Dans cette chronique saisissante d'une ville fantôme de Patagonie frappée par une épidémie de suicides de jeunes gens, Leila Guerriero, figure majeure du journalisme narratif en Amérique latine, mène l'enquête avec une empathie profonde pour trouver une explication à ce geste ultime et toujours incompréhensible. Est-ce une secte, l'ennui, l'alcool, la violence, la solitude, la religion, le climat ? Parcourant les rues désertes de ce bout du monde arasé par le vent et le froid, sorte de far west moderne où viennent échouer les pionniers misérables du pétrole, elle pose en réalité la question de ce qui nous tient en vie. Sa réponse se situe du côté de la solidarité, du lien aux autres, à la communauté.
Figure incontournable du journalisme narratif, Leila Guerriero part sur les traces des soldats argentins tombés lors de la guerre des Malouines et laissés à l'abandon sur ces terres perdues, sous une simple croix blanche anonyme. Trente ans après le conflit, elle suit le travail de l'Équipe d'anthropologie médico-légale de Buenos Aires, qui consiste à révéler « l'histoire que racontent les os », à faire parler les morts et apaiser les vivants, dans une quête de vérité intime et nationale essentielle. Par la grâce de son regard unique et d'une écriture aussi simple que terriblement émouvante, Leila Guerriero rend un hommage vibrant d'émotion à ces jeunes vies fauchées dans un conflit absurde.
Pourquoi un village d'immigrants sédentaires, prolixes et conservateurs a lancé un festival consacré au malambo, la danse la plus emblématique des gauchos, qui étaient, en principe, des nomades belliqueux ne reconnaissant pas l'autorité. Simple défi rustique à l'origine, cette danse strictement masculine s'est transformée au xxe siècle en une chorégraphie dont l'exécution dure deux à cinq minutes. Une danse, accompagnée par une guitare et une grosse caisse, qui est un défi entre des gauchos essayant de se surpasser en résistance et en habileté.
« Leila Guerriero écrit avec l'intensité de qui raconte l'histoire la plus importante. On est pris jusqu'à la fin dans cette histoire, qui n'est pas simple mais formidable. »
Diego Zúñiga, Qué pasa
« Leila Guerriero nous parle, depuis une Amérique latine stéréotypée, de la solitude la plus intime, celle du moment précédant l'action qui peut changer le cours d'une vie. »
Télam
« Lecteurs de Leila Guerriero, nous retrouvons dans Une histoire simple le meilleur de son répertoire comme chroniqueuse, elle commence par nous dévoiler un secret, elle nous présente ensuite les gardiens de ce secret et, finalement, elle nous démontre que ce secret - comme la lettre d'Allan Poe - a toujours été à notre portée. »
El Mercurio