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Claude Simon
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Le capitaine de Reixach, abattu en mai 40 par un parachutiste allemand, a-t-il délibérément cherché cette mort ? Un de ses cousins, Georges, simple cavalier dans le même régiment, cherche à découvrir la vérité. Aidé de Blum, prisonnier dans le même camp, il interroge leur compagnon Iglésia qui fut jadis jockey de l'écurie Reixach. Après la guerre, il finit par retrouver Corinne, la jeune veuve du capitaine...
La Route des Flandres est paru en 1960. -
« En refermant L'Acacia, le lecteur a la sensation d'avoir personnellement chevauché dans les clairières de l'Est en 1940, les yeux brûlés d'insomnie ; d'avoir reçu une balle en 1914 au coin d'un bois, tel un parfait poilu de L'Illustration ; mais aussi d'avoir servi aux Colonies avant 14 ; d'avoir hanté les villes d'eaux de la Belle Époque ; d'avoir ouvert un télégramme avec des sanglots de veuve dans la gorge ; d'avoir visionné des bribes d'"Actualités" d'avant l'autre guerre, sépia, tressautantes et muettes ; d'avoir remué ces réminiscences dans un claque miteux ; d'avoir senti monter la folie des deux dernières guerres du fond des trains à bestiaux de toute l'Europe ; et de chercher à couler tout cela dans le présent immédiat de l'écriture, devant une branche d'acacia vert cru... » (Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde)
L'Acacia est paru en 1989. -
Sous l'Ancien Régime, il est officier au régiment de Toul-Artillerie. En 1792, il est élu membre de la Convention. En 1940, il bat en retraite avec son régiment à travers la Belgique. En 1793, il vote la mort du roi. Représentant en mission, il défend la Corse contre Paoli et les Anglais. Il fait planter dans son parc des peupliers d'Italie, des châtaigniers, des hêtres et des acacias. En 1937, il combat sur le front d'Aragon dans les rangs des milices populaires. Poursuivi par l'ennemi, il repasse la Meuse peu avant que les ponts ne sautent. La mort de sa première femme le laisse inconsolable. En 1799, il est ambassadeur auprès de la cour de Naples. Il se plaint à son intendante que les vendanges ont bien trompé. Il est promu général en l'An II. Membre du Comité de salut public, il enjoint aux chefs d'armées de ne pas reculer en deçà de la Meuse. Il s'évade d'un camp de prisonniers près de Dresde. Il achète une jument à Iéna. Il est blessé au passage de l'Adige. Il recommande qu'on épierre bien ses champs. Près de Lérida, il est atteint d'une balle qui lui traverse le cou. Il vote la loi punissant de mort tout émigré rentré en France et pris les armes à la main. Au plus fort de la Terreur, il sauve une royaliste qu'il épouse peu après. À la suite de l'insurrection anarchiste de Mai, il est traqué dans Barcelone par la police. Il...
À des époques différentes et dans des périodes de tumulte et de violence, trois personnages vivent des événements et des expériences qui semblent se répéter, se superposer, de même qu'indifférents à la tragédie, aux déchirements familiaux et politiques, reviennent au long des pages les mêmes travaux des champs, les alternances des saisons, de la pluie, du soleil, des printemps.
Les Géorgiques est paru en 1981. -
Un tramway relie une ville de province à la plage voisine, distante d'une quinzaine de kilomètres. Aux heures matinales, il fait accessoirement office de ramassage scolaire. Ses allées et venues d'un terminus à l'autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels événements. Les lieux où se déroule l'action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, la ville qui peu à peu se modernise, un court de tennis. Dans sa fragilité, la vie s'acharne par ailleurs à poursuivre son cours à travers les dédales des couloirs et des pavillons d'un hôpital, et d'infimes coïncidences amènent parfois les deux trajets à se confondre.
« Pas de psychologie chez Claude Simon : c'est l'écriture, et elle seule, qui prend en charge cette fragile renaissance au monde dans la proximité de la mort. L'écriture trace donc un chemin, un itinéraire, celui du tramway qui menait, pendant 15 kilomètres, les voyageurs du centre de Perpignan aux villas bourgeoises de la côte lorsque l'écrivain était enfant. Que ce parcours soit aussi initiatique - initiation à un non-savoir, celui de la mort -, les premières pages du livre nous en persuadent. » (Pierre Lepape, Le Monde)
Publié en 2001, Le Tramway est le dernier roman de Claude Simon. -
« Le roman tourne autour d'une hésitation : Louise quittera-t-elle ou non son mari pour l'amant à qui elle exprime son trouble ? Cette question se double d'une autre : la vieille tante agonisante, Marie, mourra-t-elle pour de bon ? Liant une jeune et une vieille femme, ce roman situe le dilemme de son personnage central dans le cadre d'une famille déchirée. Dans l'apparente absurdité de la vie de Marie, Louise parvient à lire les signes d'un sacrifice austère. Voyage à travers le temps, l'expérience de la vieille femme s'est identifiée à celui-ci jusqu'à en devenir exemplaire. Pendant les dix jours de l'agonie de Marie, la jeune femme prend conscience de l'impossibilité de son projet : la puissance d'attraction de Marie l'oblige de rester ; tout rentre dans l'ordre. Le thème de l'Histoire intervient de manière nouvelle chez Claude Simon : la présence implicite des grands événements de l'histoire contemporaine, l'exode de 1940, l'effondrement de la France, ont à la limite moins d'importance que le passage inexorable du temps éprouvé par chacun des personnages de la fiction. Tout comme Le Vent, L'Herbe exprime un ordre des choses tout naturel que l'esprit et la volonté humains semblent impuissants à dominer. » (Stuart Sykes)
L'Herbe est paru en 1958. -
Le Vent se déroule tout entier dans une ville du Midi de la France (Perpignan ?). Antoine Montès, 35 ans, vient d'y arriver pour entrer en possession de l'héritage de son père. Il n'a d'ailleurs jamais connu celui-ci, sa mère, morte aussi, ayant quitté la ville dès avant la naissance de l'enfant. L'héritage se compose principalement de vignes laissées à l'abandon. Le notaire conseille à Montès de vendre ces terres, et lui propose même des acheteurs. Mais, inexplicablement, Montès refuse. À partir de là, toute son attitude apparaît étrange et même scandaleuse à toute la « bonne société » du cru. Refusant les beaux partis qui s'offrent, il se compromet avec la bonne de l'hôtel minable où il est descendu, et se trouve finalement mêlé à une sombre histoire de vol et de recel, dont il se tirera d'ailleurs sans dommage, mais sans avoir rien fait pour cela, restant d'un bout à l'autre aussi doucement étranger et pur vis-à-vis de ce monde qu'il apparaîtra scandaleux aux yeux des autres.
Le Vent a été publié en 1957. -
« Un homme, le narrateur, qu'on suppose au tournant de la cinquantaine, se retrouve dans la maison de famille où il a passé son enfance. Il y est revenu seul, en proie à des embarras d'argent qui le forcent à vendre quelque meuble et à hypothéquer quelque terre. C'est l'emploi d'une de ses journées, que seules privilégient ces opérations financières, qui va nous être conté. Trame banale s'il en fut, puisqu'on saisit le héros d'abord dans le demi-sommeil plein de pensées et de rêves qui précède son lever, et qu'on le suit au fil des douze chapitres. Les douze heures de la vie d'un homme sans qu'aucun événement particulièrement romanesque, voire poétique, les marque.
Le romanesque, la poésie, sont ailleurs, dans le crâne du narrateur, qui observe, contemple, se souvient, imagine, et qui, par la seule activité de son esprit, parvient à donner épaisseur, intérêt et sens à l'extrême banalité des instants vécus. Car cet homme a un passé, peut-être lourd, qui surgit sans cesse en sa conscience et dont la reconstitution double ou plutôt multiplie le récit linéaire de sa journée.
Mais on n'a rien dit du livre, de sa beauté, de sa force, de son originalité, en le ramenant à ce squelette d'histoire. C'est la manière dont tout est vu et dit qui soulève comme un ferment cette pâte presque ordinaire et qui la magnifie. Un livre total, d'une exceptionnelle unité car tout s'y harmonise : le projet, la vision, la phrase. » (Jacqueline Piatier, Le Monde)
Histoire a reçu le prix Médicis en 1967. -
Ces deux textes, publiés en 1974 dans les revues finlandaises Åland et Finland, étaient restés inédits en France jusqu'à la parution de ce volume en 2009.
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Les quatre conférences réunies dans ce livre, prononcées entre 1980 et 1993, sont ainsi des réécritures ultimes et marquent le point le plus abouti de considérations toujours très réfléchies à partir de quatre objets : La Recherche du temps perdu, la mémoire, la poétique et l'écriture. Entre elles, de nombreux échos ou des références récurrentes font choeur, assez pour faire entendre que leur auteur ne séparait pas des préoccupations que l'exercice de la conférence oblige à dissocier. (P. L.)
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« Une ville républicaine en guerre, Barcelone sans doute, dont on croit reconnaître la place de Catalogne. L'observateur est immobile, le plus souvent dans la chambre d'un palace abandonné, en compagnie d'un Italien, d'un instituteur, d'un Américain. La présence de la guerre est donc saisie indirectement par des signes, fusils, portraits d'hommes politiques, slogans, un enterrement qui passe, tout cela revenant, enrichi à chaque fois, de détails inaperçus auparavant, comme un manège qui tourne et ramène, obsédant, les mêmes images terribles. » (La Nouvelle Revue française, juin 1962)
Le Palace est paru en 1962. -
Jules César, une machine agricole démantibulée, un soldat ivre, la jalousie, la guerre, une étreinte, une place où s'ouvre une bouche de métro, sont les principaux personnages, thèmes, événements et lieux de ce roman, récit d'une aventure particulière au cours de laquelle un observateur lui-même observé cherche à reconstituer quelque chose qui, en définitive, s'avère n'être constitué que par cette recherche même dans sa progression, ses interrogations, ses méandres.
La Bataille de Pharsale est paru en 1969. -
Victime d'un malaise non loin de l'hôtel où il est descendu dans une grande ville du continent américain, un homme parcourt avec peine la distance qui l'en sépare. Avant d'y parvenir il doit, pour reprendre des forces, faire halte une première fois dans un bar, une seconde fois sur le banc d'un square.
Entre-temps, il visite un musée, assiste à un congrès d'écrivains, consulte un médecin, fait un long voyage en avion, feuillette les pages d'un magazine, passe une nuit avec une femme qu'il tente ensuite à plusieurs reprises et en vain de joindre au téléphone.
Les Corps conducteurs est paru en 1971. -
La sortie de religion, est ce une chance ?
Michel Gigand, Michel Lefort, Jean-marie Peynar, José Reis, Claude Simon
- Editions L'Harmattan
- Religions et Spiritualité
- 9 Octobre 2015
- 9782336256900
Le processus de sécularisation qui touche nos sociétés a interpellé ces cinq prêtres-ouvriers qui eux y virent une chance. Les réflexions du théologien Joseph Moingt et du philosophe Marcel Gauchet sur "le christianisme comme religion de la sortie de religion" les ont beaucoup marqués. Vivant dans un contexte de sortie de religion, leur conviction est que les chrétiens sont invités à être des acteurs de la réussite de l'humanité. Ils nous proposent de saisir cette chance.
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L'écologie contre le capitalisme, ce qu'il faut sauver, ce qu'il faut stopper
François Gibert, Claude Simon
- Temps Présent éditions
- 14 Mars 2023
- 9782916842943
L'urgence n'est pas seulement climatique, nous disent les auteurs de cet ouvrage. Elle est aussi économique. Les périls écologiques obligent à refonder notre économie, dominée par le capitalisme financier. François Gibert, ex-dirigeant d'entreprise, et Claude Simon, professeur de management, sont tous deux militants écologistes. Leurs parcours singuliers donnent à ce livre une saveur rare où les convictions fortes n'éludent pas les complexités du réel. Ils dessinent une ligne de crête où deux écueils sont à éviter : l'immobilisme et le dirigisme. « Ni angélisme, ni utopisme », proclament-ils. Ils en appellent à une économie de marché régulée, où l'accumulation comme la sphère financière sont bridées. Ce qui doit primer, ce sont les « communs », ces biens non marchands qui font société. Ils proposent de soumettre la création et la répartition des richesses à des impératifs supérieurs : la préservation du climat et de la biodiversité. Un livre engagé et stimulant qui invite au débat.
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Celui qui arrive pour la première fois à Grenoble ne manque pas d'être frappé par la présence imposante d'un gigantesque casque rocheux. « C'est le Néron » lui dit-on alors, ajoutant à sa sidération devant la rudesse de ce bloc calcaire une touche de perplexité en découvrant ce nom pour le moins incongru. Puis suit la découverte du Vercors, de Belledonne, de l'ensemble Bastille-Jalla-Rachais, et donc de cette configuration unique d'une ville à proprement parler « coincée entre les montagnes ». Très vite, le désir d'en savoir plus sur cette montagne majestueuse et intrigante s'impose... C'est dans le livre de Claude Simon que le lecteur trouvera la réponse à ses questions. Intitulé sobrement « Le Néron », il aurait pu s'appeler « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Néron » car il rassemble les connaissances disponibles sous tous les angles : géologie, faune, flore, histoire, ethnologie, socio-économie, et, bien sûr, itinéraires. Certes, monter sur cette montagne vertigineuse est réservé à des grimpeurs très avertis, mais satisfaire sa curiosité est, avec ce livre, à la portée de tout un chacun. Une première édition de ce livre a été publiée en 2002 : elle faisait déjà 352 pages. Cette nouvelle édition de 400 pages a été complétée de divers ajouts, notamment du récit de l'incendie qui a duré 33 jours en 2003 et qui a tant frappé les esprits. Claude Simon nous livre là une véritable « Somme » sur cette curiosité grenobloise.
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L'déologie néolibérale : ses fondements, ses dégats
Claude Simon
- Temps Présent éditions
- 18 Janvier 2017
- 9782916842424
Retour sur un courant politique qui est omniprésent dans la société.
Le néolibéralisme est-il une idéologie ? Comment s'est-il imposé dans le monde depuis quarante ans ? Quel est son bilan ? Pourquoi faut-il distinguer libéralisme et néolibéralisme ?
Toutes ces questions, et beaucoup d'autres, Claude Simon les aborde de front dans cet ouvrage très clair et documenté.
Il explique comment le néolibéralisme, sous couvert de liberté et d'efficacité économique, s'est imposé dans tous les domaines de notre vie.
Et comment il a été pensé et imposé par des théoriciens, comme Friedrich Hayek ou Milton Friedman, et par des politiques, comme Margaret Thatcher ou Ronald Reagan.
Claude Simon est aussi retourné aux sources : si le libéralisme est né au siècle des Lumières pour libérer l'homme du pouvoir absolu et mettre l'économie à son service, le néolibéralisme, lui, a inversé cette logique en plaçant les individus et les États au service de l'économie et des marchés.
Un ouvrage très intéressant qui éclaire sur l'origine et les conséquences de l'idéologie néolibérale.
EXTRAIT
De nombreux observateurs constatent une mutation, opérée à la fin de la décennie soixante-dix ou au cours des années quatre-vingt. En fonction de leur spécialité - politique, économique, financière -, ces auteurs lui donnent différentes causes : les gouvernements Reagan et Thatcher pour les premiers, les théories de Friedman et Hayek pour les deuxièmes, la libéralisation des marchés pour les troisièmes. Sont évoqués, pour traduire ce phénomène, les termes d'ultralibéralisme ou de néolibéralisme. Ce dernier étant le plus fréquemment utilisé, nous le choisirons pour cet ouvrage. Pour autant, nous n'avons pas trouvé d'analyse de cette profonde mutation qui l'aborde sous ses multiples composantes - philosophique, économique, politique - et qui soit accessible à un grand public. Nous nous sommes alors posé plusieurs questions : le néolibéralisme constitue-t-il le système de pensée qui sera dominant au XXIe siècle ? Si oui, quelles sont ses origines et ses conséquences ? En quoi diffère-t-il du libéralisme ? Où va le monde s'il persiste dans sa domination ?
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Ce petit bouquin est donc une lecture indispensable : il met en perspective l'enchaînement des fausses évidences qui conduit à la destruction de nos démocraties, lesquelles se voulaient civilisées. - Collectif Roosevelt
À PROPOS DE L'AUTEUR
Claude Simon est professeur émérite d'économie à l'ESCP-Europe. Il a récemment publié : Stop à la dérive des banques et de la finance puis co-rédigé Stop au mirage de la croissance (l'Atelier/ Collectif Roosevelt). -
La baleine qui avait avalé un bateau
Claude Simon
- Nathan (réédition numérique FeniXX)
- Rouge et or - Un album loto
- 11 Septembre 2020
- 9782261406593
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le Jardin des Plantes, Claude Simon en connaît bien les allées, qu'il parcourt presque chaque jour lorsqu'il est à Paris. C'est aussi un lieu unique qui réunit, entre le Muséum, le jardin alpin et la ménagerie, des milliers de minéraux, de végétaux et d'animaux dans un spectacle différent pour chaque visiteur et à chaque visite.
Le livre, lui, amalgame les fragments apparemment épars d'une vie d'homme au long du siècle et aux quatre coins du monde. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas une autobiographie : si chacun des éléments est à base de vécu, l'ensemble est conçu, inventé et construit comme oeuvre littéraire.
Ce roman est paru en 1997.
NOTE : cette édition numérique, qui conserve la mise en page particulière de l'édition imprimée, est optimisée pour la lecture sur ordinateur ou tablette multimédia.
Les lecteurs sont invités à vérifier la compatibilité du format EPUB 3 fixed layout ou Amazon Print Replica avec leur terminal de lecture. -
Dans le discours qu'il a prononcé devant l'Académie suédoise, le 10 décembre 1985, Claude Simon s'est livré à un survol de la littérature au cours des derniers siècles, montrant comment la description, d'abord appelée à renforcer la crédibilité des romans à prétention morale, a fini par expulser la signification hors du récit.
Répondant à ceux qui reprochent à ses oeuvres d'être fabriquées, il définit le travail de l'écrivain comme celui d'un artisan du langage. Puis, en opposition avec les théories littéraires du XIXe siècle prônant la vertu didactique du roman réaliste, il affirme que la crédibilité d'une oeuvre ne tient qu'à la pertinence des rapports entre ses éléments, dont l'ordonnance, la succession et l'agencement ne relèvent pas d'une causalité extérieure au fait littéraire. -
« À propos d'une scène de plage, de deux femmes en noir marchant en bordure des vagues chaudes, de pêcheurs tirant au sec leurs barcasses craquantes, de casseroles enfoncées dans le sable, de poulets qu'on vide, d'étoiles qui basculent (dont la constellation de Bérénice), Claude Simon change le temps en espace. Il rend physiquement sensible la durée, notre seule certitude. Avec lui, la littérature devient une machine magique à voir l'invisible par excellence : l'herbe qui pousse, l'histoire en train de se faire. » (Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde, 10 février 1984)
Initialement publié en tirage limité sous le titre Femmes (Maeght, 1966), ce texte est paru aux Éditions de Minuit en 1984. -
En peinture, on appelle triptyque une oeuvre composée de trois volets.
Si les actions ou les personnages mis en scène peuvent avoir entres elles et entre eux des liens plus ou moins étroits (par exemple plusieurs épisodes d'une même légende), d'autres fois les sujets de chacun des volets sont différents. Mais, ainsi ou autrement, l'ensemble de l'oeuvre constitue un tout indissociable, et par l'unité de la facture, et par la façon calculée dont se répondent d'un volet à l'autre et s'équilibrent les différentes formes et les différentes couleurs.
La composition de Triptyque s'inspire de ces principes. Trois histoires (une noce qui tourne mal, la noyade accidentelle d'une enfant, un fait divers dans une station balnéaire) s'y entrelacent, se superposent parfois, se nourrissent l'une de l'autre et, finalement, s'effacent...
Triptyque est paru en 1973. -
« Dans une ville au nom semblable à un froissement, un claquement d'étendard un groupe hétéroclite d'intellectuels est promené çà et là, selon le programme minutieux et dépourvu de sens d'un voyage officiel. Le pays et les voyageurs ne sont nommés que par périphrases. Il y a un acteur qui a incarné le personnage de Néron au cinéma, le second mari de la plus belle fille du monde, un homme avec une tête de gladiateur nubien, deux duettistes noirs qui ont l'air de prédicateurs évangélistes, un diplomate méditerranéen, un Tolstoï d'Asie centrale à tête de montagnard et, à l'arrière-plan, L'Histoire, proche ou contemporaine : le bandit séminariste qui a fait régner la terreur dans ce pays et exterminé ou déporté des millions d'hommes, son successeur actuel semblable au dernier rejeton d'une lignée de gangsters qui aurait été élevé dans un collège suisse. Ou encore, l'autre grand de ce monde, le cow-boy à la retraite élu pour avoir galopé dans des films de troisième catégorie. » (Marianne Alphant, Libération, 6 janvier 1988)
L'Invitation est paru en 1988. -
Introduction à l'histoire des origines du christianisme
Simon Claude Mimouni
- Bayard Adulte
- Histoire des religions
- 16 Janvier 2019
- 9782227493445
La question des origines du christianisme demeure très débattue. Quelle était la nature de ce mouvement religieux ? Comment se sépare-t-il du judaïsme ? Ce livre se veut une sorte de manuel critique et théorique sur l'histoire des origines du christianisme, envisagée à partir des sources et des doctrines, ainsi qu'à travers un certain nombre de questions, de concepts et de problématiques particulières. L'auteur explore l'étude des phénomènes de conservation et de transmission des sources littéraires de ce domaine religieux. Il étudie les cadres historique, politique et religieux des premiers temps du christianisme ; présente les instruments de travail en christianologie ancienne ; analyse les sources littéraires ; présente les doctrines... Une somme structurée en 42 "leçons" pour faire le tour des connaissances scientifiques sur cette période fascinante.
L'auteur : Directeur d'études émérite à la section des sciences religieuses de l'École pratique des Hautes Études où il est titulaire de la chaire « Origines du christianisme », Professeur associé à l'Université Laval à Québec, Simon Claude Mimouni étudie principalement l'histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus dans et hors du judaïsme aux Ier et IIe siècles. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment : Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris, 2012 (Presses universitaires de France) ; Jacques le Juste, frère de Jésus de Nazareth. Histoire de la communauté nazoréenne / chrétienne de Jérusalem du Ier au IVe siècle, Paris, 2015 (Éditions Bayard) ; Le judaïsme ancien et les origines du christianisme. Études épistémologiques et méthodologiques, Paris, 2017 (Éditions Bayard). -
Jacques le Juste, frère de Jésus de Nazareth
Simon Claude Mimouni
- Bayard Adulte
- Essais religieux divers
- 26 Mars 2015
- 9782747061407
Simon Mimouni travaille depuis de nombreuses années sur l'histoire du judaïsme et du christianisme antiques, et notamment sur la première communauté chrétienne, fondée à Jérusalem, à la suite de la prédication de Jésus. Ce livre est un événement qui retrace une impressionnante enquête à la fois historique, archéologique et textuelle, sur la figure de Jacques, le fondateur de cette première communauté. Ce "frère de Jésus" a fait couler beaucoup d'encre. L'auteur fait ici un point clair et très documenté sur la famille de Jésus. Il nous donne accès à l'ensemble des sources principales sur les premiers pas de cette communauté chrétienne. Sur les relations entre Jacques, Pierre, Etienne et Paul. Simon Mimouni aborde ici le dossier capital de "la succession de Jésus" et du devenir de la communauté de Jérusalem et de ces premiers "nazoréens chrétiens", communauté messianique, selon l'auteur, créée après l'exécution de Jésus, dans la ville sainte des Judéens. Et posant la question : Jacques appartenait-il à la classe sacerdotale ? Ainsi que la problématique familiale, des frères et des soeurs de Jésus, et de savoir à partir de quand les Chrétiens ont-ils cru à la virginité de la mère de leur Messie, Marie. Un livre passionnant sur les origines du christianisme.