu'il frôle la faillite, de généreux mafieux achètent des appartements dans ses Trump Towers ou investissent dans ses projets immobiliers. Ces sauvetages occultes laissent des traces d'argent russe, notamment à travers le rôle trouble de la Deutsche Bank.
L'incroyable campagne électorale de 2016 confirme les soupçons d'accointance du candidat avec le Kremlin : membres de son entourage en contact étroit avec les Russes, financements douteux, plus-value de 56 millions de dollars sur la vente de sa demeure à Palm Beach à l'oligarque Dmitry Rybolovlev, piratage de milliers d'emails de la candidate Hillary Clinton, etc. De fait, le président Trump se montre conciliant avec Moscou : il flatte Poutine, réitère sa volonté d'anéantir l'OTAN, prend des positions illibérales... La campagne actuelle va dans le même sens, Trump se déclarant prêt à cesser tout soutien à l'Ukraine.
A travers de solides recherches documentaires et des interviews sur le terrain, Régis Genté passe au crible les nombreux indices qui tendent à prouver que Trump est l'homme des Russes. Avec son élection, Poutine peut espérer l'arrêt du soutien américain à Kiev. Il en découlerait une victoire russe en Ukraine aux conséquences incalculables pour le monde libre. Si Trump est l'homme des Russes, il pourrait bien être le fossoyeur de l'Occident démocratique.
-
Les gens qui rêvent
Guillaume Martin-Guyonnet
- Grasset
- Document français
- 30 Octobre 2024
- 9782246834786
Un jeune cycliste s'entraîne sur les routes ombragées de la campagne normande. Le vélo n'est pas encore son métier. Le Tour de France n'est encore qu'un astre lointain. À quinze ans, il profite simplement du moment, de la nature, de son souffle qui commence tout juste à se poser. Cinquante ans plus tôt, un garçon de ferme contemple les étoiles, un soir d'été, allongé dans un champ ; il a le coeur rempli de rêves. Au seizième siècle, enfin, un érudit humaniste, penché sur son pupitre, est occupé à noircir des manuscrits devant la cheminée de son manoir. Trois personnages. Trois époques. Trois destins. Des siècles les séparent mais un même lieu les rassemble : le domaine de La Boderie, en Suisse Normande, un écrin de verdure, de douceur et d'innocence. Ils sont candides et insouciants. Ils sont heureux. Hélas le temps et les épreuves les éloigneront peu à peu du paradis des simples. Sauront-ils échapper au bruit du monde et retrouver le chemin de leurs premières illusions ?
Les gens qui rêvent est le livre le plus personnel de Guillaume Martin-Guyonnet, après deux essais salués. Dans ce récit plein de grâce et tendresse, où se mêlent les époques, les vocations et les destins, il s'interroge sur notre envie de faire histoire, de construire et d'expliquer : comme les enfants, il suffit peut-être de savoir rêver. -
Je ne voulais pas partir
Abdoulaye Soumah, Thomas-Louis Novillo
- Grasset
- Document français
- 15 Janvier 2025
- 9782246838159
Le 4 février 2022, Abdoulaye part de Conakry avec sa petite amie, Fatoumata. Il a dix-neuf ans, elle, dix-sept. Ni l'un, ni l'autre n'avait la moindre intention de quitter la Guinée. Ils sont contraints de fuir à cause d'une persécution familiale, ne concevant qu'un seul espoir de liberté et de décence : l'Europe.
Ils traversent l'Afrique par des moyens de fortune, esquivant les postes-frontières et la police, s'arrêtant ici ou là pour gagner l'argent qui leur permette de continuer. Ils rencontrent des gens secourables, d'autres moins. L'expédition devient de plus en plus terrible. Escroqueries, viols, geôles libyennes des passeurs de migrants, racisme... Ils finissent par embarquer dans un petit bateau, qui affronte une tempête. Un drame atroce se produit.
Voilà ce qu'est un « migrant », nom qu'Abdoulaye récuse. Un être humain, qui traverse des épreuves bien plus terribles que les images des centres d'accueil que montrent les médias. Aujourd'hui soutenu par l'association JRS Welcome, il cherche à construire une nouvelle vie, loin des souffrances et de la haine. -
Danser sur le volcan : La mode et le luxe à la conquête de nos imaginaires
Sophie Abriat
- Grasset
- Document français
- 15 Janvier 2025
- 9782246836650
Vous pouvez désormais dîner « Dior », voir un film « Saint Laurent », dormir « Armani » ou lire « Chanel ». Les maisons de mode et de luxe ne se contentent plus de vendre des sacs, du prêt-à-porter et du rouge à lèvres, elles investissent les sphères d'influence les plus symboliques - la culture, l'art, le sport, le monde universitaire ou la géopolitique.
Des slogans féministes utilisés pendant les défilés à la fourniture de matériel contre le Covid-19 en passant par le mécénat culturel, les géants du luxe s'éloignent progressivement d'un simple discours commercial pour proposer des visions du monde. L'art de vivre à la française et l'artisanat d'excellence cohabitent à présent avec le rythme effréné des fashion weeks, brouillant ainsi les frontières entre tradition, création et consommation.
Aussi critiqués que convoités, superficiels que profonds, la mode et le luxe cultivent l'art des paradoxes dans un contexte d'inquiétudes sociales et environnementales. Dans cette enquête saisissante, Sophie Abriat observe de l'intérieur ce monde de vanités et de rêves, grâce auquel il est encore possible de « danser sur le volcan ». Un livre qui offre une plongée inédite dans un univers réputé impénétrable.
-
C'est l'histoire d'un homme que vous verrez sur les réseaux sociaux, magnifique et libre, courir pieds nus dans la forêt de Meudon, grimper aux arbres sans protection ni attache, sauter de branche en branche sur les canopées d'Amazonie. Une star, impressionnante et admirée. C'est aussi l'histoire d'un enfant, qui rêve de nature, de sauvagerie, de beauté, un pied à l'école et l'autre dans les bois, à observer, comprendre, sentir les animaux. Est-ce une métamorphose ? Une évolution spectaculaire, par-delà la barrière des espèces ? Ou une voie vers l'autre vie ? Ni Mowgli, ni Tarzan, Léo a cultivé la bête en lui mais cohabite avec les humains. Ses amis. Sa compagne. Ses héros, comme Alain Robert. Il est une figure de notre époque, ancré dans la civilisation, inspiré par le sauvage, désireux de prendre des risques.
Du refoulé primitif, le jeune homme a fait une force nouvelle, grimpé aux plus hautes tours de Paris, de Montparnasse aux parois coupantes de la Très Grande Bibliothèque. Il a appris à se balancer comme l'orang-outan, à bondir comme le félin. Léo est aussi un passeur : il transmet les codes de son entraînement rigoureux à ceux qui cherchent une façon significative d'habiter le monde.
Aujourd'hui, Léo raconte - en images et en sensations. Il nous invite à le suivre, à prendre conscience de notre héritage commun avec les bêtes qui peuplent notre planète, à s'engager pour leur préservation et leur respect. Un nouvel art de vivre en ces temps troublés : qui parmi nous n'est pas, au fond, humanimal ? -
« J'ai chaud. Les dîners finissent plus tôt. Je bois moins. Je vieillis.
Ça peut couper les jambes, mais ça peut aussi porter, soulever, se faire s'envoler, exacerber l'envie et le goût pour les autres, l'enthousiasme, les tentatives, les échecs sans regrets et les petites réussites. Plus « rien à perdre », comme si cela avait été le cas un jour.
J'ai ressenti la cinquantaine comme une crise d'adolescence équipée d'un cerveau. Une libération. Une jubilation ! »
Finis les discours imposés ou les a priori, terminés les regards qui assignent encore et toujours : Maïtena Biraben nous livre son récit, brut, vrai et d'une sincérité désarmante. L'enfance entre quatre frères, les combats d'une jeune maman célibataire, l'amour, le sexe, le travail, le reflet dans le miroir, l'ovale du visage qui change et le premier tatouage. Elle renverse les poncifs et les croyances, part en guerre contre les images, celles de la fille, la soeur, la mère et l'épouse, de l'argent et du succès, qui inhibent et dissimulent, avec une joie féroce et beaucoup d'humour.
Une leçon de vie pour toutes les générations de femmes qui, passé 50 ans, se questionnent sur leur place. -
Il n'y aura bientôt plus personne
Marie Vaislic, Marion Cocquet
- Grasset
- Document français
- 17 Janvier 2024
- 9782246836490
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c'est sa déportation qui lui apprend qu'elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d'enfants déporté vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les humiliations, l'épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées, la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l'âpreté des relations qui se nouent entre les êtres lorsqu'ils sont réduits à rien. Elle tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu'elle a laissée, jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d'autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais qu'il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd'hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et inoubliables, dans l'espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d'histoire parmi d'autres - aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans... -
Laisse parler les femmes, fais parler les hommes
Pauline Chanu, Marine Beccarelli, Léa Capuano, Maïwenn Guiziou
- Grasset
- Document français
- 22 Mai 2024
- 9782246833239
Automne 2017. La vague #metoo déferle dans les médias, c'est une révolution. Mais loin des projecteurs, qu'en pensent les femmes aux vies supposées ordinaires, qui n'ont jamais voix au chapitre ? Pourquoi certaines s'en méfient-elles, ou bien continuent de se taire ? Et qu'en est-il de leurs maris, pères et frères ? Pour le savoir, Marine Beccarelli, Léa Capuano, Pauline Chanu et Maïwenn Guiziou leur ont donné la parole dans le cadre d'un projet radiophonique qui se prolonge ici sous la forme d'un livre.
Dans un bar à Montélimar, un salon de coiffure en Côte d'Or, une plage dans le Var, un service de maternité dans les Hauts-de-Seine, une place de marché dans le Pas-de-Calais, un foyer pour personnes âgées en banlieue de Rennes, un square parisien et un collège en Haute-Savoie, elles ont croisé les quotidiens des femmes - leurs difficultés, les injonctions intégrées, au-delà des conflits de classes, des fractures territoriales et générationnelles. Si les inégalités ne sont pas partout les mêmes, qu'ont-elles en commun ? Puis elles sont allées voir de l'autre côté, et ont entendu les silences, les rires gênés, les pleurs, les propos déplacés d'hommes bravaches ou timides, les gagnants de la masculinité, et les oubliés. D'Épinal à la Défense, retraité, cadre ou infirmier : que disent les hommes quand ils parlent de doutes et de douleurs ? Comment se débrouillent-ils dans un monde en recomposition ? Réinterrogent-ils leur place ?Mêlant leurs mots à ceux des quelques trois cents femmes et hommes auxquels elles ont tendu leur micro, nos quatre autrices offrent un témoignage rare : le portrait pluriel et intime de la société française des années 2020. -
« À cinquante ans, maman n'y avait pas échappé. Elle avait rôti, elle était à point. C'était l'aboutissement logique d'une vie entière à chasser les rayons. Chaque année, elle teignait ses cheveux naturellement bruns en une teinte plus claire à mesure que sa peau, elle, aspirait le soleil d'Afrique sous lequel elle vivait enfin. Elle prenait la teinte de la suie, la même que j'avais sur les mains en réparant mon vélo.
Symbole des années 1980, le bronzage était la signature d'une génération obsédée par la brûlure et les paillettes, où l'on voulait vivre vite, s'étourdir quitte à griller sa peau et assécher la terre. Le bronzage, c'était aussi une promesse : celle de franchir le périphérique et d'accomplir une mue sociale. Ma mère a construit sa vie autour de ce rêve. Elle a offert son corps au soleil, attirant ses proches dans l'orbite de l'astre qu'elle chérissait jusqu'à la déraison. »Margaux Cassan
Tout à la fois récit personnel et enquête philosophique, Ultra violet raconte le bronzage comme cela n'avait jamais été fait : un « fait social total » qui embrasse l'histoire, la sociologie, le religieux, la mythologie et engage notre intimité la plus sensible. Du soleil qui fascine aux rayons qui blessent, des hérauts de la mélanine au destin d'une famille envoûtée, Margaux Cassan nous livre la grande épopée d'une obsession contemporaine. -
« Fais ce livre dans dix ans, fais-le dans vingt ans. Fais-le quand tu voudras mais fais-le ! Promets-moi de l'écrire ».
François Mitterrand
« Cet ouvrage est la réalisation de l'engagement que j'ai pris par une chaude soirée de juin 1994.
La promesse aura attendu trois décennies avant de se muer en témoignage, où se dévoilent, par plans successifs, les visages multiples de ce personnage si secret.
J'ai voulu montrer combien un homme - à plus forte raison un homme d'État - est plus proche de nous que ceux qui, dotés de recettes de communicants, sont revenus de tout sans être allés nulle part.
Je laisse le soin au lecteur, à partir des différentes facettes de cet homme si singulier car pluriel, de se faire sa propre opinion.
Comme une charade : « Et mon tout est un Président ».
A. L.
Un récit personnel d'exception qui mêle l'histoire du monde (Gorbatchev, Clinton, Thatcher), l'histoire de France, l'amour, l'amitié et la littérature.
-
Ne fais pas ton Français ! Itinéraire d'un bâtard de la République
David Duquesne
- Grasset
- Document français
- 9 Octobre 2024
- 9782246833413
« Je suis né dans le Nord-Pas-de-Calais, à Lens, au coeur d'un quartier populaire. Mon grand-père maternel, Kabyle et cordonnier de métier, arriva en France avec ma grand-mère en 1947. Comme de nombreux immigrés, il devint mineur, une de ces gueules noires qui descendaient au « fond » et respiraient la silice. Ma mère Houria, volcanique et déterminée, dut se battre contre sa famille pour s'arracher au traditionalisme musulman et obtenir son indépendance. Elle rencontra mon père, Serge Duquesne, à l'usine, à la fin des années 60. Je suis le fruit de leur union : le fils d'une musulmane d'origine algérienne et d'un français.
J'ai grandi avec ce double héritage dans une France qui se cherchait. J'ai vu mon quartier changer au fil des années, les positions identitaires se crisper, le désir d'intégration se désintégrer, le communautarisme s'emparer des familles, la défiance et la violence s'installer, l'islamisme gagner du terrain avec l'aveuglement complice des pouvoirs publics...
Eduqué par la République, je partageais et défendais les valeurs de mon pays : laïcité, universalisme, liberté et égalité, mais aussi l'identification aux moeurs françaises. Mes prises de position sur le voile et l'immigration m'ont rendu infréquentable : aux yeux de la communauté d'origine de ma mère, j'étais un traître qui « faisait son Français » ; aux yeux de certains Français, soit un métèque incarcéré dans ses origines, soit un provocateur que ses propos sur les dangers de l'islamisme rendaient sulfureux ; et pour les bien-pensants, un mouton noir qui allait contre le discours victimaire. Il fallait sortir de cette impasse. Alors j'ai décidé de raconter mon histoire, celle d'une douloureuse assimilation. »David DuquesneUn témoignage poignant et courageux qui permet de mieux comprendre les grandes fractures qui traversent la société française d'aujourd'hui. -
La mort l'a frôlé tant de fois, il croyait qu'elle ne le toucherait pas. En 2017, à 74 ans, dévoré par la maladie et condamné par les médecins, Johnny Hallyday est persuadé qu'il va encore triompher. Il vit ses derniers mois comme il a vécu toute sa vie : parcourant les routes américaines sur sa Harley Davidson, sous le soleil de Saint-Barth, à Los Angeles en studio ou avec son public pour chanter sa rage de vivre... Il s'est cru immortel. Mais une nuit d'hiver, son corps a lâché.
Dans ces pages tendres et belles, où violence, force et tant de secrets se mêlent, Anne-Sophie Jahn raconte, comme cela n'a jamais été fait, les derniers jours de Johnny Hallyday. Chaque instant nous plonge dans son passé, glorieux, cruel, inattendu : sa rencontre avec Laeticia ; ses amours anciennes ; les rires et l'envie ; ses amis de toujours ; l'enfant abandonné ; la musique qui fait battre son coeur. Jusqu'au drame qui se déroule dans cette maison en bordure de forêt, à Marne-la-Coquette, où le chanteur rend son dernier souffle. Laissant une famille déchirée et un pays orphelin.
Requiem pour un roi. -
Le Salon vert : À l'Elysée, au coeur du pouvoir
Marie-Béatrice Baudet, David Gaillardon
- Grasset
- Document français
- 22 Mai 2024
- 9782246831594
Situé au premier étage de l'Elysée juste à côté du bureau du Président de la République, le Salon vert est l'antichambre du pouvoir. C'est dans cette pièce que, tour à tour, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, entourés de leurs proches conseillers, ont décidé du futur économique, social et international de la France. Beaucoup d'arbitrages y ont été rendus : âge du départ à la retraite, vente de notre fleuron industriel Alstom, engagement des troupes françaises au Sahel, réplique aux attentats terroristes... La vie privée hante aussi ces lieux, où deux présidents se sont mariés et la dépouille d'un autre a été exposée.
Dans ce magnifique bureau inconnu du grand public, l'Histoire s'écrit au quotidien. Tout y est signe, à commencer par la couleur verte de ses boiseries Louis XV qui évoque à la fois l'espérance, l'argent et l'autorité. Chaque objet dit aussi quelque chose de ce lieu stratégique: ainsi de la pendule placée sur la cheminée ou de la nouvelle table de réunion trônant au centre du décor.
Mêlant recherches historiques et confidences de responsables politiques et de haut-fonctionnaires, Marie-Béatrice Baudet et David Gaillardon nous font pénétrer dans les coulisses de ce foyer de la République. Les murs du Salon vert nous livrent leurs secrets. -
« Tu vas vraiment être la bonne soeur la plus géniale que je connaisse, m'a dit mon ami Maxime. Une bonne soeur sur roulettes, avec des baskets léopard, un chien d'assistance et un bras robotisé, c'est fou, on dirait presque un personnage de BD... »
Jusqu'il y a peu encore, Charlotte de Vilmorin était chef d'entreprise en fauteuil, globe-trotteuse infatigable et engagée dans mille aventures... Mais Dieu n'était pas dans ses plans.
Un soir, avant un grand évènement, son bras ne répond plus et reste figé sur l'accoudoir. La voici incapable de manger seule. Les larmes montent et menacent. Comme à son habitude, Charlotte ne se laisse pas abattre, mais les difficultés, les doutes et les interrogations s'enchaînent. Est-ce qu'il ne serait pas tentant de réclamer un miracle ?
Avec une sincérité rare et un humour décapant, Charlotte de Vilmorin nous offre le récit lumineux de son cheminement vers la foi. Une leçon de vie, où l'on croise des amis merveilleux, un chien prodigieux, des esprits libres, dans une joie de vivre à elle seule miraculeuse.