Dieu existe-t-il vraiment ? Est-ce lui qui a créé le Ciel et la Terre ? Et comment accepter qu'il tolère les guerres, les maladies, le Mal ? Peut-on croire à la résurrection de Jésus ? Quelle est la différence entre le Dieu des chrétiens, celui des juifs, celui des musulmans ? Il n'est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d'autres que les enfants se posent, même lorsqu'ils n'ont pas l'occasion d'en parler aux adultes. Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et Le Dieu de Jésus), a su parler de al foi et de l'amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu'il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
On nous dit : le Dieu chrétien est amour, mais il vous jettera en enfer ou au paradis jusqu'à la fin des temps. Il nous a donné son fils Jésus, il l'a condamné à mourir sur la croix, mais c'est pour racheter nos péchés... On nous dit : le Dieu chrétien est tout-puissant, il peut tout pour l'homme et tout contre lui. Mais si Dieu n'était pas tout à fait celui que nous croyons ? Depuis deux millénaires, l'Eglise et la tradition ne nous transmettent-elles pas ainsi la vérité d'un Dieu omniscient et omnipotent, vengeur, calculateur ? Ne sommes-nous pas prisonniers d'images archaïques ? Qui donc est ce Dieu qui fonde une religion de souffrance et de larmes ? Et si nous ne connaissions pas le Dieu révélé par la vie et l'enseignement de Jésus ? Et si ce Dieu pouvait échouer ? Et s'il n'avait jamais voulu que son fils meure sur la croix ? Et s'il avait créé un monde inachevé pour un homme inachevé ? Autant de questions qu'on évoque peu... Comme dans son Jésus, Jacques Duquesne explique, argumente : "le Dieu révélé par Jésus était si différent de ce que les hommes pensaient être la divinité, que son visage a été déformé dès qu'il eut cessé de parler directement".
Génocides, attentats, tsunamis... La sinistre actualité peut chaque jour nous faire douter de l'attention que Dieu
porte aux hommes et même reposer la question de son existence.
Dans ce monde troublé, l'Église se cramponne trop souvent à des certitudes d'un autre temps. Parce que Jacques
Duquesne est tout à la fois un honnête homme, un grand connaisseur de la pensée de l'Église et un catholique engagé,
il remet tout à plat pour que chacun puisse savoir ce qu'il faut conserver et ce qu'il faut rejeter de deux mille ans de
pensée chrétienne.
Cet essai magistral permet de mieux comprendre nos propres questionnements en réabordant les sujets essentiels :
le Bien, le Mal, la place de Dieu et celle de l'Homme. Dans cette lettre ouverte solidement documentée, Jacques
Duquesne nous aide à trouver des réponses aux vraies questions que se posent tous les chrétiens : comment Croire et
vivre sa Foi malgré tout, comment continuer d'espérer le Salut ? Avec ce livre, les incroyants ne pourront qu'être
sensibles à ce dépoussiérage de la pensée chrétienne.
Une étrange histoire. Voilà des évêques qui se font photographier à Vichy entre Pétain et Laval, approuvent la Révolution nationale, n'ont pas un mot pour protester contre la législation antisémite (même s'ils contribuent à sauver bien des juifs). Et ces mêmes évêques, dans le même temps, préparent le grand bouleversement de l'Eglise, lancent les premiers prêtres-ouvriers et condamnent le capitalisme libéral. Cet apparent paradoxe n'est pas le seul élément surprenant d'une période contrastée, riche en héroïsmes et en lâchetés. Jacques Duquesne a écrit l'histoire la plus complète de ce que fut cette période pour les catholiques de France. Une histoire qui explique la situation actuelle de l'Eglise et ses rapports avec la société française.
Elle ne se comporte pas comme tout le monde, Alice Van Meulen, elle ne se plie pas à l'esprit de son temps, celui de la France de 1881. Femme, elle prétend diriger une usine et fonder un négoce. Jeune veuve issue de la bourgeoisie catholique, mère d'un petit garçon, elle veut épouser un anticlérical, dans une France qui se déchire à propos de l'Ecole et de l'Eglise. Cet homme, elle le conquiert et le demande en mariage. Pourtant, Alice Van Meulen souffre, aime, lutte et nous séduit autant par sa fragilité que par sa force et sa tendresse. Autour d'elle on retrouve tous les personnages qui ont fait le succès du dernier roman de Jacques Duquesne, à commencer par Maria Vandamme elle-même, Blaise Riboullet le maçon creusois, et la famille de l'industriel Arthur Rousset. Et les Flandres enfin, hautes en couleur et riches en traditions.
Maméno - ainsi l'appelle Mic, son petit-fils de treize ans - est une vieille dame que la paralysie a clouée sur un fauteuil roulant. Un soir, une nuit, il suffit d'un coup de téléphone pour soudain bouleverser cette vie quiète et résignée : au bout du fil, un inconnu appelle au secours "SOS Isolés". Atteint d'un cancer qu'il croit incurable, il a décidé de se tuer le soir même. Surprise, déconcertée, Maméno n'ose pas avouer tout de suite à cet homme qu'il a formé un faux numéro. Ensuite, comment faire ? Il faut entrer dans le jeu. Et c'est ainsi que la grand-mère et son petit-fils entament la plus singulière des courses contre la mort. Exaltante et imprévisible aventure, digne d'un roman policier, il s'agira pour Maméno de maintenir sans cesse le contact avec son mystérieux correspondant, tandis que Mic fonce dans la nuit pour tenter d'identifier le désespéré avant qu'il ne soit trop tard. Y parviendront-ils ? Ce serait contraire aux lois du genre que de le révéler, mais on peut assurer qu'au terme de cette quête captivante, ni l'enfant ni la vieille dame ne sont plus les mêmes, comme si la vie ou la mort d'un étranger suffisait à remettre en question les joies, les valeurs essentielles que le quotidien nous fait trop souvent oublier.
L'Occident connut au XVIIe siècle l'un des plus grands chambardements de son histoire. L'ère de la Méditerranée s'achevait. Le monde capitaliste moderne s'organisait autour de la mer du Nord et, d'une guerre à l'autre, quelques pays se disputaient les atouts de la puissance et de la richesse. Dans cette formidable compétition d'où naîtrait la nouvelle Europe, quelques hommes jouèrent un rôle décisif, trop souvent méconnu ou déformé : les corsaires. Au premier rang de ceux-ci, le légendaire héros dunkerquois, Jean Bart, enfant du peuple que Louis XIV allait anoblir en récompense de sa bravoure, de ses exploits, et du tour nouveau qu'il donnait à la bataille sur mer, à la guerre économique. Du cœur des combats jusqu'aux palais des princes, c'est cette histoire étonnante que Jacques Duquesne raconte dans ce livre où la plume du romancier s'est mise avec bonheur au service de la rigueur de l'historien.
Jacques Duquesne, né à Dunkerque, journaliste et écrivain, collaborateur du Point (dont il fut longtemps le PDG) et d'Europe 1, a publié plusieurs romans, notamment Maria Vandamme (prix Interallié 1983), qui connut un très grand succès en librairie et à la télévision, mais aussi des livres d'histoire comme Les Catholique français sous l'Occupation et Saint Éloi.
La morale, c'est ce que nous souhaitons trouver chez les autres. Comme nos parents l'ont souhaité. Comme leurs ancêtres l'ont souhaité avant nous. Nous souhaitons avoir affaire à des gens qui ne soient ni méchants, ni menteurs, ni traîtres, ni cruels. Et nous savons qu'un monde dont la morale aurait disparu serait un monde barbare, invivable.
Ce livre ne prétend évidemment pas apporter des solutions à tous les problèmes. Je souhaite, en revanche, rappeler des principes, les préciser. Non en philosophant sur eux - j'en serais bien incapable - mais en rassemblant quelques textes, des récits, des histoires, des poèmes, des chansons, qui les mettent en valeur, ou font réfléchir" comme on dit. Et parfois en les commentant. Car les principes sont une aide. Et la morale, il faut le répéter à cor et à cri, est faite aider, non pour gêner. En somme, pour trouver le bonheur, grâce aux vertus."
« J'ai toujours voulu être journaliste. Non pour dire ce qu'il fallait penser. Mais pour raconter ce qui se passait et expliquer » : grand reporter à La Croix avant d'intégrer L'Express et de participer à la naissance du Point dont il prendra la direction, Jacques Duquesne, grande figure du journalisme, a fait de cette ambition un engagement.
De son enfance à Dunkerque aux « événements » d'Algérie qu'il a couverts pour La Croix en passant par l'aventure de L'Express aux côtés de Françoise Giroud, il revient sur une vie de journaliste (et d'écrivain à succès) et, pour la première fois, sur des « histoires vraies » longtemps restées secrètes.
Soixante années d'histoire de la presse défilent sous nos yeux : on y croise politiciens et journalistes, héros et personnages plus troubles, tous acteurs de leur temps. Jacques Duquesne observe, tranche, décide et conclut, après une vie consacrée à informer : la liberté de la presse se mérite.
Dieu existe-t-il encore pour l'homme d'aujourd'hui ? À cette question essentielle, parfois étouffée par le tintamarre des contestations quotidiennes, la mode est aujourd'hui de répondre par la négative. Au terme d'une vaste enquête, Jacques Duquesne, au contraire, n'hésite pas à donner une réponse positive. Alors que l'on clame la mort de Dieu, il montre que la faim d'un Dieu n'a jamais été aussi vive que dans notre monde tourmenté. Alors que l'on trace un portrait-robot de l'homme moderne animé seulement par les froides impulsions de la raison, il décèle dans l'art, l'astrologie, mais aussi le phénomène hippie ou les événements de mai 1968, les mille signes d'un mouvement de re-sacralisation.
Les trois-quarts des Français et des Allemands, la quasi-totalité des Américains affirment croire en Dieu. Mais en quel Dieu ? Sortie de secours pour homme angoissé, divertissement pour homme programmé, père Noël barbu, rival malintentionné, grand architecte de l'univers, ou force lointaine et inconnue le Dieu des hommes d'aujourd'hui présente mille visages, archaïques ou modernes. Mais il est rarement le Dieu de Jésus-Christ même chez les chrétiens, dont la foi est en morceaux. Et à son sujet, les Églises, affairées aux problèmes de leur propre organisation, sont trop souvent silencieuses. Dans ces pages denses, vigoureuses et sereines, Jacques Duquesne brosse en une vaste fresque le panorama des croyances, des incroyances et des refus des hommes d'aujourd'hui : détruisant bien des idées reçues, son livre fera date.
Collaborateur de l'Express, " Europe n° 1 ", et Panorama aujourd'hui, Jacques Duquesne a déjà publié chez Grasset plusieurs livres : les Prêtres, les Catholiques sous l'Occupation, Demain une Église sans prêtres ? qui ont eu un grand retentissement.
La Révolution, le Christ : c'est un surprenant mariage. Les catholiques, on les croyait de l'autre bord, ou préoccupés de problèmes de nature différente. Or des chrétiens se retrouvent dans les mouvements gauchistes. Il en est qui adhèrent au parti communiste. Des évêques déclarent que l'Église doit être une force de contestation. Des théologiens élaborent une théologie de la Révolution. Au Chili, les catholiques ont aidé le marxiste Salvator Allende à conquérir le pouvoir. Au Guatemala, une religieuse a pris le maquis. Au Brésil des religieux et des laïcs catholiques sont arrêtés torturés. Également en Espagne et au Sud Vietnam. La fascination de la gauche, voire de l'extrême gauche, s'exerce sur toutes les églises du monde sans que la hiérarchie ecclésiastique s'indigne ou condamne.
Du coup, toutes les données du jeu politique sont bouleversées et l'équilibre de nations, voire de continents entiers, est menacé puisque l'Église incarnait, de tradition, le plus fidèle soutien des pouvoirs établis, le plus s-r garant de l'ordre.
Ce livre ne décrit pas seulement, en une fresque surprenante, ce phénomène mondial : il l'analyse et l'explique. Il met à jour ses racines historiques, recense les voies de passage (parfois inattendues) du christianisme à l'extrême gauche, fait le point sur la situation de l'Église et la politique du Vatican, montre les catholiques révolutionnaires en quête d'une difficile conciliation entre Marx et Jésus, évalue leur influence dans le mouvement révolutionnaire.
« J'ai longtemps hésité avant d'écrire ce livre. Mes souvenirs d'enfance sont uniques, certes, mais la plupart n'ont rien d'original. Il y eut la bataille de Dunkerque bien sûr, et la guerre. Le reste, c'est la vie d'une famille du peuple dans le Nord industriel, la vie d'une rue, d'un quartier que l'on dirait aujourd'hui "sensible", d'un monde disparu.
Je m'agace parfois d'entendre parler de mémoire ; la répétition de ce mot, toujours repris, m'énerve autant qu'une rengaine. Je ne suis pas non plus très porté à faire confidence. Mais les gens de ma rue, les miens, ont mérité que l'on parle d'eux aussi. Ce que ces humbles ont vécu doit laisser une trace.
Pourquoi chercher d'autres justifications ? J'écris ce livre parce que le désir m'en a pris. Et je voudrais le commencer par cette affirmation : en dépit de ce que l'on vient de lire, ou de ce que l'on va lire parfois, nous avons connu le bonheur. »
J.D.
Voici l'histoire d'une femme et d'un amour, et aussi l'histoire d'un peuple. Au temps des crinolines, alors que surgissent les somptueux grands magasins et les immenses usines qui annoncent l'entrée de la France dans une ère nouvelle, Maria Vandamme, jeune femme du Nord, belle et ardente, qui compte pour rien, aspire à devenir quelqu'un. Habitée de la passion de comprendre le monde, d'être heureuse et d'aimer, elle sera entraînée, de Lille en 1862 à Versailles au temps de la Commune, dans un tourbillon d'aventures. Autour d'elle, Céleste et Arthur Rousset, les industriels du textile, le cocher belge Aloïs, Blaise Riboullet, maçon creusois, le pieux docteur Dehaynin, Baleine, le vieux marin, et des dizaines d'autres forment une vivante fresque, animent ce beau et grand roman où alternent scènes intimistes et tableaux de la vie collective. Un bonheur de lecture.
Les prêtres français, séculiers et réguliers, sont aujourd'hui au centre d'un passionnant débat. Le grand mouvement qui entraîne l'Église depuis Jean XXIII remet en cause les conditions de l'exercice du ministère sacerdotal dans une société française en pleine transformation. Qui sont les prêtres, d'où viennent-ils, comment sont-ils formés, comment vivent-ils, comment évoluent-ils, quels sont, en France, leurs problèmes ? Ces questions, les laïcs se les posent, mais aussi les prêtres eux-mêmes, partisans ou non de cette évolution, qui se demandent quelle est leur place dans le monde moderne et ce qu'elle sera demain. Les recherches, les incompréhensions, les heurts, mais aussi les espérances et les expériences des uns et des autres ont fait l'objet d'une longue enquête de Jacques Duquesne. Elle est publiée aujourd'hui dans ce livre important, écrit sans parti-pris polémique.
Aurélie n'a pas tout à fait vingt ans. Elle est belle, décidée, croyante, engagée dans les grèves et les troubles de l'avant-guerre, et amoureuse passionnée d'un jeune militant communiste qui va participer à la guerre civile espagnole. Mais, dans la vie d'Aurélie, le drame côtoie toujours l'amour. Parce qu'elle est une enfant perdue, pourtant toujours recherchée par sa famille de riches industriels du nord de la France, une famille que sa disparition déchire. Parce qu'elle-même, Aurélie, prend mal les engagements de son fiancé. Parce que les ambitions se heurtent dans le monde de la presse, du travail, des affaires. Dans ce deuxième tome de la grande saga Les Héritières, ils sont tous de retour : Aline, la soeur aînée, Blandine, qui, avec son mari, a fui l'Allemagne nazie pour se réfugier en France, Céline, rentrée en catastrophe de Madrid, où son mari diplomate était en mission, pour diriger un magazine féminin, Laurent Surmont-Rousset, enfin, le vieux chef de l'empire industriel familial. De Paris à Madrid, de Munich à Cognac et Lille, mêlés à l'agitation et aux drames d'une époque joyeuse et menacée, forts et faibles à la fois, ils s'affrontent, se retrouvent, et se croisent sans toujours se reconnaître.
Jacques Duquesne présente une enquête de l'Ifop.
Les adolescentes de 13 à 16 ans " contestent " beaucoup plus volontiers que les garçons du même âge. Les jeunes du milieu ouvrier sont bien plus attachés aux valeurs familiales traditionnelles que les enfants des cadres. De nombreux adolescents " en ont ras-le-bol de l'école " mais jugent leurs professeurs avec sympathie. Un tiers seulement estiment qu'ils n'ont pas assez de liberté dans les relations entre garçons et filles. Ils vont de moins en moins à la messe et, à leurs yeux, l'Église n'a pas tellement changé depuis quinze ans. Ils se méfient de la politique mais trouvent normal de manifester.
Ce sont quelques-unes des mille et une informations apportées par l'enquête-sondage de l'Ifop, la plus vaste jamais réalisée en France sur cette génération surprenante et déroutante. Jacques Duquesne, déjà auteur d'un livre sur " les 16-24 ans " aujourd'hui Rédacteur en chef du " Point ", présente et commente cette enquête, à la lumière des travaux de nombreux chercheurs, sociologues, psychologues et éducateurs. Il brosse ainsi le portrait d'une nouvelle génération plus " traditionnelle " qu'on ne le croit, et plus " révoltée " qu'il n'y paraît.
Un fils, un père, l'Algérie. Un drame. Ou comment un homme revoit sa vision du monde, oscillant entre bien et mal.
C'est l'histoire d'un jeune professeur qui veut savoir comment son père, cultivateur, a combattu en Algérie. Et qui va de découverte en découverte. C'est aussi l'histoire d'un poste de soldats français presque isolé dans une zone montagneuse. Et c'est encore l'occasion d'une réflexion sur la violence et le mal. Mais c'est d'abord un roman.
L'auteur de Jésus s'attaque à celui qui va défier Dieu, le premier des anges, le plus intelligent, qui s'appellera Satan et hantera à jamais notre imaginaire.
S'il existe un Dieu bon et tout-puissant, comment le Mal est-il possible ? Une rude question. A laquelle toutes les civilisations ont répondu qu'il existait aussi un " prince des ténèbres ", le plus malin des méchants, le diable. Beaucoup - davantage qu'on ne le pense - y croient encore. Il est partout : au cinéma comme dans la peinture, dans le langage comme dans la chanson. Et surtout dans les esprits. Beaucoup, pourtant, ignorent son histoire, parfois pittoresque mais souvent tragique, qui n'est pas peuplée seulement de sorcières mais aussi de savants. Et qui aboutit à ce constat surprenant : les Eglises elles-mêmes ne savent plus s'il faut y croire.
Le Nord ne se livre pas aisment. Je le sais : j'en suis. Je lui appartiens comme l'aube appartient la terre. Pourtant, il m'arrive toujours, au hasard d'un voyage ou d'une rencontre, de dcouvrir une richesse inconnue, une beaut insolite, une histoire forte, plaisante ou tragique. Car cette rgion pudique est chaude comme un coeur, bigarre comme un march, mystrieuse comme un rve. Pour la contraindre livrer peut-tre son secret, j'ai dambul dans ce livre travers mmoire collective et souvenirs personnels. J.D. Jacques Duquesne, journaliste et crivain, est un homme du Nord. N Dunkerque, il est toujours demeur profondment attach ses origines qui ont inspir ses meilleurs romans, notamment Maria Vandamme (Prix Interalli 1983) et Alice Van Meulen qui ont connu un succs considrable.
Mère envolée, père surmené, Jérôme, treize ans, apprend silencieusement la solitude et le besoin d'amour. Son seul ami, Gavroche, l'enfant de toutes les libertés. Quand un cambrioleur s'introduit dans l'appartement, c'est en pensant au courage de Gavroche qu'il trouvera celui de le faire arrêter. Et puis Jérôme disparaît. Sans raison apparente, sans explication. Jeune fugueur comme tant d'autres, il lance ainsi un signal de détresse. Il sera entendu. Par Brendalyne, qui a son âge, et son garde du corps le chat Zarathoustra, par Fiacre, cinq ans, abandonné lui aussi. Leur petite famille bizarre connaîtra bien des aventures avant que tout ne rentre dans l'ordre mais quel ordre ? Jacques Duquesne a choisi de cacher sous la tendresse, le rire, le pathétique, la violence secrète d'une société attachée en priorité à son confort et qui en oublie d'aimer avec douceur, de rêver. Les enfants, eux, savent encore. Souvent ils le paient cher.
Il y a quelques années, Jacques Duquesne a reçu d'un notaire l'avis qu'une Laura C. s'était suicidée et lui léguait ses manuscrits de romans impubliés. Ce qu'il a découvert l'a bouleversé et il a imaginé, à partir de ces documents, l'histoire que voici : en Allemagne, dans les années 30, la petite Laura vit avec son père hitlérien et sa mère qui a un amant juif. Celle-ci bientôt chassée du foyer, Laura va connaître une longue errance : Berlin, Hambourg, la Suisse, Paris où elle retrouve sa mère. Paris : un sursis. Avec l'arrivée des Allemands, l'errance va recommencer ; d'abord le centre de la France, puis Nice, entre une mère divorcée d'un nazi et un beau-père juif. La France de l'exode, la France de l'Occupation et de Vichy, le cauchemar. A la Libération Laura, victime d'un passé trop lourd, choisira le suicide.
Elle court, elle court la rumeur, dans cette préfecture du Sud-Ouest accablée de soleil. Au pilori : Jérôme Barrat, un promoteur mort dans un accident de voiture qui pourrait bien être un assassinat. Ce qu'on lui reproche : d'avoir réussi, disent ses amis ; de nombreuses "magouilles", compromissions et scandales, répondent ses adversaires. Un petit policier sans mandat, Constant Debargis, en vacances dans la région, enquête sur l'affaire pour son propre compte, parce qu'il se passionne pour la personnalité de Barrat, et tente désespérément de recréer le portrait de cet homme, comme on assemble les pièces d'un puzzle. Bien sûr, il dérange tout le monde. Cette enquête, où la vie provinciale est décrite avec tendresse et parfois cruauté, dessine le portrait de la France d'aujourd'hui rassemblée en une ville "bien française" où s'affrontent tout comme du temps de Balzac les intérêts et les passions.
Parce qu'un jour de printemps un enfant est mort dans ses bras, le destin de Catherine, la fille de Maria Vandamme, a basculé : elle a décidé de devenir médecin. Mais, dans le monde de 1891, une telle ambition est folie pour une femme : toutes les portes, ou presque, sont closes. Catherine va les ouvrir une à une, se lancer dans les aventures les plus risquées avec obstination, générosité et courage, tout comme sa mère, vingt-cinq ans plus tôt. Aimée et désirée d'abord par Paul, un jeune journaliste qui, pour autant, ne comprend guère son ambition, puis par Jérôme qui, lui, saura l'aider, encouragée autant que détestée par son entourage, elle traverse, depuis le Nord jusqu'à Paris, les salons et les taudis, les salles de rédaction et celles des hôpitaux. Et trouve enfin le succès et l'amour. Catherine Courage complète la trilogie commencée avec Maria Vandamme et Alice Van Meulen.
Durant plus de 6 mois, du 14 avril au 5 novembre, Paris et l'Exposition vont devenir le centre de la civilisation, la synthèse du siècle écoulé, le phare du XXe siècle naissant. En 6 mois, 51 millions de visiteurs sont venus parcourir les 112 hectares de cette manifestation.