Depuis bien des jours le vieux cheminait avec la petite le long de la rivière. Quelquefois le vieux tenait la main de la petite mais, le plus souvent, il la laissait voyager seule autour de lui : telle est la première phrase de ce roman puissamment envoûtant tant par la tension dramatique constante que Marc Graciano parvient à conserver tout au long de ce voyage initiatique, semé d'embûches, dans un temps très ancien, que par son style unique, à base de litanies.
Dans leur périple vers l'amont de la rivière, le nord, le vieux et la petite traversent une nature à la fois splendide et sauvage, croisent des personnages inoubliables, comme le veneur.
Vers où les conduira leur destin ?
Marc Graciano est né le 14 février 1966. Il vit au pied des montagnes aux confins de l'Ain et du Jura.
Cette collection a pour vocation de mettre le vivant au coeur d'éclairages ou de rêveries transdisciplinaires de tous les temps : éthologues, philosophes, zoologues, ethnologues, systématiciens, folkloristes, naturalistes, explorateurs et créateurs (romanciers, poètes, illustrateurs) pourront s'y rencontrer dans le buisson foisonnant des espèces dont le devenir est l'un des enjeux majeurs de la nôtre.
Biophilia est emprunté au titre éponyme de Edward O. Wilson qui inaugure donc tout naturellement la collection.
(Fabienne Raphoz)
Cette collection a pour vocation de mettre le vivant au coeur d'éclairages ou de rêveries transdisciplinaires de tous les temps : éthologues, philosophes, zoologues, ethnologues, systématiciens, folkloristes, naturalistes, explorateurs et créateurs (romanciers, poètes, illustrateurs) pourront s'y rencontrer dans le buisson foisonnant des espèces dont le devenir est l'un des enjeux majeurs de la nôtre.
Biophilia est emprunté au titre éponyme de Edward O. Wilson qui inaugure donc tout naturellement la collection.
(Fabienne Raphoz)
Ce livre explore les rapports entre la littérature, l'environnement et l'écologie, dans une perspective écopoétique. Il est né du constat qu'avec la fin de la première décennie du 21e siècle la littérature française s'est mise à faire une place importante aux atteintes à l'environnement.
Cette collection a pour vocation de mettre le vivant au coeur d'éclairages ou de rêveries transdisciplinaires de tous les temps : éthologues, philosophes, zoologues, ethnologues, systématiciens, folkloristes, naturalistes, explorateurs et créateurs (romanciers, poètes, illustrateurs) pourront s'y rencontrer dans le buisson foisonnant des espèces dont le devenir est l'un des enjeux majeurs de la nôtre.
Biophilia est emprunté au titre éponyme de Edward O. Wilson qui inaugure donc tout naturellement la collection.
(Fabienne Raphoz)
Rentrer du travail sans même se souvenir du trajet. Monter revérifier qu'on a fermé la porte à clé. Regarder l'heure, l'après-midi est déjà là, où est donc passé le matin ? Et le week-end dernier, on a fait quoi déjà, rien ? Instants multiples où nous n'étions pas là. Où nous cachions-nous alors, derrière combien de murailles, combien d'écrans, est-ce du temps définitivement perdu, celui qui n'a pas été vécu ?
Imaginons donc. Chez Aurélien ces absences s'étendent à toute sa vie. Il n'y est jamais, ne se souvient de rien, sauve quelques faits sur des carnets. Pourtant du dehors, Aurélien a l'air normal. Même trop normal pour être normal, commère-t-on parfois. Normopathe, finalement, rien ne dépasse et des mots blancs.
À moins qu'il n'y ait possibilité d'une deuxième vie, une chance cette fois d'y arriver. À naître dans son corps, sentir dans sa peau, à jouir, à goûter. À trouver une langue à soi pour pouvoir raconter. Il faudra quitter son existence ancienne, renoncer au calme film noir et blanc et muet. Risquer de tout perdre, habitudes et tranquillité, pour ne pas expirer avant l'heure.
Quitte, ou double.
Les « Contes d'Orsanne », une suite de trois récits qu'on se risquerait à situer entre réalisme et fantastique, mettent en scène un même personnage en différents lieux et différentes époques : Loudun en 1647, un hameau des Deux-Sèvres en 1956, la ruine d'une ville et de sa « fabrique » dans un futur indéfini.
Une fois encore, chez l'auteur de « La Robe », la sexualité occupe sa mission de recherche, puissant levier sous les sphères écrasantes du réel, de la nature et de l'humain. Une fois encore, l'enquête menée sans relâche par celui qui affirme haïr la condition qui nous est faite en ce monde, trouve dans ce roman de quoi s'alimenter aux feux de la pensée et des actes.
Robert Alexis aime à dire qu'il visite les enfers. Peut-être, après tout, est-ce pour nous en protéger.
Révulsé par une société qu'il juge débile et décervelante, le personnage de ce livre assume sa réputation d'hurluberlu : « Comme le monde serait ennuyeux si on se contentait de le prendre au pied de la lettre ! J'ai toujours pensé qu'il fallait dépayser les choses pour se dépayser soi-même. » Il le fait ardemment, avec la conscience ironique et aiguë d'être ce qu'il est, un rêveur philosophe en rupture avec les routines sociales.
Pendant quelque temps, il vit sur le toit d'un immeuble parisien où il installe un matelas mousse, un duvet, un réchaud à gaz et quelques livres dans une caisse en guise de bibliothèque. « Ma parole, je crus bien avoir trouvé ma vraie place dans cette vie. » Sa compagne Janina, son ami dadaïste Getty, le professeur Schuzmeyer directeur d'une clinique psychiatrique, et divers personnages de rencontre dont le pittoresque alimente sa bonne humeur, lui fournissent la clé de sa philosophie : « Un individu qui ne revendique pas sa nature profonde de clown est perdu pour moi. Car il y a pire que le clown, il y a l'homme sans lucidité intérieure. »
Georges Picard est l'auteur de vingt livres édités aux Editions Corti, parmi lesquels : De la Connerie, Du malheur de trop penser à soi, Tout m'énerve, Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, Le Philosophe facétieux...